3.1.9. Dépression et suicide de l'enfant et de l'adolescent
Introduction
Des moments de dépression sont monnaie courante chez l'enfant et l'adolescent, dès le plus jeune âge.
Parfois fugaces et légers, parfois très invalidants et durables, pouvant conduire au suicide.
Pas toujours reconnus comme tels par l'entourage, car on préfère envers et contre tout s'en tenir à la représentation mentale de l'enfant épargné par les soucis et les désillusions de la vie.
Pas toujours reconnus non plus parce que, au fur et à mesure qu'il vieillit, l'enfant s'ingénie parfois à les fuir comme il peut ou/et à les masquer aux yeux d'autrui : mauvaise humeur prononcée, négativisme, addictions à des produits ou à l'ordinateur, étourdissement dans mille actions jamais achevées, etc.
I. Je vous en donne d'abord une description clinique :
La dépression de l'enfant étude clinique
Dépression : spécificités à l'adolescence
Je vous invite à lire le beau livre de A. Boulard et C. Leclercq, Ado, déprimé ou dépressif? (De Boeck supérieur, 2020). J'en ai rédigé la préface, que vous pouvez lire ici :
Préface du livre "Ado déprimé ou dépressif ?"
L'article La lourde dépression de Jonathan décrit l'état gravement dépressif d'un préadolescent et les grandes lignes de sa psychothérapie.
L'article Dépressions graves chez l'enfant entre 6 et 12 ans. Comment les traiter? discute des traitements individuels et familiaux.
L'article Dépression des préadolescents bien sages ; le cas Camille décrit comment la préadolescence peut constituer un âge vulnérable pour la dépression. Il esquisse à nouveau des méthodes de traitement et décrit en détails le cas de Camille, une préado de 11 ans
II. Et les tentatives de suicide et le suicide des mineurs d'âge ?
- Je discute cette thématique chez les adolescents dans le texte;
Les tentatives de suicide (T.S.) et le suicide des adolescents
Je vous invite aussi à visionner la série télévisée 13 reasons why?, qui décrit de façon très sensible le lent itinéraire vers le sucide d'une adolescente de 17 ans réputée normale...
- Le suicide des enfants jeunes, avant la puberté existe mais fait partie des problèmes que l'on préfère cacher dans une société. La revue le Journal du médecin m'a interviewé à ce propos en octobre 2011 :
Fin 2019, après deux suicides consécutifs d'un ado et d'une jeune adulte, proches de notre communauté pédopsychiatrique, j'ai écrit un texte de réflexion à l'intention des proches de ces 2 personnes, notamment les psy.
l'après-suicide : le vécu des survivants proches, entre autres les psy
III Et les tout petits?
Quoique l'on imagine, ils ne sont pas épargnés par les vécus dépressifs. On a même décrit une forme de dépression très grave, presque mélancolique, chez les nourrissons, sans bien en identifier toujours les causes.
De façon plus commune, la naissance d'un cadet est parfois à l'origine d'une insécurité dépressive plus ou moins prononcée chez l'aîné de 3, 4 ans. Une des manifestations habituelles, c'est la perte du contrôle sphincérien urinaiire qui veanit d'être acquise. vous en trouverez des illustrations dans les échanges de courrier: "Énurésie" diurne secondaire de Louis (3 ans et demi); Louise (4 ans) refait pipi en journée; Désorganisation de la miction et stress (Noémie, 4 ans et demi); Énurésie diurne et nocturne de Maxime (six ans)
IV. Un texte à la fois méditatif et scientifique :
Repli sur soi : l'enfant derrière le mur
V. Certaines circonstances et expériences de la vie prédisposent-elles à la dépression ?
Pas de façon complètement prévisible : la disposition à se laisser abattre est toujours contrebalancée par celle à la résilience, avec des fluctuations.
A. Après la mort d'un proche par exemple, il y aura plus souvent dépression lorsqu'il y a culpabilité ou lorsque l'enfant n'est pas très sûr de la qualité d'amour qui existait entre lui et le disparu. Ce thème est abordé dans l'article:
Culpabilité et/ou agressivité de l'enfant autour de la mort d'un proche.
ainsi que dans l'étude de cas Deuil difficile chez Caroline et Gautier
B. Dans certains cas, les séquelles à long terme de l'abus sexuel sont d'ordre dépressif. C'est exposé dans l'article Le devenir à long terme des enfants et des adolescents victimes d’abus sexuel
C. Et le vécu relatif à la séparation des parents? Il est parfois bien lourd de tristesse et de culpabilité, comme le montre ce dessin d'un garçon de 12 ans qui s'est représenté le corps nu, auto-mutilé et prêt à se suicider..