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On ne devrait pas parler d'énurésie avant six ans.....mais nombre de parents emploient quand-même le terme, surtout si l'enfant recommence à faire pipi de jour dans sa culotte après une période "sèche" significative.

On va alors souvent trouver des événements qui ont été traumatisants pour le petit enfant et notamment la naissance d'un puiné, des changements mal vécus, des inquiétudes diverses.                                             

 Je suis particulièrement content de la teneur du premier échange, qui concerne Maxime, un petit garçon de presque six ans présentant une énurésie diurne secondaire et une énurésie nocturne … on y voit combien tout cela peut être mystérieux et demander un esprit de recherche de la part des parents 


  Enurésie diurne et nocturne de Maxime (six ans)

Encoprésie et énurésie diurne de Roxane (9 ans)

Désorganisation de la miction et stress (Noémie, 4 ans et demi)

Louise (4 ans) refait pipi en journée

"Énurésie" diurne secondaire de Louis (3 ans et demi)

Rafiq (3 ans et demi) refait pipi jour et nuit

 

SI VOUS SOUHAITEZ VOUS FAIRE UNE IDEE PLUS GENERALE SUR L’ENURESIE,  CONSULTEZ L'ARTICLE 

l'énurésie et sa prise en charge

 

 

 

LES

Une maman m’écrit:

Je suis la mère de Roxane, 9 ans et demi, qui souffre depuis toujours d'énurésie diurne, et depuis l'âge de 5 ans et demi d'encoprésie. J'ai été rassurée à la lecture de votre article, de constater que nous avons mis en application un bon nombre de vos conseils, et n'avons pas été, finalement, de si "mauvais parents" que ça. Nous avons essayé, sans jamais réussir à éliminer le symptôme via bien des activités thérapeutiques (Ndla la maman les énumère et les explique, par exemple la psychothérapie pour Roxane (dont la conclusion a été: "ça finira à la pré-adolescence, quand elle le voudra bien"). Nous avons essuyé les foudres du système scolaire et les essuyons toujours quelque peu. Heureusement, les autres enfants sont vraiment sympas et compréhensifs avec elle.

Permettez-moi le plaisir de décrire Roxane: grande pour son âge, de grands yeux verts pleins de gravité et d'intelligence, très vive. Elle a un caractère très prononcé, des résolutions qu'elle tient contre vents et marées, et se rebelle contre les injustices. Elle a du mal à réfréner son désir de toute puissance, ce qui en fait une enfant parfois colérique, avec des enjeux éducatifs forts pour les parents. Nous devons sans cesse cadrer, définir les règles, s'appliquer à les faire respecter... Elle a une grande sœur, Maud, de trois ans son aînée, et un petit frère, Thomas, de 5 ans son cadet. Elle est très agressive avec lui, surtout lorsque sa sœur est là. Plus douce, voire maternante lorsqu'ils sont seuls. Roxane est très imaginative, invente des personnages, lit vite et beaucoup. Elle parle peu, confie peu ses sentiments, et a souffert longtemps de ne pas avoir d'amis à l'école.

En ce qui concerne son énurésie, elle est maintenant complètement propre la nuit, mais se souille régulièrement le jour, par périodes de crises (jusqu'à 6 ou 7 "accidents" par jour), crises qui aboutissent en général à une période d'encoprésie. Il peut lui arriver d'être complètement propre pendant plusieurs semaines. Malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à trouver de facteurs qui déclencheraient ces crises.

En ce qui concerne la réaction parentale en cas de crise, nous avons défini une attitude commune avec mon mari: nous acceptons et compatissons aux accidents, mais restons fermes sur le fait qu'elle doive régler seule les conséquences: douche, vêtements dans le panier de linge sale, rincés en cas d'encoprésie. Malgré cela, il lui arrive de dissimuler des habits souillés, en général sous son lit, et de les oublier sincèrement et complètement, ce qui me fait en général dépasser le seuil de la patience maternelle. ... Et en souffrir, car Roxane est malheureusement la seule de mes enfants à me faire sortir de mes gonds. Nous avons essayé également de faire des choses de manière préférentielle avec elle: cinéma, séjour à deux en période de crise, nous prenons soin de l'extraire de sa fratrie lorsque nous l'amenons à une activité (nous essayons d'avoir un moment seul à seul dans la semaine avec chacun de nos enfants) Jusqu'à présent, rien n'y fait. Roxane est de plus en plus désespérée et angoissée. Elle est profondément malheureuse lorsque nous évoquons le problème.

J'ai l'envie profonde de remettre tout à plat, ce mail fait partie de la démarche. J'ai pris rendez-vous avec un service de chirurgie viscérale pédiatrique, qui est le seul à Lausanne à proposer des consultations pour énurésie diurne, un rendez-vous avec un service de gastro-entérologie pédiatrique pour l'encoprésie, un rendez-vous avec un pédopsychiatre (on me dit que Roxane est peut-être dépressive) Je redoute les examens, je redoute de me tromper et de lui faire subir des choses qui l'abîmeront plus encore. Aidez-moi si vous avez des idées, je me demande ce que ma fille gardera comme souvenirs de son enfance, je me demande comment elle pourra aborder l'adolescence dans ces conditions. Merci d'avoir eu la patience de me lire jusqu'au bout. Bonne fin de journée.

Cordialement. Sandra L.

Je lui réponds:

Chère Madame,

Roxane vit par moments des crises "mystérieuses" où elle perd (largement?) de jour le contrôle de ses sphincters. Je ne vois aucune maladie organique qui pourrait expliquer ceci. Sans doute se produit-il des événements de vie parfois perceptibles, parfois "subliminaux" pour les témoins de sa vie et pour elle (!) qui changent son bien-être intérieur à la baisse. Puis très vite, un désespoir même secret d’avoir rechuté, le stress, la honte, le dépit ...aggravent encore les choses, jusqu’à l’arrivée de l’encoprésie que je ressens comme un dernier moment de laisser-aller désespéré. Puis elle arrive à se reprendre.

Vous avez essayé beaucoup de choses pour l’aider. Si j’avais été son psy, je vous aurais probablement dit, moi aussi: "Maintenant il faut s’incliner et attendre." Parce que, en effet, en début d’adolescence (ou d’entrée à l’école secondaire), ces jeunes retrouvent tous la maîtrise de leurs sphincters (renforcement pubertaire du corps + enjeux beaucoup plus forts autour de l’image de soi). Je n’aurais certainement pas ajouté: "quand elle le voudra bien", comme cela vous a été dit, parce que c’est beaucoup plus complexe que "vouloir ou ne pas vouloir" ... ce n’est certainement pas par "mauvaise volonté" qu’il se passe ce qui se passe aujourd’hui!

Votre politique de gestion du quotidien me paraît positive, sauf que vous ne devriez pas sortir de vos gonds quand vous découvrez un slip souillé dissimulé, mais éprouver de la compassion pour la honte et le "ras-le-bol" que Roxane a dû ressentir pour en arriver là, malgré qu’elle sache qu’elle a des parents compréhensifs. Je n’ai jamais connu un enfant encoprétique qui ne faisait pas de dissimulation, malgré toutes les promesses du monde, tant, dans sa solitude, il lui arrive de se sentir malheureux et honteux.

Essayez donc d’intégrer à l’avance que, si elle vous fait une promesse de 100 % d’autogestion, elle ne tiendra le coup que 80 %. Pour le surplus, bah, fermez les yeux, lavez ces slips sans rien dire et donnez-lui un coup de main discret.

Par contre, vos derniers projets de "mise à plat" m’inquiètent et vont contre l’idée de patience émise par vous plus haut dans le texte. J’ai très peur des services médicaux contemporains, qui trouvent toujours des maux secrets parce qu’ils ne supportent pas le non-savoir, qui inventent des manœuvres plus ou moins intrusives à faire et proposent des remédiations acrobatiques qui n’en sont pas: Vous risquez de faire beaucoup pire que bien avec ces pédiatres et urologues spécialisés!! Moi, je n’y mettrais pas les pieds, même pas une fois pour voir ce qu’ils disent.

Et le pédopsychiatre? Je ne sais pas! Qu’en pense vraiment Roxane, qui connaît par cœur la chanson psy? A-t-elle "envie" (ou plutôt trouve-t-elle potentiellement utile) d’encore aller parler une fois, ou en a-t-elle ras le bol et préfère-t-elle attendre que ça parte tout seul, peut-être un peu moins vite? J’y regarderais à deux fois avant de la forcer! Si elle dit non, vous pouvez encore toujours aller voir ce collègue, votre mari et vous, (avec ce texte si vous le souhaitez) et passer en revue vos attitudes quotidiennes! (et vos vécus)

Bien amicalement.

La maman me répond:

Monsieur,

Merci beaucoup pour la rapidité et la longueur de votre réponse. Je suis globalement convaincue par votre argumentaire, et éprouve un certain soulagement à l'idée d'éviter pour ma fille un "marathon médical" J'avais pris le parti déjà ces derniers mois de lui faire confiance et d'attendre, mais une ombre reste, qui m'a donné l'envie de "tout remettre à plat", celle de la dépression. Cette préoccupation est toute récente et a balayé mes convictions: Un ami de mes parents, médecin m'a en effet dit que les symptômes énurétiques avaient cédé chez des dizaines de jeunes patients à la prise d'antidépresseurs. Il a été très sévère avec moi sur le fait que Roxane n'ait jamais vu de médecin psychiatre. Cette idée de dépression m'angoisse fortement, et encore plus l'idée de médicamenter Roxane. Comment reconnaître les symptômes de la dépression chez un enfant? Je vous avoue que je préfèrerais laisser le temps au temps, et amener Roxane faire du cheval plutôt que continuer les thérapies de tout poil. Elle a fait un an d'équitation, sur sa demande, puis sa psychomotricienne nous a recommandé de suspendre cette activité qu'elle adore, pour en faire une condition de sa propreté... ce qui n'a rien changé sur le long terme. Je m'en veux énormément. Si j'étais certaine que Roxane n'est pas dépressive, je pense que j'arrêterais toute thérapie, intégrerais encore plus ces "problèmes" comme une composante ou une limite temporaire, et pourrais me concentrer sur la douceur et le bonheur de vivre ensemble. J'ai envie de lui donner le choix d'une nouvelle thérapie, et de lui demander pardon pour toutes mes erreurs et mes colères. Il faut beaucoup de forces pour résister à la pression sociale et faire le tri des avis et des conseils. Ma conviction profonde de maman aimante et imparfaite est que ma fille est un trésor, d'une sensibilité à fleur de peau, et pour qui les enjeux éducatifs (comprendre le monde, intégrer une éthique, apprendre à se contrôler dans le stress et la colère...) sont peut-être les seuls ressorts vraiment utiles. Reste cette question de la dépression... J'ai l'idée, peut-être fausse, que l'énurésie et l'encoprésie ne sont que des symptômes d'un mal plus profond, symptômes qui se déplaceront à l'adolescence (anorexie, auto-mutilation...), tellement ce qu'elle fait subir à son corps me paraît violent. Je ne suis pourtant pas du tout une mère rigide, accro à la propreté et à l'ordre!

Pouvez-vous répondre à ces questions obsédantes, s'il vous plaît:

  • Pour ce que je vous en ai dit, Roxane présente-t-elle les signes de dépression?
  • son rapport au corps vous paraît-il déviant?
  • l'énurésie et l'encoprésie peuvent-ils dévier vers d'autres symptômes, à la puberté?

Tous avis et suggestion autres seront évidemment les bienvenus.

Merci encore de votre attention, je suis très touchée par votre bienveillance, la simplicité et les positions éthiques qui émanent de votre site. Le monde a vraiment besoin de gens comme vous. Merci.

Cordialement. Sandra L.

Je lui réponds:

Chère Madame,

Vous trouverez mes idées sur la dépression de l’enfant sur mon site ( dossier thématique Dépression)

A lire votre second texte, je vous confirme que, selon moi, tout ce que j’ai écrit dans la première réponse reste valable. En effet:

  • Les crises vécues par Roxane resteront probablement un mystère. Il n’est pas impossible que, lors de certaines d’entre elles, il y ait un vécu dépressif (perte de l’estime de soi; impression que l’on n’est plus aimé ou plus digne de l’être);

  • Toutefois, ce genre de vécu, propre à des enfants sensibles ne se soigne pas via des médicaments (inopérants chez l’enfant au demeurant) mais bien via la sollicitude délicate des parents;

  • Et via aussi peut-être la rencontre de soi et la parole exprimée en psychothérapie: mais à ce propos, vu le passé de Roxane avec les psys, je vous ai suggéré de lui demander ce qu’elle pensait de l’idée et de vous aligner sur son choix.

Bien cordialement.

 

 

 

Une maman m’écrit:

Bonjour,

Je me permets de vous écrire sans avoir la certitude que votre mail existe toujours mais qui ne tente rien n'a rien...

Mon garçon de 6 ans souffre d énurésie diurne et nocturne...

Maxime a été propre pour son entrée en première maternelle. A ce moment-là, nous l'encouragions à aller régulièrement aux toilettes. A l'école tout se passait bien (en petite section, les enfants vont aux toilettes de façon systématique accompagnés des adultes de l’école). Il a été propre la nuit en fin d'année scolaire.

En deuxième maternelle, nous parents, étions moins derrière lui pour l'inciter à aller aux toilettes et l'école également car les enfants allaient aux toilettes lorsqu'ils le souhaitaient ... Je recouperais donc mon petit Maxime le soir systématiquement mouillé ou avec un pantalon de rechange.

A la même époque, Maxime a eu un petit frère et un mois après la naissance de Gaspard, il s'est remis à faire pipi la nuit, nous avons donc remis des couches calottes.

Aujourd'hui il est en troisième maternelle et je le récupère quotidiennement mouillé. Je lui ai dit à plusieurs reprises "Maxime, je peux comprendre que tu ne sentes pas ton pipi arriver mais une fois que tu es mouillé je pense que tu le sens et j'aimerais vraiment que tu ailles te changer" (il a un change dans son sac d’école). J'ai l'impression qu'il s'en moque complètement.

A la maison, c'est pareil, si on ne lui dit pas d'aller se changer il reste mouillé...

Ce qui a le don de nous énerver moi et son papa.

On a consulté une psychologue qui nous a conseillé de le laisser gérer son affaire "de pipi". (Le laisser se changer seul, porter le linge à la machine...) Chose que nous avons faite mais aucune amélioration.

Elle nous a rassurés en nous disant qu'elle n'avait pas vu d'angoisse chez Maxime, ni de jalousie envers son petit frère. Que c'était un enfant qui se sentait en sécurité.

Le suivi est actuellement terminé.

A l'école, au niveau des apprentissages, Maxime est plutôt bon voire un peu en avance. Par contre c'est régulier qu'il y ait des problèmes de comportements (il embête ses camarades, ou leur parle mal, tape, pousse).

A la maison, je dirai qu'il y a des périodes... Un coup il va être très gentil, nous aider au quotidien, nous écouter et un coup il va dire non à tout et nous pousser à bout.

Lorsqu'on lui demande d'aller faire pipi, il nous dit toujours non. Nous sommes à chaque fois obligés d'insister voire de le porter pour qu'il y aille.

Il se change 2, 3,4 fois par jour et tout cela m'épuise (psychologiquement et au quotidien pour la corvée de linge).Je ne sais plus comment faire. Je sens que je perds patience ainsi que le papa. Je le gronde et je culpabilise de la gronder mais j'ai l'impression qu'il se moque complètement de nous.

J'ai presque honte lorsque je vais le chercher à l'école. J'ai peur du regard des autres. Je suis désespérée lorsque je vois qu'il est encore mouillé (j'en pleure). Je suis ravie lorsque je vois qu'il n'y a pas eu d'accident et je le félicite. Il en est très heureux lui aussi.

Je me dis que c'est de ma faute et qu'il y a sans doute quelque chose que j'ai mal fait.

J'ai peur de l'entrée en première primaire où il va se retrouver dans la "cour des grands"...

Que faire pour l'aider?

Je vous remercie d'avoir pris de votre temps pour lire ce mail.

J'espère que vous pourrez me répondre.

Merci à vous.

Je lui réponds:

Compliqué cette situation! Je réfléchis ... Aidez-moi en répondant aux questions que voici: comment Maxime s'entend-t-il avec son petit frère Gaspard?

Que connaît-il du corps des filles et des garçons? Comment vit-il son zizi?

Vos attitudes à son papa et à vous sont-elles suffisamment constantes dans la durée ... résumez les moi.

A-t-il facilement des copains? Font-ils des commentaires sur son énurésie?

Le pédiatre est-il sûr qu'il n'y a pas de problème organique?

La maman me répond:

Bonjour,

Je vous remercie de cette réponse rapide.

Maxime s'entend plutôt bien avec son frère, il est plutôt protecteur. Il s'agace de temps en temps lorsque son frère veut lui prendre ses jouets mais rien de plus.

Par rapport au corps fille garçon, il sait que les garçons ont un zizi et pas les filles. Sinon il ne parle pas trop de son zizi.

Nos attitudes par rapport à son énurésie ne sont pas constantes non. La psychologue nous avait conseillé de "lâcher " et de le laisser gérer, se changer seul etc... nous l'avons fait plusieurs semaines (peut-être pas suffisamment) mais pas d'amélioration.

Nous essayons de ne pas le gronder mais j'avoue que des fois on peut lui dire des choses comme "oh non Maxime, tu as encore fait pipi dans ton pantalon tu exagères", "pourquoi tu n'as pas été aux toilettes?". C'est également arrivé que je pleure devant lui complètement désespérée en lui expliquant que je m'inquiétais pour lui.

Donc non, nous ne sommes pas constants... en fait nous avons du mal à savoir quelle attitude adopter... actuellement nous le laissons gérer et avons fait un "pacte" avec lui: on ne lui parle plus de pipi, par contre lui, doit aller se changer lorsqu'il est mouillé (mais il peut rester dans un pantalon mouillé des heures ce qui irrite son zizi...)

Par rapport aux copains, j'ai l'impression qu'il en a oui. Mais de ce que j'ai pu observer, il a tendance à vouloir être le "chef ". D'ailleurs ses enseignants me l'ont également dit. Maxime veut toujours être rangé le premier devant tout le monde, il veut toujours finir son travail le premier. Son maître actuel lui donne des fiches en + à faire car il finit avant les autres.

Je lui ai demandé si ses copains s'étaient déjà moqués de lui, il m'a dit que non...

C'est donc le médecin traitant qui suit les enfants. J'ai un nouveau rdv jeudi avec lui pour en reparler et pourquoi ne pas programmer une échographie ou autre examen pour vérifier la normalité de son appareil urinaire.

Merci encore à vous.

Je lui réponds:

Chère Madame,

Je vous avoue que, malgré ma longue expérience, j’ai du mal à comprendre pourquoi persiste cette double énurésie de Maxime ...

Voyez d’abord avec votre médecin traitant s’il ne détecte pas une cause organique (ne fût-ce que ce qu’on appelle l’excitabilité vésicale, qui peut être améliorée par un médicament)

Et sinon? Je suis persuadé que la naissance de son petit frère y a été pour quelque chose, même si aujourd’hui, ils ont l’air de bien s’entendre (sauf quand le petit veut lui prendre un jouet ... or pour les petits garçons, leur zizi, c’est un beau jouet ... dites donc à l’occasion à Maxime, lors d’un bain, que son zizi est beau, grand et en bonne santé ... qu’il sera toujours plus grand que celui de son petit frère, parce qu’il est l’aîné ... dites-lui aussi que son zizi est en bonne santé, même si, pour le moment, il a du mal à arrêter le pipi ... et qu’un jour son zizi sera aussi grand et aussi fort que celui de son papa → il faut à tout prix rétablir l’espérance que cela s’arrêtera un jour!) Je pense aussi qu’on a voulu l’autonomiser trop vite, en deuxième année maternelle, et qu’il aurait encore fallu l’accompagner aux toilettes, mais bon, trop tard ...

Après ça, il a pris une "mauvaise habitude" immature, peut-être vaguement teintée d’opposition ("Moi, je suis comme ça, point ...")

Alors, comment l’accompagner? (à part lui faire passer par petites touches les messages ci-dessus sur le zizi)

Franchement, je n’ai pas de "truc" très sûr à vous proposer ... Je vous suggère seulement quelques idées:

GENERALITES

  • Importance que les attitudes des proches soient convergentes; que l’enfant ne voie jamais qu’il provoque des disputes chez ses parents autour de son problème.
  • Importance de la stabilité des attitudes (partez avec l’idée d’un an).
  • Eventuellement, associer l’école à la même politique!
  • Continuer à semer l’espérance: "Ca va certainement s’arranger (pour le diurne) dans six, douze, dix-huit mois ... Pour le nocturne, c’est plus imprécisable: c’est parfois la puberté (mais inutile d’évoquer à haute voix un délai aussi long)"
  • Relativiser le problème, c’est à dire faire de la gestion mentale pour que vous pensiez à autre chose ... Maxime a bien d’autres qualités (et défauts) et c’est à cela qu’il faut penser 95% du temps: LE PIPI NE DOIT PAS ETRE LE CENTRE DU MONDE, SA MANIERE A LUI D’OCCUPER BEAUCOUP DE PLACE DANS LES PENSEES DE LA FAMILLE.

IDEES PLUS PRECISES

  1. L’ambiance que vous décrivez me paraît structurante: Sans crier, sans vous énerver ni casser son image de soi, montrer quand-même que vous n’êtes pas indifférents, que ça vous préoccupe un peu (pour lui) et que vous êtes même triste à l’occasion → Bonne attitude de base, sans en remettre!

  2. Ne pas lui demander une autonomie impossible pour lui pour le moment et donc:
    • ... exiger (sans cris!) (Mais en l’y amenant éventuellement fermement) qu’il se présente à la toilette quatre fois par jour et qu’il y reste nonante secondes "pour voir si le pipi va venir" → après il peut partir sans histoires ... si le pipi n’est pas venu, ne pas le (ni vous) désespérer "Bah, il viendra une prochaine fois";
    • ... sans courir derrière lui tout le temps, changer son pantalon mouillé une ou deux fois par jour sans commentaire. Plus, à mon sens, vous ne devez pas, car il doit savoir que "Ça coûte trop cher."
  1. Bien semer l’espérance "Tu sais, mon chéri, ça s’arrêtera bientôt, quand ton zizi sera encore un peu plus musclé et quand tu seras assez grand pour y penser très fort".

    (Et peut-être, sans faire pression là autour, lui ajouter que "Quand ça sera arrêté, on sera tellement contents pour toi qu’on t’offrira tout un week-end à Disneyland.")

  2. Par contre, aujourd’hui, les fois où il est propre, ne pas en remettre en joie et félicitations; lui dire sobrement "Tant mieux pour toi; tu verras un jour ce sera comme ça tout le temps."

Bon, voilà quelques idées dont je ne suis pas complètement sûr. J’aimerais donc que vous continuiez à me tenir au courant et à échanger avec moi!

Cordialement.

 

 

Mots-clés:

énurésie secondaire diurne, énurésie, énurésie diurne, instabilité vésicale, excitabilité vésicale, estime de soi, énurésie et honte, énurésie et culpabilité, immaturité vésicale, immaturité de l’appareil urinaire, énurésie bio-psycho-sociale, propreté vésicale nocturne, rivalité fraternelle

Une maman m’écrit:

Bonjour,

Je me permets de vous écrire car j’ai lu avec attention votre dossier sur internet. Comme ces parents inquiets, je me pose beaucoup de questions.

Louise, notre fille aînée de 4 ans n’est pas propre le jour. Elle l’est la nuit, et est même capable de se lever et d’aller aux toilettes au milieu de la nuit si elle a besoin, mais le jour, rares sont les journées sans pipi (ou même caca) dans la culotte.

Au cours de sa première année de maternelle, elle fut propre de septembre à février. Je ne peux pas dire qu’il n’y avait pas quelques gouttes dans la culotte, tout de même, mais elle était globalement propre. En mars 2012, son petit frère Julien est née. Trois semaines plus tard, elle refusait d’aller sur le pot/les toilettes, ou y allait, n’y faisait rien, puis dix minutes plus tard, faisait dans sa culotte.

Je ne vous cache pas qu’au début, j’ai probablement très mal géré cela, me fâchant beaucoup (la fatigue liée aux soins du nouveau-né jouait certainement beaucoup). Il y a eu une amélioration au bout de quelques mois (juin 2012), puis elle est partie un week-end prolongé avec ses grands-parents, et ce problème est revenu de plus bel. Depuis, c’est en dents de scie.

Nous avons changé d’approche, essayant de moins nous fâcher (mais de temps en temps, nous "craquons"), parlant beaucoup avec elle, la faisant beaucoup parler. Elle est suivie par une pédopsychiatre depuis octobre dernier, et s’il y a de temps en temps un semblant d’amélioration, les rechutes sont inévitables quelques jours après. Chez elle, elle dit qu'elle veut rester un bébé, qu'elle ne comprend pas pourquoi cela pose un problème à maman. A noël, le "père-noël" lui a même écrit une lettre, en lui disant qu’il ne repasserait peut-être pas l’année prochaine si elle continuait. Pendant 5 jours, elle fut propre, et puis tout redevint comme avant. Elle a maintenant 4 ans et 3 mois. La pédopsy nous conseille toujours de nous fâcher, en tout cas, de lui faire comprendre que nous ne sommes pas contents de ce qui arrive. Elle nous a également conseillé de nous fâcher contre le pipi et le caca avec elle. Nous la rassurons beaucoup sur notre amour, sommes très câlins avec elle, privilégions les activités qu’elle ne peut faire que parce qu’elle est grande et que son frère (qui a maintenant 1 an), ne peut pas faire (cinéma, ski, etc).

Je suis personnellement totalement découragée. Et je n’ai plus du tout envie de me fâcher. Cela fait un an que cela dure et je ne veux pas que cela marque la relation que j’aie avec ma fille. Je veux ne pas tout le temps être suspicieuse, ou résumer nos discussions à cela.

Je ne sais honnêtement plus quoi faire et me demande si les séances avec la pédopsy (presque toutes les semaines jusqu’à décembre et maintenant toutes les 2 ou 3 semaines) servent à quelque chose.

Je vous remercie par avance des conseils que vous pourrez nous apporter.

Bien cordialement.

Je lui réponds: 

Bonjour,

 

Le problème à la base de ce manque de contrôle secondaire (c’est-à-dire survenant après une première période de propreté) me semble ici probablement clair. Votre aînée Louise a été très insécurisée par la venue du petit Julien. Le voyage avec les grands-parents, cela avait comme corollaire de laisser le bébé avec vous ... et elle vous a rappelé à son retour qu’elle aussi voulait toujours être votre bébé. Elle vous le dit même avec des mots qu’elle veut rester votre bébé, c’est à dire revivre avec vous (et son papa sans doute) à une époque où elle était la seule petite reine, sans la menace d’un intrus ... et elle ajoute même qu’elle ne comprends pas que vous puissiez vous fâcher parce qu’elle vous donne un petit signe corporel du fonctionnement typique des bébés

Heureusement, il n’y a pas de régression massive chez elle, mais elle a "choisi" un signe symbolique parfait de l’être-bébé: ne pas contrôler son pipi de jour!

Derrière cela, il y a une demande d’amour et une insécurité sur l’amour que vous lui portez toujours. Toutes les fâcheries et colères que vous avez exprimées n’ont évidemment rien arrangé. En ce inclus la méchante lettre du Père Noël: le monde entier s’allie contre elle!! Je ne partage pas le point de vue de ma collègue qui vous dit de montrer que vous n’êtes pas contents et de vous fâcher sur les pipis et les cacas.

Pourquoi ne pas lui dire que vous avez bien compris qu’elle aurait préféré être votre seule petite fille, super bien aimée, et que c’est pour cela qu’elle se rappelle le temps où elle était bébé et où elle était toute seule? Et c’est bien connu, les bébés ne commandent pas bien à leur pipi ... Pourquoi ne pas lui dire alors que vous allez lui remettre des protections de jour, que vous trouvez ça très chouette et confortable, et que vous allez les lui laisser aussi longtemps qu’elle en a besoin. Le jour où elle se sentira contente, heureuse, tout à fait sûre qu’on l’aime bien, elle décidera elle-même qu’elle peut commander à son pipi et qu’elle n’en a plus besoin. Et alors, on verra bien si ça marche du premier coup ou non ... peu importe que diable!! Qu’elle se sente comprise dans ses besoins, que vous retrouviez le sourire ensemble en ne vous préoccupant plus le moins du monde de ce petit signe régressif, et vous verrez que, en quelques mois, elle aura la force et le désir d’arranger toute seule ce petit problème.

 

 

 

Une maman m’écrit:

Bonjour,

Nous sommes complètement désemparés par une situation qui ne peut plus durer.

Noémie, quatre ans et demi, souffre depuis l’âge de deux ans et demi d’énurésie diurne et nocturne ayant vécu une période difficile (déménagement à répétition, changements de gardienne et même une fois d’école maternelle, et enfin l'arrivée de son petit frère) avant cela elle était propre jour et nuit depuis elle dit être incapable de ce retenir et même de ne pas sentir son pipi arriver, il arrive même qu'elle soit étonné quand on lui annonce qu'elle est mouillé!!!

Elle a été suivie par un pédopsychiatre pendant 6 mois ce qui n'a rien donné et est également suivie par un pédiatre qui ne semble pas mesurer la situation me faisant des leçons de morales sur son hygiène quand je lui fait remarquer l’irritation de sa peau!!

J'aurai voulu essayer la programmation neurolinguistique mais personne n'est à même de me renseigner sur un praticien de qualité dans la région.

Nous lui rappelons régulièrement d'aller à la toilette ce qui n’empêche pas de se faire dessus 10 minutes plus tard et la nuit nous avons remis des couches.

Lors d'un incident elle va rester souillé jusqu’à que je lui fasse remarqué là elle va se changer seule et se rhabillé seules car je lui ai expliqué que je ne voulais pas y touché, le matin pour la couche c'est pareille elle l'a gardé jusqu’à que je lui dise de la mettre à la poubelle.

Je suis prête a tout pour l'aider nous avons essayé de se mettre en colère, de la punir, d'y être indifférent...rien n'y fait.

Je vous remercie de l'attention porté à mon mail et attend avec impatience une réponse de votre part.

Merci par avance.

Je lui réponds:

Bonjour,

Il ne faudrait jamais parler d’énurésie avant l’âge de six ans!

Je pense que votre petite Noémie est complètement désespérée/anxieuse parce qu’elle ne trouve plus en elle la compétence pour bien réguler la sortie de son pipi. Elle l’a perdue à cause des événements que vous décrivez, et ensuite très probablement aussi à cause de l’énorme pression anxieuse/désespérée que vous avez vécue en vous et exprimée face à elle pour qu’elle redevienne propre: on dirait que c’est le centre du monde pour vous, un centre du monde bien dramatique, et elle, elle ne trouve plus comment bien faire ... et comble du comble, ça déborde à retardement, dix minutes après, ce qui bien sûr vous exaspère ...

Le seul chemin (lent) d’amélioration que j’entrevois, c’est que vous acceptiez, en vous-même, que pendant un à deux ans, Noémie va rester incapable d’être fonctionnelle, en s’améliorant spontanément et lentement: un peu comme si vous aviez une enfant handicapée à la maison avec, heureusement, un handicap qui va finir par se guérir.

Plus concrètement, vous pourriez:

  1. Lui dire qu’elle est une gentille et adorable petite fille que vous aimez toujours beaucoup, et que, pour le pipi, tous les enfants ne lui commandent pas à la même vitesse, qu’elle commandera un jour, et que vous savez bien que quand elle se mouille, elle ne le fait pas exprès.

  2. Pour la nuit, lui mettre des "protections de grand" (je préfère ce terme à langes) sans faire d’histoires: c’est déjà ce que vous faites si j’ai bien compris ...

  3. Pour la journée, il faut essayer d’avoir la collaboration de l’institutrice pour:
    • lui mettre une "protection de grand" (et en changer une ou deux fois?) sans faire d’histoire.
    • lui donner les soins d’hygiène requis, sans commentaires négatifs, le plus gentiment que vous pouvez.
  1. La mettre quand même sur le pot quatre fois par jour pour une minute maximum, à des moments bien ritualisés, et avec un commentaire très gentil: "On va voir si le pipi veut bien venir. S’il vient, tant mieux pour toi, c’est plus gai pour toi. S’il ne vient pas aujourd’hui, c’est comme ça, essaie de ne pas trop te tracasser, car il viendra un jour ..."

Si vous allez dans ce sens, bons résultats garantis en douze à dix-huit mois.

Si vous continuez la surenchère des reproches et des thérapies, aggravation garantie.

Bien à vous.

La maman me répond:

Monsieur Hayez,

Tout d'abord je vous remercie de votre réponse si rapide et complète à laquelle nous attachons beaucoup d'importance.
Nous allons s'y référer pour que les choses s'arrange après quelques jours de pratique je me suis rendu compte que cela n'était pas si facile de s'y tenir après tant de mauvaises habitudes donc je pense qu'il est d'abord important de faire un travail sur nous parent afin d'adopter de bonne réaction et afin de faire comprendre à Noémie qu'elle ne se fera plus gronder car celle-ci a peur de notre réaction à chaque fuite.
Nous avons commencé à ritualiser les pause pipi et nous avons changé de couche pour matérialiser le changement et afin que cela devienne des protections de grand.
Enfin j'ai fait la demande de rendez-vous avec son institutrice que j'attends, sachant qu'elle ne fait pas souvent à l'école sûrement car il l'a mette plus régulièrement aux toilettes.
Je veux être patiente, et lui prouver qu'elle est normale et assez forte pour y faire face, le plus dur étant de convaincre l'entourage que nous ne sommes pas laxiste mais que c'est pour son bien et son équilibre, et ainsi qu'ils adopte la même réaction dans de tel circonstance.

Je vous remercie encore pour tous ces précieux conseils.

Cordialement.

 

 

Mots-clés:

énurésie, énurésie diurne, énurésie secondaire, estime de soi, énurésie et honte, énurésie et culpabilité, dépression infantile, désespoir d’enfant, régression

Une maman m’écrit:

Cher Docteur,

Je me permets de vous écrire à propos de mon petit garçon, Louis (3 ans et demi).

En effet, après avoir été propre de jour sans souci durant plus d’un an (et par passes de nuit), Louis ne parvient plus du tout actuellement à aller uriner aux toilettes. Il mouille 3 à 4 pantalons par jour et peut avoir plusieurs accidents par nuit également. Nous essayons de ne pas trop nous montrer pressants par rapport à ça et nous ne le réprimandons pas lorsque cela arrive. Je lui dit en général que ce n’est pas grave et que cela ira mieux demain et lui demande d’essayer de se changer seul (l’habillage est encore un peu difficile).

Il se cache et ne dit à personne qu’il a eu un accident et peut ainsi rester mouillé toute la journée. Il m’attend et ne le dit qu’à moi.

Je m’inquiète des répercussions sur son estime de soi. Il fait effectivement régulièrement des remarques du style "il ne fallait pas acheter un garçon comme ça"; "Pourquoi vous avez choisi un Louis!" ou encore, "je suis nul comme enfant". Les autres commencent à se moquer à l’école ce qui n’arrange rien au problème.

Louis est un petit garçon très sensible et doux mais il a eu une année très chargée (naissance de sa petite sœur avec qui il est fantastique et changement abrupt de classe et d’institutrice suite à un trop grand nombre d’enfants dans l’école).

Il est très fier d’être grand par rapport à sa sœur et veut être grand et ses accidents sont donc d’autant plus compliqués à gérer pour lui.

Cela nous fait vraiment mal au cœur de voir notre petit garçon comme ça mais nous ne savons plus que faire pour l’aider.

Pensez-vous qu’il serait déjà utile de consulter?

Je vous remercie pour votre aide.

Je lui réponds:

Chère Madame,

Il est très probable que la difficulté de votre petit Louis est liée à la naissance de sa petite sœur (bien plus qu’aux soucis à l’école) Il vous le dit quand il dit que vous n’auriez pas dû faire Louis! Inconsciemment, il se sent déchu de sa place de petit prince et il pense que vous avez été acheter sa sœur pour le remplacer. S’il est fantastique avec elle, il en fait peut-être un peu trop pour vous amadouer et vous convaincre de le garder lui!

Aidez-le, mine de rien, parfois, délicatement à montrer un peu d’agressivité face à sa sœur. N’hésitez pas à la critiquer un peu parfois devant lui.

Vantez toutes les qualités de Louis, mais sans jamais faire de comparaison avec sa petite sœur.

Commencez à parler de la différence des sexes (les petits garçons ont toujours un joli petit zizi, qui devient grand comme celui de papa … les petites filles une jolie petite quiquine, etc)

Pour le pipi, il a besoin par là d’exprimer sa part de détresse. Dites-lui que c’est comme ça chez beaucoup d’enfants, surtout après la naissance d’un plus petit: ils voient le petit faire dans son lange, alors, ils oublient un peu, pendant pas très longtemps, comment il faut faire dans le pot. Ca revient toujours (la bonne technique) et ça n’a aucune importance (de rater son coup quelénuques mois).

Ne lui demandez pas trop d’indépendance. Donnez-lui un petit soin tendre quand il a fait pipi. Et surtout, semez l’espérance, ça reviendra bientôt.

Cordialement.

 

 

Mots-clés:

naissance d’un cadet, angoisse de castration, régression, régression et maternage, énurésie, énurésie diurne, énurésie secondaire, estime de soi, énurésie et honte, énurésie et culpabilité