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2013-001

8.3. 2013
Un forum de midi de la RTBF radio I est consacré au thème de l'hypersexualité des enfants. 
Entendez surtout par là la manière très people dont s'habillent certaines filles à partir de la préadolescence, ainsi que les concours de petites miss ; j'y interviens avec un membre du service Yapaka et une anthropologue liégeoise.
Le document audio de cette prestation est atteignable dans la catégorie 4




2013-003

le 18.06.2013 Emission Connexions RTRBF radio 
Reconnaissance de paternité au service des enfants concernés
Test de paternité Un droit pour l'enfant ?
 
 

Attention : le stress est contagieux !

1
 

Le stress n’épargne pas les enfants. Ils seraient un tiers, entre 6 et 12 ans, à en présenter des symptômes. Les causes sont nombreuses : le stress des parents, la pression à l’école, l’organisation (ou plutôt la désorganisation) à la maison ou encore le regard des autres.

Attention : le stress est contagieux ! - Shutterstock

Des enfants, Jean-Yves Hayez, psychiatre et professeur émérite à l’UCL, en a observé, côtoyé et accompagné beaucoup. Selon lui, un tiers des enfants entre 6 et 12 ans présentent les symptômes du stress. Ils sont tendus, anxieux. Ils doutent d’eux. On trouve chez eux aussi des plaintes somatiques : maux de ventre, maux de tête. Les causes du stress sont multiples et complexes. Heureusement, les examiner permet de déjouer le stress, cet empoisonneur du quotidien.

 Mais pourquoi courir comme ça ?

« Nous ne sommes pas tous protégés du stress ou exposés à lui de la même manière, mais l’environnement est évidemment un facteur de tension important, explique Jean-Yves Hayez. Des enfants peuvent être stressés par des parents eux-mêmes stressés. C’est l’effet d’imbibition (Ndlr : ou plus simplement d’imprégnation). »
À ces facteurs s’ajoutent ce que les spécialistes qualifient de facteurs sociologiques. « Nous ne sommes plus dans une société rurale qui vivait relativement tranquillement, commente Jean-Yves Hayez. Nous sommes dans la hâte, la vitesse, le rendement, la performance. Les enfants ont moins de temps qu’avant pour prendre leurs marques. Ce n’est pas facile, ni de trouver sa place à l’école, ni de trouver le rythme entre deux domiciles lorsque les parents sont séparés. »
Une enquête du Ligueur datant de 2007 mettait déjà en évidence comme facteurs de stress (quasi aussi importants) le fait de devoir se dépêcher en permanence, la vie à l’école, le poids des activités en extrascolaire et les soucis que les enfants perçoivent chez leurs parents. Ce sont les principales sources de stress identifiées par 30 à 40 % des enfants interrogés (selon une enquête du Ligueur sur les  6-12 ans parue en 2007).

L’école : pas une entreprise !

La pédopsychiatre Gisèle George souligne comme facteur de stress, à part égale, la pression mise par l’école. Pression à laquelle certains enfants vont être plus sensibles que d’autres et le regard des amis.
« On voit des enfants stressés pour lesquels le parallèle avec des travailleurs s’impose, explique-t-elle. Dans les deux cas, on parle de rythme de travail, de performance, d'enjeu… Les heures de cours s’enchaînent, quand ce ne sont pas les évaluations. Ajoutez à cela la peur des réflexions des autres, le désir d'être intégré, de ne pas dire de bêtises devant les autres, de ne pas se faire agresser. Ces autres sont potentiellement agresseurs, comparateurs et compétitifs car l’école ressemble de plus en plus au monde de l’entreprise ! »
D’où l’importance de faire de la résistance en tant que parents. Une résistance qui passe par sa propre gestion du stress et par un regard avisé sur le mode de fonctionnement de l’école. Par l’attention aussi à ne pas surcharger les journées de ses enfants (notamment par de nombreuses activités extrascolaires). Mais aussi par une attitude qui aide l’enfant à bien distinguer sa propre valeur de ce qu’il réalise avec plus ou moins de succès.

Véronique Janzyk

EN SAVOIR +

  • Gisèle George : Ces enfants malades du stress, Pocket, et La Confiance en soi de votre enfant, Odile Jacob.
  • Le site du psychiatre infanto-juvénile Jean-Yves Hayez est une mine d’articles destinés aux parents.

2013-006

En colonie de vacances dès 3 ans ? - La Libre.be
www.lalibre.be › Débats › Opinions
18 juin 2013 - Une semaine loin des parents à trois ans à peine : tout le monde ... Y a-t-il eu un débat moral ? .... Opinions. La presse flamande s'en est faite l'écho il y a peu : de plus ... envoient leurs enfants en colonie de vacances résidentielle dès leur ... 
LS DISENT NON

Jean-Yves Hayez est pédopsychiatre, docteur en psychologie et professeur émérite à l'Université catholique de Louvain. Pour lui, l'enfant de 3 ans n'est pas en mesure de supporter la séparation brutale avec ses familiers de référence et son plongeon dans l'inconnu. 

Que pensez-vous de séjours en internat - colonie ou stage, selon la formule utilisée - pour des enfants dès 3 ans ? 


Je n’y suis pas favorable. Bien sûr certaines écoles maternelles proposent des petits séjours de deux-trois jours à la mer avec les enfants. Ils délogent, certes, mais avec un groupe connu. Les enfants connaissent bien la "Madame", ils ne sont pas dépaysés. Entre 3 et 6 ans, l’enfant a énormément besoin de la présence réelle de gens familiers pour se rassurer. Il les associe comme étant son bloc parental : sa maman, son papa, pourquoi pas la copine de son papa si les parents sont séparés, ses grands parents… Il y a ainsi cinq ou six proches avec qui l’enfant en bas âgé a des liens affectifs. Mais à 3 ans, l’enfant ne les a pas encore intériorisés suffisamment pour se passer de leur présence concrète. A cela, il faut ajouter une autre particularité : l’enfant de cet âge n’a pas vraiment le sens du temps. Si l’absence devient deux jours, trois jours ou plus en milieu inconnu, il imagine très vite que ses familiers ne vont pas revenir. Enfin, quand un enfant rentre dans une crèche, on impose des jours de préparation avec un familier. Comment mettre en place ces jours de préparation dans les colonies de vacances ? Impossible. 

Mais il sera dans un milieu professionnel sécurisé…
 

Oui mais l’enfant sera plongé brutalement dans l’angoisse de l’inconnu. La main sur le cœur, les professionnels de ces colonies vous répondront qu’ils ont des tas de puéricultrices et animatrices très chouettes, des kilos de jouets et de montagnes d’activités amusantes, mais cela ne contrebalance pas la rupture des familiers de référence en milieu inconnu. L’enfant n’est pas en mesure de supporter cela. La nuit, pour s’endormir, il a besoin que son papa, sa maman ou sa grande sœur viennent lui raconter une petite histoire, ce qui lui permet de s’aventurer dans la nuit. C’est tout à fait différent si c’est un inconnu. Je suis tout à fait hostile à ce genre d’initiative, un pur produit de société de consommation. Une société où on veut tout officialiser en cassant ou en négligeant les tissus de solidarité spontanée.
 


Ces pratiques/services ne sont-ils pas significatifs d’une demande ? 

D’abord, c’est un nouveau marché qui apparaît et se développe. Une société de consommation cherche, voire crée de nouveaux marchés originaux, pas encore épuisés, pas encore trop concurrentiels pour faire du profit. A côté, c’est vrai que les familles monoparentales se multiplient avec une banalisation des séparations, que les deux parents d’une famille modeste doivent travailler, que la nucléarisation des familles a restreint les contacts avec les grands-parents qui, jusqu’il y a peu, rendaient service en matière de garde d’enfants et que la société de consommation a transformé de jeunes grands-parents encore actifs en consommateur de loisirs, souvent moins disponibles. Il y a sans doute un problème avec des enfants de 3 à 6 ans dont on ne sait que faire à un certain moment des vacances. Mais je crois qu’il faudrait davantage explorer les solidarités naturelles du tissu social, solliciter les grands-parents, une voisine proche ou des amis à qui on rendrait le même service en retour plutôt que de passer par un service payant.
 

Peut-il y avoir des répercussions chez un enfant de 3 ans placé en colonie ?
 


Les répercutions ne se limitent pas seulement aux huit jours dans la colonie. On le séduira ici et là avec des jeux mais sans lui enlever un gros chagrin. Et à l’avenir, vous aurez créé inutilement une angoisse de séparation. L’enfant ne sera pas sûr de la permanence de la relation avec son papa ou sa maman. Il sera plus souvent agrippé à lui ou à elle. Il sera plus vite de mauvaise humeur, etc. Au nom de la facilité, on aura créé un traumatisme inutile.


2013-007

Tous à poil ? - Actu-Société - Actu-Société - Moustique
www.moustique.be › Actu-Société? 
 Dossier complet dans le Moustique du 10 juillet ... Qu'en pense Jean-Yves Hayez ?
 

Se dénuder pour choquer: la pratique, popularisée par les Femen, a le vent en poupe. Mais quel jugement notre société porte-t-elle vraiment sur la nudité en public?

Sommes-nous plus prudes ou plus exhibitionnistes qu’avant?

Dossier complet dans le Moustique du 10 juillet.

Et en famille?

"Quand j’étais petit déjà, je finissais toujours par enlever mon pyjama, à me retrouver nu dans mon lit. J’aimais ça. A la maison, il n’y avait pas d’exhibitionnisme mais pas de pudeur non plus. La salle de bains n’était jamais fermée. J’ai pris mon bain avec mes frères et mes cousins assez tard. En vacances, mon père nageait sans maillot."

Cette enfance "nature" a probablement influencé Jérôme Lejoly. Cet homme de 47 ans se définit comme un "nudien" (nudiste au quotidien). A Bruxelles, on peut le croiser dans des lieux publics ou même sur son vélo. "Il n’y a pas d’intention malsaine dans ma démarche,affirme-t-il. Je veux juste confronter les gens à leur manière d’appréhender la nudité, les pousser à s’interroger sur ce qui éventuellement les dérange."

Cet expert-comptable employé dans une banque est nu "dès qu’il le peut". A commencer par chez lui, bien sûr, et notamment devant sa fille aujourd’hui adolescente. "Depuis qu’elle est en mesure de comprendre et de parler, je lui demande si cela la gêne, poursuit Jérôme Lejoly. Elle me répond que non, mais elle ne recherche pas la nudité non plus. Elle ferme pour sa part la porte de la salle de bains. Et bien sûr je ne rentre pas."

Qu'en pense Jean-Yves Hayez? Pour ce pédopsychiatre, auteur de La sexualité des enfants(éditions Odile Jacob), la nudité fait effectivement partie de certaines cultures familiales. "Cette état ne suscite alors aucune émotion. Et les enfants y participent sans aucune gêne."Mais attention: certains petits, entre quatre et six ans, peuvent regarder les corps avec un rien d’excitation. "S’ils veulent toujours toucher le zizi de papa ou les seins de maman, s’ils veulent sans cesse rentrer dans la salle de bains lorsqu’un de ses parents s’y trouve, mieux vaut éviter ce genre de situation. Par respect pour lui."

Colo naturiste

A l’inverse, un enfant peut se sentir gêné face à la nudité de son père ou de sa mère. Sa pudeur peut différer de celle de ses géniteurs. "Il faut alors veiller à la respecter, à ne pas paraître intrusif, poursuit le pédopsychiatre. Surtout à l’adolescence. Certains parents peuvent aussi adopter une attitude provocante pour exciter leur ado, plus ou moins consciemment. Ceux-là doivent s’interroger…"

Avec la puberté, le besoin d’intimité s’installe souvent. "Quand les poils poussent, les salles de bains se ferment", résume un généraliste. Pour Jean-Yves Hayez, cette attitude est effectivement saine. "Dans certaines familles, même à cet âge, la nudité ne pose pas problème. Mais généralement, les premiers désirs sexuels apparaissent vers 12-13 ans. Il convient alors de laisser aux jeunes la possibilité de s’isoler." Ce que n'a pas fait Jérôme Lejoly. Au contraire, il a pris part à des colos naturistes dès qu'il était ado. "Cela m’a beaucoup aidé à passer le cap de la transformation de mon corps", affirme le comptable.

Aborder la nudité de manière sereine dès l’enfance, sans perversion ni voyeurisme, faciliterait-il les rapports au corps à l’âge adulte, au sien et à celui des autres? Une étude le prétend, qui a interrogé 1.400 futurs infirmiers, leur demandant s’ils avaient eu une expérience de la nudité dans l’espace familial. But de l'étude: mesurer l’impact de cette expérience sur leur aisance dans les contacts physiques avec les malades. "60 % d’entre eux ont répondu positivement", relate Jacques Marquet, sociologue et professeur à l’Ecole de sexologie et des sciences de la famille de l’UCL. 

En fait, c'est ne jamais se montrer nu devant sa progéniture qui pourrait, à l'extrême, poser problème, et générer des doutes ou une culpabilité indue. "Il est important que l’enfant puisse voir ses parents nus, qu’il sache que le corps est appréciable", poursuit Jean-Yves Hayez. Ce n’est pas Jérôme Lejoly qui le contredira. "Je pense que trop de pudeur à la maison peut créer des frustrations et des inhibitions. Ma fille en primaire se plaignait par exemple que certains camarades s’amusaient à regarder dans la culotte des autres… Elle n’aimait pas ce jeu malsain. Sur les plages naturistes, le contrôle social est très important et on apprend aux enfants à repérer les regards qui se perdent ou les attitudes inappropriées. Ce que les "textiles" ne font pas."



2013-008

Internet à la maison en 10 questions
www.internetalamaison.be/?
(1) Jean-Yves Hayez, « Les jeunes, Internet et les jeux vidéo, et la société ... » 24 avril 2010 
http://www.owni.fr/2010/04/24/internet-et-les-jeunes-desole-ca-se- ... 

Eclairages

Lors de son arrivée, Internet a suscité, comme tous les autres médias avant lui, des réactions de fascination ou de crainte. C'était, selon les points de vue, la meilleure ou la pire des choses. Aujourd'hui, il est communément admis que c'est une activité qui n'est en soi ni bonne, ni mauvaise. Inutile donc d'encenser ou de diaboliser le web. Par contre, il est nécessaire, comme parents, d'en identifier les avantages et les inconvénients.

Les aspects positifs

De côté des avantages, comme le rappelle le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez, Internet regorge de ressources riches et utiles. « Le jeune trouve à y satisfaire sa curiosité, sa créativité, son affirmation originale de soi, son besoin de procéder à des transgressions mineures pour grandir. Il peut entrer en relation avec beaucoup d'êtres humains médiatisés qu'il choisit et apprivoise à son rythme. Il se distrait, dans des mondes chatoyants où il est invité à être actif. Il peut éventer son trop-plein de pulsions agressives, souvent anormalement exacerbées par les frustrations de sa vie concrète »(1). Et quand il ne va pas bien, « il peut recevoir et donner dans les chats et les forums d'Internet et même dans ses jeux vidéo multiplayers beaucoup de camaraderie ou même parfois d'amitié, de la solidarité et de l'aide psychologique, même si elles ne déclarent pas clairement leur nom - pas plus que du temps de Molière, on ne sait pas toujours qu'on fait de la prose quand on en fait. Sans l'aide de quiconque, il peut trouver en de nombreux endroits du Web des éléments de réponse à ses petites et grandes questions existentielles ».

Le revers de la médaille

Mais Internet n'est pas un monde idéal. On peut y perdre son temps, accumuler des contenus sans capacité de critique ou de synthèse, s'isoler dans des attitudes anti-sociales ou, mais c'est plus rare, être déstabilisé par des contenus sexuels ou violents ou désinvestir la vraie vie. Il revient donc aux parents d'éduquer leurs enfants à une utilisation critique et responsable de ce nouvel outil.

Éduquer par le dialogue

Pour cela, il est essentiel d'entretenir ce dialogue quotidien fait de mille échanges potentiellement fructueux « susceptibles d'avoir lieu à propos des multimédias et des enjeux de vie plus larges dans lesquels ils s'inscrivent : communiquer, s'informer, se distraire, occuper valablement son temps de vie... ». Jean-Yves Hayez souligne que les parents ne devraient pas sanctionner « un jeune qui raconterait une expérience négative faite sur le Net fût-ce dans le détour d'une transgression », mais plutôt l'encourager à en parler, « le remercier de sa confiance et l'aider à assumer ce qu'il a vécu ».

Et les smartphones?

Derniers venus, les smartphones, ces gsm qui permettent de se connecter à Internet, et les tablettes modifient à nouveau la donne au sein de la famille. Il est inutile cependant de les diaboliser. Ces outils permettent d'utiliser de multiples applications qui vont des jeux ou des infos au gps ou à la vidéo. Pourquoi ne pas échanger en famille sur les applications utilisées par les uns et des autres en en faisant une évaluation critique ?

Internet, bienfait ou méfait pour les jeunes ?
(1) Jean-Yves Hayez, « Les jeunes, Internet et les jeux vidéo, et la société civile », rapport pour la délégation interministérielle à la famille du gouvernement fran





2013-010

Le psy - La Libre.be A PROPOS DE L'HEBERGEMENT eGALITAIRE
www.lalibre.be › Débats › Opinions
La Libre.be .... Vous êtes ici : Accueil > Débats > Opinions. Le psy. Entretien : Thierry Boutte Publié le mardi 26 février 2013 à 04h15 -Opinions jean-yves hayez Psychiatre infanto-juvénile. Docteur ...

Que pensez-vous de cette loi de 2006 qui favorise l’hébergement égalitaire ?

Cette loi est contemporaine en ce qu’elle rejoint les valeurs de l’égalitarisme et de l’individualisme dans la consommation. Je m’interroge. Cette loi - présentée comme le "bon médicament" - est-elle vraiment au service de l’enfant ? Ou existe-t-elle pour contenter le droit des adultes ? Remplacer les termes "garde alternée" par "hébergement égalitaire" est significatif à ce point. On vise à donner aux adultes une égalité de droits - droit de possession de l’enfant, droit au temps éducatif - mais aussi une égalité dans les moments de repos. La garde alternée voulue par les parents est une manière pour les mères et les pères de se reposer la moitié du temps et de retrouver une vie de célibataire ou de nouveau couple. Les enfants deviennent alors des petits princes à mi-temps. L’autre moitié du temps, ils ne sont pas là Cette loi consacre l’égalité des droits à avoir l’enfant mais aussi l’égalité du droit à se reposer de l’enfant. Cela s’inscrit dans la société d’aujourd’hui où des parents ne veulent pas être parents tout le temps et continuer à vivre leur vie individuelle. Mais ne venons pas dire que "c’est le plus grand service pour l’enfant" ! A travers cette mesure - "hébergement égalitaire" - parfois, on ne se gêne pas pour lui. Quelquefois, un enfant ne veut pas trop voir un parent. A cause de souvenirs de violence. Ou ce parent ne l’a jamais beaucoup investi. Ou ce parent a fait un sale coup en partant. L’enfant a raison mais, souvent, on ne va pas l’écouter. Parce que c’est à la mode de défendre les droits et revendications des adultes.

Mais sur le terrain, en cas de séparation des parents, la garde alternée est-elle la meilleure solution ?

C’est une mesure parmi d’autres, la meilleure dans certains cas, mais pas "la règle" et l’idéal comme certains suggèrent. Pour penser à l’appliquer, quatre conditions au moins doivent être réunies. Un : le fait que les parents habitent dans un environnement géographique proche, quelques kilomètres, pour maintenir stable le tissu social et scolaire de l’enfant. Pas donnée à tout le monde, cette première condition. Certains disent que, sans le vouloir, la garde alternée est une mesure "de classe" qui n’est accessible qu’aux gens aisés. Il faut encore pouvoir dédoubler locaux et matériel de vie de l’enfant. Deux : le fait que les rythmes soient raisonnables, pour permettre à l’enfant de se poser. Par exemple, une semaine/une semaine pour les plus jeunes jusqu’à environ six ans puis 15 jours/15 jours ou plus, en accord avec l’évaluation spontanée faite par l’enfant ou l’ado, pour les plus âgés. Mais certainement pas des rythmes aberrants trois jours/trois jours. Trois : que l’intensité des conflits entre les parents ait bien diminué voire jusqu’à une paix raisonnable. Celle-ci leur permet de coopérer effectivement dans l’exercice d’une coparentalité dont les implications concrètes sont nombreuses. Elle évite que l’enfant soit pris comme témoin ou allié des conflits parentaux à haute fréquence, surtout lors des arrivées et départs. Or ce n’est pas ainsi que certains le conçoivent ! Pour eux, la garde alternée, ça pourrait être comme le jugement que Salomon n’a pas voulu faire entre "supposées mères" : si tu as exactement la moitié de l’enfant, tu vas voir, j’exigerai exactement la moitié aussi On peut m’expliquer où est l’intérêt de l’enfant dans ces gardes alternées en ambiance très tendue ? Quatre : il faut que des tiers sereins aient vérifié si la formule enchantait ou intéressait vraiment l’enfant, écouté dans la mesure du possible en dehors de toute pression significative faite sur lui. Ou à tout le moins s’il n’y était pas vraiment hostile. Toutes ces conditions ne sont pas réunies si souvent.

Est-ce valable à tout âge ?

Moins pour les enfants en-dessous de quatre ans en recherche de maternage. Dans "les cas ordinaires" où la mère investit davantage l’enfant très jeune, il a besoin de se remplir de sécurité et de confiance à travers une présence plus abondante de sa mère. Le père s’introduira progressivement, jusqu’à arriver à part égale.

 

 

"Quelquefois, un enfant ne veut pas trop voir un parent. A cause de souvenirs de violence. Ou ce parent ne l’a jamais beaucoup investi. Ou ce parent a fait un sale coup en partant. L’enfant a raison mais, souvent, on ne va pas l’écouter. Parce que c’est à la mode de défendre les droits et revendications des adultes."

Entretien : Thierry Boutte





2013-012

Famille recomposée : l'ultramoderne challenge - Santé - Actualité ...
www.levif.be › Le Vif ›

Or, s'ils présentent en effet des intérêts spécifiques indéniables, il y a aussi des problèmes ! " prévient Jean-Yves Hayez.
 

Famille recomposée : l'ultramoderne challenge

08/07/13 à 10:13 - Mise à jour à 10:13

Source: Le Vif

Tour à tour perçue comme une joyeuse tribu ou, au contraire, comme un agrégat sous haute tension, la famille recomposée est surtout un lieu où chacun cherche son rôle - et parfois se trouve.

William, jeune aspirant écrivain bisexuel, vit entre une mère fragile, l'ombre d'un père suspecté d'homosexualité, un irrésistible papy prompt à se travestir et un beau-père en or pour qui l'adolescent développe un impromptu "béguin"... A lire le dernier roman de John Irving (1), dans lequel les identités sexuelles et familiales forment un fascinant kaléidoscope, on se dit que la vraie vie des "nouvelles familles" est en réalité affreusement conventionnelle ! C'est qu'aujourd'hui, les familles recomposées sont en train de s'ériger en nouvelle norme : en Belgique, plus de 10 % des enfants vivent déjà dans une famille "restructurée", comme aime la qualifier Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre et professeur émérite à l'UCL. "Il est question d'un changement en profondeur de la structure des choses, pas d'un changement superficiel", commente-t-il. Si on prend en compte la prédiction du SPF Economie selon laquelle 64,5 % des couples mariés en 2009 - soit près de 2 sur 3 - divorceront avant de fêter leurs cinquante ans de mariage, on peut aussi tabler sur la probabilité, pour ces futurs divorcés, de remettre le couvert en cours de route...

 

La société "restructurée" est donc plus que jamais en marche. "Les familles recomposées existaient déjà dans le passé, mais elles étaient souvent liées à un veuvage, à des événements subis", fait remarquer Salvatore D'Amore, chargé de cours et chef du service de clinique systémique et de psychopathologie relationnelle de l'ULg. Cendrillon et sa cruelle marâtre ont fait leur temps. "Aujourd'hui, la dimension de choix est très forte. Il y a une volonté de "faire famille"", poursuit le psychothérapeute. "La séparation ne décourage pas les gens à réinvestir dans une identité familiale et dans la reconstruction d'un sentiment d'appartenance." Les familles dites "monoparentales", si elles restent nombreuses, sont donc davantage perçues comme des cellules de transition destinées à s'agrandir lorsqu'un nouveau partenaire se présentera... parfois avec ses propres enfants. Les chats échaudés ne craignent plus l'eau froide. Et replongent ensemble. Qui oserait ne pas s'en réjouir ?

Des familles pleines d'espoir

On imagine les immenses tablées, les vacances en tribu, les fratries complices, le tout sous l'oeil attendri des couples nouvellement formés, bercés par la perspective de la semaine "en amoureux" à venir, pourvu qu'ils pratiquent la sacro-sainte garde alternée... De quoi penser à un "petit dernier", cerise sur le gâteau de leur union ! Trop beau pour être vrai ? "Il faut faire attention. Une société doit évoluer mais quand de nouveaux modèles apparaissent, on a souvent tendance à faire du militantisme en se disant qu'ils sont bien meilleurs que les précédents... Or, s'ils présentent en effet des intérêts spécifiques indéniables, il y a aussi des problèmes !" prévient Jean-Yves Hayez. "La famille recomposée n'est pas une famille attendue", poursuit Salvatore d'Amore. "Elle se crée dans une deuxième phase, mais en un sens, c'est aussi une famille qui se vit comme idéale, a fortiori quand le nouveau partenaire n'a pas eu d'appartenance précédente."

Comme les autres et parfois davantage, les familles recomposées ont donc souvent beaucoup d'ambition ! "Je suis frappé par l'espoir extraordinaire qui caractérise ces familles", commente Salvatore D'Amore. "Notre rôle en tant que thérapeute est de valoriser cet espoir d'un futur meilleur, cet horizon de projets. Bien sûr, la complexité augmente dans les familles recomposées. Les conflits que je rencontre le plus souvent portent sur les frontières : où se termine la frontière de la fonction parentale ? Celle du couple ? Qu'est-ce qui est dans la famille et qu'est-ce qui est en dehors ?" Dans une nouvelle famille, chacun doit en effet tenter de se redéfinir, sans exclure les ex-partenaires, ce qui exige de sérieux talents d'équilibriste ! "Il faut arriver à une nouvelle culture commune à laquelle tous, enfants et adultes, doivent participer", insiste Jean-Yves Hayez.

 

Une architecture complexe

L'enfant doit quant à lui jongler entre ces deux mondes, "switcher" d'une nouvelle culture à l'autre et jouer à la chaise musicale avec ses "quasi" frères et soeurs. Bref, changer en permanence la page d'accueil de son ordinateur interne. "L'enfant vit une semaine en France et une semaine en Espagne", plaisante le pédopsychiatre. "Mais il est le même individu ! Chaque famille recomposée doit donc reconnaître et écouter ce noyau de base qui est présent chez l'enfant. Il doit être accueilli comme un "lui-même" sur lequel les parents doivent pouvoir être d'accord." Versant positif : l'enfant a beaucoup de chances de développer des capacités d'adaptation nettement supérieures à la moyenne ! Encore faut-il que les parents et "co-parents" lui offrent un cadre adéquat... et s'entendent sur les questions d'éducation. "Il faut que le parent permette rapidement à son partenaire d'exercer sa part d'autorité au quotidien. Mais je pense que pour les grandes décisions, comme le choix d'une école par exemple, le partenaire doit aussi pouvoir s'effacer", estime Jean-Yves Hayez.

Pas facile pour les "step", comme aime les appeler Salvatore D'Amore, en s'inspirant des termes anglais "stepmother" et "stepfather". "Je préfère les appeler comme ça parce que le terme de "belle-mère" ou de "beau-père" évoque aussi le laid, le mauvais." Une antithèse qui pèse encore lourd sur les épaules des nouveaux partenaires. ""Quand les enfants sont là, c'est comme si je n'existais pas" est sans doute une des phrases que j'entends le plus chez les "step" en consultation. C'est très fort et très révélateur de la difficulté d'intégration dans les nouvelles familles", confie-t-il. Des problèmes qui peuvent bien sûr être surmontés, pourvu qu'on accepte de faire le deuil de la très hypothétique tribu formidable... seuls ou accompagnés. La bonne nouvelle ? Les psychothérapeutes ont eux-mêmes beaucoup évolué sur ces questions et la majorité estime aujourd'hui que la complexité psychique d'un individu doit être comprise en dehors du schéma classique de la famille nucléaire. "Le thérapeute doit pouvoir se montrer compétent par rapport à la diversité familiale", rappelle Salvatore D'Amore. Mais ne nous y trompons pas : aussi inventive soit-elle, la famille restructurée demeure profondément attachée aux valeurs familiales classiques - sécurité, confiance, soutien moral et matériel, pérennité. Elle les promeut d'autant plus qu'il lui faut sans cesse réaffirmer sa légitimité aux yeux des autres.

Paradoxalement, les nouvelles familles s'érigent donc comme les gardiennes d'une certaine tradition... légèrement remise au goût du jour.

Par Julie Luong





2013-014

A l'écoute des enfants victimes d'abus sexuels. La Santé Publique 
Jean-Yves HAYEZ, voici bientôt trente ans que vous vous occupez d'enfants et d'adolescents victimes de sévices et plus particulièrement d'abus sexuels.

texte inaccessible

2013-015

Cybergourmandise ou cyberaddiction ? Quand l'ado se visse à son ... 
Rédigé par Jean-Yves Hayez | Le 17 août 2013 à 06:38. cyberaddiction cybergourmandise adolescence ordinateur jeux vidéo psychologie jean-yves hayez ...

Une première version de ce texte est parue dans la revue Archives de pédiatrie, 16-7, 2009, 1000-1004.

 

§ III. La phénoménologie

A. En commençant par la vraie dépendance, on constate, au centre du fonctionnement quotidien du jeune, la présence d'une conduite envahissante et tenace de recherche de plaisir, via l'ordinateur ou la console ( Matysiak et Valleur, 2003 )

 

Les activités qui en sont la source sont, de loin en tête, la pratique de tel ou tel jeu vidéo, notamment les quêtes aventureuses qui font beaucoup rêver, et où l'on partage le jeu avec beaucoup d'autres joueurs ( « massive multiplayers games »)
Puis viennent les activités liées à la communication médiatée ( chats sur messagerie privée ou salons publics ; investissement rigide de l'un ou l'autre blog ; participation à une communauté à thème ou à un site pour ados, etc. ) Enfin le téléchargement, les collections, un peu tout et n'importe quoi. Quant aux addictions sexuelles, elles restent rares chez les ados à l'inverse des adultes dépendants ( Hayez, 2004 )
Quand la dépendance s'aggrave, finalement, c'est le processus, le rituel qui est investi davantage que des activités précises et répétées et que leur résultat ponctuel. L'esprit finit par décrocher des contenus successifs de l'écran, en une sorte de rêverie où le jeune ne fait plus qu'un avec sa machine : attitude visant nirvana, symbiose primitive, quelque chose de cette nature ( Tisseron, 2008 )

Le jeune a perdu sa liberté, il est incapable d'intégrer sa conduite comme élément raisonnable d'un projet d'ensemble ; il ne sait plus programmer son temps, ou, en tous cas, contrôler volontairement une diversité dans sa programmation.

Quand il est occupé par son activité addictive, le jeune voudrait que le temps n'existe plus ; il se dit vingt fois qu'il va s'arrêter, mais repousse toujours la limite : vaincre sa fatigue, en se soutenant parfois de cannabis ou d'un autre produit, se sentir invulnérable, désincarné, flottant seul dans des espaces nébuleux bien au-dessus de tous les autres … cela fait partie de son plaisir ( Simon, 1999 )
S'il n'est séparé du moment de son activité que par un délai court, le jeune reste occupé à y rêver : des souvenirs liés aux bons moments tout juste passés sur l'écran se bousculent en lui et il prépare déjà ses coups suivants ; au fur et à mesure que l'heure des retrouvailles approche, c'est l'excitation, le craving … si le délai est trop long ou si des imprévus surviennent pour déjouer ses prévisions, c'est l'état de manque : insatisfaction, tension corporelle, instabilité, passage à l'acte pour raccourcir le délai …

Corollairement, le jeune désinvestit massivement la vie incarnée : scolarité en chute libre ( pas d'intérêt, pas le temps, et cyberrêveries en classe ) ; isolement en famille ; résistance colérique aux tentatives faites par les parents pour réguler sa conduite ; mensonges et tricheries ; irritation si on le dérange : les copains de toujours sont ignorés s'ils viennent frapper à la porte ; amputations sur l'alimentation, le sommeil, voire les besoins d'excrétion. Quand il transite brièvement par la vie incarnée, c'est pour parler d'Internet avec l'un ou l'autre aussi dépendant que lui, aller faire des achats pour son ordinateur, se documenter sur de nouveaux jeux, etc.

B. Quand il s'agit de consommation abondante simple, des plaisirs sont également recherchés via les mêmes activités. Mais ils demeurent davantage liés aux contenus précis des activités engagées. Ils ont le statut de plaisirs récréatifs gourmands. La cyberconduite n'est pas le centre du projet de vie du jeune, qui lui consacre moins de temps (4) que le véritable « accro » ; il sait davantage « aller et venir » par rapport à elle.

Le jeune l'oublie s'il a en vue une activité alternative agréable IRL ( « in the real life ») ( sortir avec des copains ; jouir de vacances ensoleillées ) … des fois même s'il a une tâche scolaire importante ou pressante à boucler …

De la même manière, si la vie familiale demeure attractive, il y reste partiellement engagé. Il finit aussi par accepter … à plus de 50 % les règles qu'on met pour discipliner l'usage de son temps, si elles ne sont pas trop draconiennes : il existe donc moins de « triches » pour assurer la pérennité de sa consommation, de là à dire qu'il arrive « pile à l'heure » pour le repas du soir, qu'il ne ment jamais sur l'heure de son coucher ou qu'il ne bâcle aucun devoir ennuyeux au profit de sa cyber-activité, c'est une autre histoire … 

 

C. Les descriptions qui précèdent ne se rapportent cependant qu'aux deux extrêmes. Un certain nombre d'adolescents se trouvent « au milieu du gué »

– Pas nécessairement sans lucidité ni de façon immuable d'ailleurs. J'en ai connu plus d'un qui s'était désengagé d'un début d'addiction, justement parce qu'il sentait sa liberté lui échapper, parce qu'il ratait d'autres opportunités intéressantes, ou parce qu'il avait l'intelligence de comprendre – tout seul – qu'il remettait son âme à un nouveau maître auquel il se soumettait : le créateur du jeu vidéo et ses objectifs commerciaux.

– Se retrouvent particulièrement dans la zone de l'entre-deux des adolescents qu'on laisse trop seuls ( Papa et maman au boulot et « Tu ne vas pas sur l'ordinateur avant 19 heures, hein ! » ) et qui ont avec l'école un rapport aride, fait de disqualifications, d'échecs et de difficultés de compréhension pas toujours avouées. Au début, l'ordinateur constitue pour eux une compensation royale. Mais, ils en deviennent vite prisonniers et alors, c'est l'histoire de la poule et de l'œuf : l'excès de consommation aggrave les difficultés scolaires et vice-versa.
Assez souvent alors, les réactions des parents ne font que provoquer des résistances rageuses ; disqualification grincheuse diffuse : « Encore fourré sur ton ordinateur ? Qu'est-ce que ça t'apporte, ces bêtises ? Tu ferais mieux d'étudier, tes points son catastrophiques. » ; pire encore, velléités tout aussi grincheuses de réduire ( ou de supprimer ) la consommation, suivies d'affrontements pénibles inconsistants et d'un retour à la case départ.

Ill. Valentin ( dix-sept ans ) passe quatre heures chaque soir à l'ordinateur principalement absorbé par le jeu multiplayers Counterstrike. 

 


Les parents consultent pour ce motif et pour sa scolarité pénible. Ils ont déjà reçu bien des conseils contradictoires pour gérer sa surconsommation d'Internet. Je découvre petit à petit un adolescent plutôt introverti, indépendant, collaborant à l'idée d'une consultation visant à son mieux-être, sans difficultés relationnelles avouées : le samedi et le dimanche, il se détend avec ses copains ( souvent pour faire d'autres jeux de société, il est vrai ) En misant sur l'empathie, en exigeant simplement que les deux parents soient présents aux consultations et en partageant mes propres expériences et mes idées sur Internet et les jeux – pas négatives par principe – je constate progressivement que le fond du problème n'est pas Internet. Valentin a un itinéraire scolaire des plus compliqués : il fait partie de cette catégorie d'adolescents intéressés par l'idée d'avoir un diplôme, soumis au principe de la fréquentation scolaire tout en en dénonçant les injustices et absurdités. Il n'est pas vraiment paresseux, mais n'a aucune méthode, ne sait pas comment il doit faire pour retenir certaines matières, ni pour répondre aux questions trop smart de certains professeurs qui les prennent déjà pour des universitaires. C'est à cette difficulté surtout cognitive que nous nous attelons, dans des entretiens familiaux où l'on met progressivement au point un accompagnement patient de la pesanteur scolaire de Valentin. Je suis persuadé, ici, de l'authenticité de ses propos : il ne va sur Internet que parce qu'il s'ennuie mortellement et qu'il ne sait pas comment occuper son temps. S'il gagne en efficacité scolaire, sa consommation peut se réduire significativement.

 

Cet article est disponible sur le site de Jean-Yves Hayez.