Quelques échanges avec des parents
En 2004-2005, j’ai répondu à 13 parents à ce sujet
Situation 1.
Situation 2 le 9 avril 2004 de .
Situation 2 du 9 avril 2004 de .
A propos de la garde alternée je suis parfaitement d'accord avec vous , mais comment voulez vous que cela soit réalisable , alors que les services d'aide et protectionnels des enfants n'ont aucune coordination entre elles ... je me vois confrontée à un cas , où le papa ne peut plus voir sa fille de 6 ans sur la simple décision de la mère de l'enfant , et malgré un écrit du procureur du roi , n'omettant aucune objection à ce que l'enfant voie son père , malgré un dossier fait par les policiers de la région disant que l'enfant est en danger chez sa mère, malgré que le dossier du père est parfaitement irréprochable ... il ne se passe, rien ! On répond au père qu'il faut qu'il demande une révision du droit de garde, mais en même temps on lui répond qu'il faut des preuves pour étancher cette demande ? ? ? ? et lorsqu'il rétorque qu'il y a le dossier de la police , on lui répond qu'on ne peut présenter ces pièces au civil ? ? ? ? que seul l'avocat du père a le droit de le consulter au parquet mais qu'elle ne pourra s'en servir au civil ? ? ? ? ? ? Le S.A.J. de la région de l'enfant a été saisi par la police, vu le danger que les policiers ont découvert dans le chef de la mère, et lorqu'on demande au S.A.J. ce qu'ils vont faire pour aider l'enfant, ils répondent qu'ils vont entendre la mère et le père et que si le danger est réellement présent chez la mère, ils verront à un éventuel placement de l'enfant en internat ou encore en famille ... alors que le père a tout pour mettre son enfant hors de danger et que cette solution serait la moins traumatisante pour l'enfant ... Que doit-on penser de ce genre de réflexion ? peut-on appeler cela de l'aide aux enfants ? Je tiens aussi à préciser que le S.A.J de la région de l'enfant agirait de cette facon d'après leurs propres dires mais par contre après renseignements auprès du S.A.J. de la région du papa, eux remettraient l'enfant directement au père le temps que l'enquête soit cloturée. Pourquoi deux services totalement identiques fonctionnent-ils de façon si différentes ? ? ? ? ? ? Plus fort encore, lorsque le père demande aux policiers de l'accompagner au domicile de la mère pour prendre son enfant, on lui rétorque que la police ne fait plus ce genre d'action, alors que faut-il faire ? ? ? ? Je recherche actuellement des associations ou autres qui pourrait nous aider dans cette affaire, car nous ne voudrions pas que l'on attende qu'il arrive quelque chose à l'enfant avant de réagir, mais qui contacter dans ce cas ? ? ? ? ? ? ? ? ... Il serait bon que des sites comme le vôtre, y mette des liens pouvant aider les parents et enfants en difficulté afin qu'ils trouvent à quel bonne porte frapper ... Si quelqu'un a une réponse à mes questions, laissez-moi un mail à l'adresse ci-dessous ... merci d'avance
Réponse de Jean-Yves HAYEZ
Nous avons souhaité publier l'entièreté de votre message, parce qu'il montre bien combien la situation de certains enfants peut être douloureuse. Il est évident qu'une organisation institutionnelle forte et cohérente devrait mettre de l'ordre et pas de la paperasserie dans tout cela. Si vous êtes bien le bon père que vous dites être, on devrait vous donner un accès à votre petite fille sous contrainte légale, au minimum dans un centre de médiation. Attention toutefois à résister à la tentation suivante de l'ultime violence , qui serait de déraciner l'enfant une fois de plus dans un conflit parental interminable dont lui fait les frais ... nous ne suivons que dans des cas exceptionnels les idées que Gardner prône comme recettes dans sa conception de l'aliénation parentale grave ... nous publierons bientôt un article de fond à ce sujet ... avant cela, je vous invite à relire l'histoire biblique du jugement de Salomon : quelle avait été, croyez-vous, l'attitude du parent qui aimait vraiment ? ... évidemment, dans le jugement, il avait été récompensé pour son amour, ce qui n'est plus toujours le cas à court terme en 2004 ...
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 3 le 9 avril 2004 par S.
Moi j'ai un ami qui est allé voir la juge de paix parce que son épouse n'était pas correcte avec les enfants et c'est lui qui s'est retrouvé à la rue, non seulement il doit payer la pension, n'a plus les allocations mais aussi il doit se trouver un logement pour acceuillir ses enfants les week-end . AVEC 10 euros je vois pas comment il ferait, alors il habite par ci par là et voit ses enfants 2 samedis par mois de 10 à 19 heures. Il le sent, il devient un étranger pour ses enfants, pour qui il a toujours tout fait ( lui ). Moi, je suis sûre que si je quittais mon mari avec lequel je suis depuis 20 ans, je lui laisserais voir ses enfants quand il veut. Et même si nous on s'entendrait plus , les enfants pourraient toujours le voir et j'essaierai pas de les manipuler pour qu'ils n'aillent plus chez leur père. S .
Réponse de Jean-Yves HAYEZ
Bien d'accord avec vous, les décisions de justice sont parfois bien aléatoires ... et c'est inacceptable de monter ses enfants contre l'autre parent ... dans la grande majorité des situations, aucun parent n'a démérité et l'enfant a bien besoin de savoir qu'il peut continuer à les aimer tous les deux. Tant mieux aussi lorsque les parents réussissent à organiser les visites de façon souple ... Bien sûr, un cadre légal, ça protège, mais ça ne devrait pas être un carcan face aux imprévus de la vie.
Souvent, j'ai l'impression que les adultes prennent des décisions comme Joseph II en son temps. Ils croient savoir ce qui est bon pour les enfants et en fait subtilement c'est l'intérêt adulte qu'ils mettent en priorité. De ce que je me rappelle de quand j'étais enfant et adolescent, il m'importait qu'il y ait quelqu'un à la maison quand j'y étais et surtout je voulais être " chez moi ". Je crains qu'avec cette histoire de garde alternée, les enfants ( qui en général se seraient déjà bien passés du divorce de leurs parents ) se retrouvent privés d'un vrai " chez soi ".
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 4 le 2 juin 2004, par didier.
Nous sommes mon ex amie et moi depuis 5 années déjà dans ce mode de fonctionnement et il est vrai que l'on ne peut obtenir que sous certaine conditions oh j'admets que certains pères font des pieds et des mains pour l'obtenir pour raisons financières ( pas de pensions alimentaires, avantages fiscaux ) mais le critère primordial est d'aimer ses enfants que le rapport entre les parents soit d'une amitié très forte d'une confiance optimum ho vous allez penser alors pourquoi se séparer mais on peut apprécier une personne mais ne pouvoir vivre avec. Sachez que certaines circonstances ont fait que notre séparation n'a pas perturbé l'équilibre de nos filles nous avions des vies professionelles complètement opposées ( travail de nuit et brigade d'après midi) ce qui a amené nos filles à nous voir par alternance. Maintenant nos filles dorment 3 nuits puis 4 tout en découpant selon leurs souhaits. Elles sont hyper équilibrées 1ère dans chacune de leur classe ( 6ème et ce2 )très ouverte et nous très proche. Pour moi c'est à la maman sur un plan général de juger si la garde alternée peut être donnée au père selon ses qualités paternelles.
Réponse le 3 juin 2004, par Jean-Yves HAYEZ
Bien d'accord avec vous, un critère fondamental est d'aimer ses enfants, pas de les vivre comme des " droits " " à répartir équitablement ... et puis , il faut qu'il existe entre les parents séparés une entente " suffisamment bonne " ; dans votre cas, c'est même une amitié retrouvée et c'est mieux ainsi. jyh
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 5 le 10 juin 2004, par une maman
Une réponse à votre article pour exprimer mon grand désarroi depuis que j'ai dû renoncer à la garde alternée pour pouvoir aller rejoindre mon nouvel ami à 200km du lieu d'habitation de mes enfants. Et depuis lors je dirais " abandon de la garde alternée et exercice de l'autorité parentale conjointe, une décision hyper délicate ".
Alors que la garde alternée se déroulait raisonnablement bien, mon éloignement a été l'occasion pour mon ex et sa nouvelle amie de m'exclure totalement de l'autorité parentale conjointe et de l'univers de mes enfants " quand ils sont chez eux " c'est à dire plus de 80% du temps ... Mon ex ne me communique aucun renseignement sur la vie scolaire ( je suis obligée de recourir aux amies pour obtenir ce que je devrais obtenir par son biais ).
Il a mis notre fils chez une psy sans m'en aviser ni demander mon avis sur le choix de la personne ( qui malheureusement ne semble pas garantir l'impartialité et le traitement symétrique entre les parents ( ? )), prétextant au départ que notre fils se sentait mal " parce que je l'avais abandonné ".
J'ai tout essayé pour permettre la communication avec mon ex. mais il n'en voit pas l'intérêt. Notre fils rate à l'école. Mais pourquoi parler, nous ne sommes quand même pas d'accord.
D'un point de vue juridique, rien ne semble vraiment possible pour changer les choses. Rien ne peut en effet obliger le parent qui a l'hébergement principal à communiquer avec l'autre parent, à le tenir informé, à l'inclure dans le choix d'un psy ..." Je suis tenue à la limite de ce qui est juridiquement tenable ( ex : mon ex ne touche pas à mes " gardes " mais intercepte le courrier que j'envoie aux enfants, accepte que sa copine pique des crises de nerfs si JE téléphone aux enfants ... Depuis aujourd'hui j'apprends que je suis quand même autorisée à téléphoner aux enfants ... si ce n'est pas tous les jours ! ( ce que je n'ai jamais fait ...).
L'étendue de la notion d'autorité parentale conjointe semble presque se limiter à l'idée d'empêcher un parent d'inscrire un enfant dans une école éloignée de l'autre parent sans demander son avis ! Mes enfants sont inscrits dans la même école depuis toujours, il n'en demeure pas moins que je me sens flouée dans mon rôle de parent. Mon ex agit comme si je n'existais plus, refuse l'idée même que nous soyons " liés " en tant que parent. Il n'a pas besoin de moi, il " a " les enfants. J'ajouterais malheureusement qu'il les détient en otage !
Si la garde alternée ne doit être utilisée pour règler des problèmes de tensions entre parents séparés ( du style " tu as 50 alors moi aussi j'ai 50 "), le principe de l'hébergement principal ne garantit aucunement la possibilité d'exercer l'autorité parentale de manière conjointe, au contraire ! ( de " 50 ", je suis passée à " 0-20 ", sous prétexte que je dois " assumer mon choix " !).
Pour conclure, je dirais et donnerais comme conseil à ceux ou celles qui souhaiteraient abandonner la garde alternée pour des raisons similaires aux miennes ou autres, de ne pas se sentir coupables au point de ne pas se battre au moment même du changement pour définir les nouvelles conditions de l'hébergement et pour obtenir des garanties quant à l'exercice de l'autorité parentale conjointe ( si pour autant des garanties peuvent être obtenues mais bon ...). Plus tard, tout devient beaucoup plus difficile.
Réponse le 10 juin 2004, par Jean-Yves HAYEZ
En principe, nous avions décidé de ne pas publier de cas particuliers sur le forum ; nous publions néanmoins volontiers le vôtre, tant il est digne, nuancé et appelle la réflexion de tous. Nous espérons de tout coeur que le papa de vos enfants comprendra qu'il est de l'intérêt de ceux-ci de vous garder en place, comme leur mère vivante et co-responsable d'eux avec lui, et que cette autorité conjointe pourra mieux s'exercer dans la coopération.
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 6 le 23 juillet 2004.
Monsieur le Professeur,
Cher Monsieur,
Votre article m'a vivement interessée puisque depuis janvier 2002, je vis une situation de garde alternée. Quand le père de mes enfants m'a annoncé sa décision de me quitter, il m'a immédiatement fait part de son intention de demander la garde de nos deux enfants , alors âgés de 8 ans et de 5 ans et demi.
Quoique je subisse ce divorce ( toujours pas prononcé ), qu'en tant que femme , j'ai des griefs à son égard, en tant que mère j'estime son choix et je suis satisfaite qu'il l'ai posé pour nos enfants qui nous aiment " également " et que nous aimons l'un et l'autre. C'était un choix difficile pour lui, car il exerce une profession libérale très dévorante , et que jusqu'à notre séparation, il ne rentrait souvent qu'à 20 h00 et travaillait souvent une partie du samadi. Mais pendant sa présence à la maison, il était magnifiquement proche des enfants. Il l'est encore N'édulcorons pas le tableau toutefois ; une séparation est toujours destrutrice ( sauf comportement préalable grave d'un des deux parents, auquel cas elle est salvatrice ) et l'est donc pour les enfants " Vous nous avez volé une grande part d'enfance " " Pourquoi devrions-nous vous respecter puisque vous n'avez pas respecté votre engagement de parents, la naissance d'une enfant étant un choix et l'enfant pouvant attendre de grandir en présence de ses deux parents " dit ma fille, mon fils ajoutant : " Je ne serai plus jamais heureux puisque quand je suis chez toi je suis triste de ne pas être chez papa et vice-versa"
Je suis d'accord avec la majeure partie de votre article - et notamment l'importance des conditions matérielles -, je le suis moins sur la consultation éventuelle de l'enfant sur son intérêt pour la garde alternée ; ma fille avec laquelle, j'avais abordé le sujet m'a dit un jour que je devais " me mettre dans la tête qu'elle nous aimait autant l'un que l'autre, qu'on ne l'avait pas consultée sur la séparation qu'elle devait subir et que donc il ne fallait pas lui demander son avis et que pour un enfant, c'était un choix impossible à faire ".
Mon divorce n'est pas terminé et les conflits avec le père de mes enfants sont encore vifs : nos relations sont tendues et l'éducation des enfants, toujours difficile, est un défi permanent
désaccord sur certaines options et discussions ( disputes )entre nous longues et stériles par écrit pour des motifs parfois futiles.
complication réelle de la vie quotidienne, pour des petits riens mais qui du fait de la séparation , sont difficiles à règler.
coût réel de cette solution.
pour le parent qui n'a pas refait sa vie, succession pénible de semaine " vide " et de semaine " dense ".
attitude des enfants encore plus exigeante : comme le temps nous est compté ( une semaine ), les enfants exigent sans doute une disponibilité encore plus grande ce qui entraîne peut-être un surinvestissement de chaque parent.
horaire démentiel pendant ma semaine : en effet, comme autrefois et par la force des choses, alors que je travaille désormais à plein temps, j'assume 95 % de l'intendance des enfants ( rendez-vous médicaux, suivi scolaire, tous les achats, jusqu'au le lavage de tous les vêtements ) et sans parents pour m'aider ; je dois donc faire sur une semaine ce que les autres parents peuvent étaler ;
je crois toutefois que c'est le prix à payer pour que les enfants soient le mieux possible ( et ceci est également vrai pour de très nombreux couples mariés, les pères se reposant encore sur les mères pour cette intendance ; et bien sûr, je fais des comptes au jour le jour, collectionnant toutes les souches et factures se rapportant aux enfants ; comme de nombreuses autres femmes, je me heurte à l'écueil de la mauvaise volonté parfois des pères pour verser la contribution
Toutefois, je considère que la garde alternée - dans notre cas certainement - est la moins mauvaise des solutions ; l'entourage des enfants a le sentiment que c'est une réussite et pour peu certaines femmes ( voire hommes ) " envieraient " cette solution, vu l'investissement du père de famille. Plusieurs conditions sont propices :
les habitudes propres aux enfants ( école, parascolaire, amis ...) n'ont pas été modifiées par la séparation.
nous n'habitons pas trop loin.
la garde commence le vendredi soir à 18h00 : en clair le parent dont la semaine commence va tout simplement chercher les enfants à l'école ; les contacts entre les deux parents sont évités, les enfants sont protégés de toute crispation ; c'est vraiment formidable comme système pour chacun , même si comme dans tous les cas, la soirée de retour est un peu agitée.
on esssaie de donner un bref feed-back ( e-mail ) de la semaine à l'autre parent.
on tâche d'éviter toute inquisition stérile sur l'autre famille.
garder un certain respect pour l'autre du moins en tant que parent.
éviter toute rivalité affective avec l'autre parent ; lorque la première fois que mon fils, que je venais de gronder, m'a sorti " j'aime beaucoup mieux papa et je suis beaucoup plus heureux chez lui ", je lui ai répondu en pleurant " avec tout ce que je fais pour vous, comment-tu peux me parler ainsi ". Réaction stupide qui ne peut qu'aboutir à une impasse et à une escalade dangereuse. J'y ai beaucoup réfléchi et la seconde fois que mon fils m'a fait une telle sortie, en le regardant calmement, je lui ai répondu " Je suis heureuse que tu aimes papa, d'entendre que c'est très bien chez lui car comme chez nous c'est vraiment pas mal, chez papa celà doit être vraiment extraordinaire " ; mon fils était étonné de mon calme et de mes mots et aucun de mes deux enfants n'a plus jamais fait de telle sortie.
ce n'est pas facile pour certains tempéraments, mais je crois que l'on vive en couple ou séparé, aucun parent ne doit se sentir triste , rejeté de voir qu'à un moment de son évolution un enfant est plus proche de l'autre parent, " l'aime plus" , bien au contraire : c'est une belle confirmation du choix fait d'avoir un enfant avec cet homme ou cette femme.
Voici, un simple témoignage sur la garde alternée, la meilleure manière, quand elle est possible - selon moi pour les enfants et les parents de garder des contacts avec la vie réelle de chacun, source d'enrichissement mutuel et contribution importante au lien affectif.
Réponse le 27 juillet 2004, par Jean-Yves HAYEZ
Nous avons publié sans hésiter votre témoignage qui est " vécu " , authentique et réaliste. Votre ex-mari et vous entriez dans cette catégorie de familles où l'application de la garde alternée ne va pas de soi, mais où elle peut être tentée à l'essai ... ici, l'essai a été réussi, probablement entre autres parce que le papa et vous avez su faire la part des choses entre vos tensions d'adultes et le fait de ne pas disqualifier l'autre parent face à l'enfant ... nous trouvons admirable, notamment, votre deuxième réponse à votre fils ( la première ne nous a pas paru stupide mais bien humaine ... tout en étant en effet provoquante pour qu'il en remette !) .Puissent de nombreux parents s'inspirer de votre deuxième réponse, digne d'un livre de thérapie familiale !
Faut-il demander leur avis préalable aux enfants ? Sur ce point, nous divergeons peut-être un peu ... Nous pensons que cela vaut la peine d'essayer, surtout avec les plus âgés, à partir de six, sept ans ... l'idée étant, non pas de savoir qui ils aiment le plus, mais s'ils souhaitent émettre un voeu sur leur séjour futur. ETANT BIEN ENTENDU QUE CE N EST PAS EUX QUI DECIDERONT. Etant bien entendu aussi qu'ils ont le droit d'être indécis ou de se taire ... avec ces préalables, si un souhait " fort " a l'air stable ... ou, encore plus, s'il surgit une aversion forte et stable, pourquoi ne pas en tenir compte dans la mesure du possible ?
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 7 le 20 août 2004, par une maman.
Je suis actuellement en attente de la décision du juge pour la garde alternée demandée par mon ex-mari. J'avoue ne pas être très chaude à cette idée car mes enfants n'était pas vraiement demandeur comme l'a dit leur père. Ils ont 5 - 10 et 12 ans ( 3 garçons ), ils ne sont pas toujours facile mais depuis son départ, leur père à tellement changé à tous points de vue que nous ne sommes plus du tout du même avis quant à l'éducation à leur donner, de plus il se laisse influencer par sa compagne et c'est elle qui gère nos enfants. Dans ces condition, je ne vois pas ce que mes petits hommes vont en retirer de cette garde car leur père ne sera pas plus disponnible pour eux, ce n'est pas lui qui aura la charge scolaire et les déplacements pour les activités sportives. Il y a également le fait qu'avec leur père ils doivent partager avec la petite fille de sa compagne habituée à être seule, elle estime que mes enfants sont des intrus. Après en avoir discuté avec mon fils ainé, celui m'a avoué être très triste de ne pas voir son père mais il ne sait pas choisir entre nous deux ( ce qu'on ne lui demande pas mais qu'il pense que l'on fait puisque le juge va les entendre en septembre puis prendra sa décision suite à l'entretien des 2 ainés ) mais il trouve que ma maison est SA maison, son père étant allé habité chez sa copine. De plus le climat entre mon ex et moi n'est pas au beau fixe même si lors des échanges nous faisons ( tous les deux je suppose ) des efforts pour être aimable. Les rancoeurs sont tjrs présentes. Financièrement également c'est un problème, je suis seule et je paie un loyer qui est plus de la moitié de mon salaire si on me retire les parts contributives et la moitié des allocations fam. je n'aurais plus rien à mettre dans l'assiette de mes enfants ! Que faire alors ? D'autant que chez papa en ce moment on dépense à tort et à travers afin d'amadouer les enfants ... Je ne sais plus faire confiance à mon ex-mari et ainsi je nous vois mal communiquer de manière honnête comme il faudrait que cela se fasse. J'attend la décision d'un juge qui à partir de là va mettre la vie sans dessus-dessous. Pensez-vous que dans ces conditions un garde alternée soit la meilleure solution pour mes 3 gamins ?
Réponse le 23 août 2004 par Jean-Yves Hayez
Votre témoignage illustre bien combien il est difficile d'avoir une position tranchée, péremptoire, qui dirait sans hésiter : " Ceci est certainement mieux ...". Votre fils aîné exprime un dilemme profond, présent chez beaucoup d'enfants dans son cas : d'une part, se sentir bien dans UNE maison, un chez soi, sa maison, son nid ... et d'autre part, ne vouloir être privé ni de son papa, ni de sa maman ... Le juge va s'efforcer de les écouter, vos deux plus grands ... mais sa décision sera quand-même de l'ordre d'un pari sur ce qui convient le moins mal à vos enfants ... espérons qu'il acceptera de la considérer comme une décision révisable, après un an par ex ... ou si un enfant montre qu'il ne s'y adapte pas ...
Vous faites allusion aussi, très honnêtement, à la gêne financière où risque de vous mettre une garde alternée, et ceci me semble bien injuste ...
Selon l'ODE, l'idéal, ici, aurait été que vous auriez pu vous entendre à l'amiable avec le papa des enfants pour permettre une circulation souple des enfants entre les deux domiciles, à l'amiable, avec d'éventuels séjours prolongés chez le papa ...
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 8 le 11 octobre 2004 par Marie.
Bonjour
C'est avec beaucoup d'attention que je viens de lire votre article Mon ex concubin et moi avons opté pour la garde alternée. Notre fille a aujourd'hui 3 ans 1/2 et depuis septembre 2003 elle vit une semaine chez l'un et une semaine chez l'autre. Son père et moi même vivons à 5mn à pied l'un de l'autre, nous avons gardés d'excellente relations malgré notre séparation . Julia, notre petite fille semble s'être parfaitement adaptée à sa nouvelle vie, elle sait que pendant une semaine elle habite chez maman et Juju, et une semaine chez papa et Juju. Nous avons tous les deux son père et moi, pratiquement le même niveau de vie ( pas du tout celui de gens aisés ).
Vous pouvez donc légitimement penser que tout semble se dérouler de la meilleur façon possible, cependant je me pose tout de même beaucoup de questions.
Je voudrais savoir s'il est possible que d'une façon ou d'une autre notre fille puisse subir un traumatisme quelconque qui résulterait de ce mode de vie particulier ?
C'est une enfant épanouie à tous les points de vue, mais serait-il possible que nous ne voyons pas certaines choses ? Je m'inquiète peut être trop et c'est d'ailleurs uniquement sur ce point que son père et moi ne sommes pas d'accord.
Merci de m'avoir lu, et j'espère que vous aurez la possibilité de me répondre.
Par avance, merci.
Marie
Réponse par Jean-Yves Hayez
Je vous réponds bien tardivement ; je me réjouis, avec vous de l'excellent état affectif de Julia ... si vous relisez notre article sur la garde alternée, et notamment sa section consacrée aux tout petits, vous verrez que notre réserve, ce n'est pas qu'on les déplace beaucoup, mais que - presque par la force des choses - on les déplace sans qu'existe un sourire entre les parents ... comme ce sourire semble exister entre le papa et la maman de Julia, celle-ci a donc très bien supporté son double ancrage ... continuez à vous sourire, c'est-à-dire à distinguer votre vie d'adultes et votre coopération de parents ! Bien à vous
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 9 le 21 décembre 2004, par Alexa et jean.
Bonjour,
Mon mari et moi envisageons de nous séparer mais nous continuons à nous parler et surtout à nous respecter. La garde alternée est une évidence pour nous ; je ne veux pas priver mes enfants de leur père et vice versa. Notre cohabitation actuelle se passe bien et les enfants vont bien. Je crois que nous redoutons tous les deux le moment où la garde alternée se mettra en place car nous aimons nos enfants et nous voulons le meilleur pour eux. Mon inquiétude c'est qu'ils sont tout petits : 15 mois et 4 ans. Avez vous des conseils sur la durée la plus adaptée, la façon de leur expliquer, la façon de la mettre en place ( progressivement , directement ???) Avez-vous des exemples de cas où les enfants sont si petits. Comme le dit votre article je me rassure en me disant que notre respect et notre entente feront qu'ils pourront se développer dans un environnement suffisamment aimant et respectueux de l'autre.
En vous remerciant par avance de vos témoignages et réponses.
Alexa et jean
Réponse le 26 décembre 2004, par Jean-Yves HAYEZ
Le plus important de votre texte, c'est bien sûr que le papa des enfants et vous, vous gardez des relations suffisamment positives ... s'il en est ainsi, vous serez rassurée et souriante au moment où vos enfants passeront de vos bras à ceux de leur père ( et vice-versa ) et c'est cela qui leur fera du bien. De même, vous leur parlerez positivement de leur papa quand ils seront en séjour chez vous, à l'occasion, informellement, et cela aussi contribuera à leur paix intérieure ( et vice-versa ). Enfin, au fur et à mesure qu'ils grandiront et qu'ils auront leurs petites obligations sociales, vous n'appliquerez pas la garde alternée de façon rigide, mais elle restera au service de la vie harmonieuse des enfants : dans de telles conditions, vive la garde alternée si les deux parents le désirent et aussi longtemps que les enfants s'en trouvent bien ( à revoir à l'adolescence ...) !
Vu l'âge des enfants, je vous recommande néanmoins d'y aller progressivement, et de commencer par des alternances courtes ( p.ex une demi-semaine ) avant l'âge de six ans pour l'aîné ... pas de vacances trop longues non plus avant les trois ans du petit.
Quant à ce qu'il y a à dire, vous me semblez à même de trouver un langage de vérité qui dissocie vos problèmes d'adultes et ne leur donne pas l'illusion que de si gentils parents vont se remettre ensemble ... et qui, d'autre part, rassure sur la permanence du lien affectif aux parents.
Bien à vous JYH
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 10 le 31 décembre 2004, par Michel.
J'ai deux enfants en garde alternée ( 5 et 9 ans ). Celle-ci est en place depuis juillet 2002. Je suis divorcé depuis bientôt un an. Je n'ai jamais empêché mon ex de contacter les enfants par téléphone lorsqu'ils sont avec moi. Lorsque j'appelle mes enfants chez leur mère, c'est toujours l'ami de mon ex qui filtre les appels. Comme je ne souhaite pas avoir de contact avec cette personne qui m'a déjà manqué de respect plusieurs fois, j'ai établi un code avec mon fils pour qu'il sache que c'est moi qui appelle et qu'il décroche. Malheureusement l'ami de mon ex ayant découvert cette combine interdit à mon fils de décrocher le téléphone. J'ai décidé d'emmener mon fils et ma fille chez une psychologue pour essayer de trouver une solution à ce problème. Je souhaiterais savoir quels sont les droits des enfants et ceux des parents séparés concernant les appels téléphoniques si aucune mention n'apparaît dans les accords du divorce. Ou me renseigner ? Existe-t-il un texte juridique auquel il est possible de se référer. Comment faire pour obtenir officiellement le droit de téléphoner aux enfants. Dois-je acheter un téléphone portable à mon fils ? Je ne pense pas qu'il sera autorisé par l'ami de mon ex à utiliser ce téléphone. Je pense être un bon père mais j'accepte difficilement les brimades qui me sont imposées par l'amie de mon ex qui n'a pas d'enfants et qui semble vouloir s'approprier les miens. Je laisse à tout hasard une adresse mail ( c'est un pseudo ) à laquelle j'aimerais recevoir des messages par des personnes confrontées au même problème que moi.
Réponse le 12 janvier 2005, par Jean-Yves HAYEZ
Je ne crois pas qu'il existe des textes de loi qui vont jusqu'à codifier des détails de vie aussi précis que les appels téléphoniques et, de surcroît, leur quantité.
C'est le bon sens et la capacité d'aimer présente chez chaque parent qui devrait s'exercer ici. En référence à quoi, le parent chez qui réside l'enfant à un moment donné devrait comprendre que ça fait du bien à celui-ci de recevoir de temps en temps un petit bonjour de l'autre parent ... il devrait permettre aussi des coups de téléphone raisonnables qui aident à régler le séjour à venir chez cet autre parent. Réciproquement, le parent chez qui l'enfant ne réside pas pour le moment devrait pouvoir accepter cette séparation, laisser à l'enfant la paix de bien vivre là où il est, et ne pas avoir besoin de donner des coups de téléphone plus ou moins longs tous les jours pour démontrer qu'il est là et pour harceler son ex ...
Faire faire des choses secrètes à un enfant ( par ex, communications secrètes via portable ) est une décision très grave. Nous ne disons pas qu'elle ne se justifie jamais ; dans quelques cas, elle constitue le moindre mal, mais ... il faut très bien réfléchir aux conséquences psychologiques induites ainsi chez l'enfant, que l'on risque de culpabiliser ou de mettre en position de toute-puissance par rapport à la loi.
Bien à vous JYh
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 11 le 22 janvier 2005.
Bonjour,
Ma demande est un peu particulière étant donné que c'est à propos du divorce de mon père et de ma belle mère que je vous écris. Je m'interroge et m'inquiète car mon père et ma belle-mère ont eu un garçon qui a maintenant 12 ans et il semble que mon père ait joué le rôle de figure parentale stable, au vu de l'état depressif chronique de ma belle- mère. Mon frère a grandi dans une atmosphère quasi permanente de conflit entre ses parents et il en est venu à évoquer lui même la séparation de ceux-ci. Enfin, pour finir ce tableau sombre, mon père a également joué un rôle important dans la séparation entre sa femme et son fils car celle-ci n'accepte pas de voir son enfant grandir qu'elle douchait jusqu'à l'âge de 11 ans et qu'elle supplie de temps à autre de venir lui savonner le dos ... Bref, mon frère s'est toujours saisi de la présence de mon père pour tenter de barrer l'intrusion de sa mère. Maintenant qu'ils divorcent il est bien sûr évident que pour elle, il est impensable de concevoir une garde alternée et mon père a effectivement peur de perturber son fils en bataillant pour l'obtenir. Pensez-vous que le climat de conflit autour de cette séparation et de la garde de mon frère lui soit plus préjudiciable que de vivre uniquement chez sa mère ?
Réponse le 24 janvier 2005, par Jean-Yves HAYEZ
Un préadolescent de 12 ans devrait être soigneusement écouté, par des personnes sereines et neutres, quant à ses souhaits spontanés. Si c'est nécessaire, il pourrait même demander à être écouté par le magistrat qui sera responsable de la décision. Ses propositions éventuelles ne font pas la loi, mais sont quand-même un élément à ne pas négliger !
Au vu de ce que vous racontez, et à supposer que vous soyez bien objective, deux solutions pourraient être positives :
que l'hébergement principal se passe chez votre père : votre frère ne serait pas le premier adolescent masculin, loin de là, à bénéficier de la sorte d'une occasion de grandir à distance du lien oedipien et de trouver un modèle d'identification proche chez son père.
Déja moins favorable, un hébergement alterné, car il bénéficierait au moins à mi-temps de ce ressourcement masculin structurant.
Inconvénients : beaucoup d'ados n'aiment pas trop d'avoir leur vie matérielle et sociale scandée en deux ; la solution risque d'accroître les tensions entre parents, au moins au début, et votre frère vivra souvent sous un orage lourd. Enfin, les domiciles parentaux sont-ils assez proches pour le permettre ?
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 12 le 29 janvier 2005 par Monsieur R.
Bonjour
Bonjour.
Je suis dans un des cas cité dans votre article que j'ai trouvé sur internet. J'ai une garde alternée depuis 4 ans de une semaine sur deux, mais la loi du travail fait que je dois quitter la région parisienne et me fixer à G. ( 500 km ). Après avoir évoquer mon changement de métier avec ma famille, mon fils ayant perçu les bribes de conversation et ayant compris, m'a surpris un soir en m'indiquant que si je partais il souhaitait faire une année sur deux, en me précisant que une semaine sur deux ne marcherait plus. Je lui ai indiqué que cela pouvait être une bonne idée si sa scolarité ne posait pas de problème. J'ai évoqué la question avec la maman qui n'est pas d'accord. Mon fils a 9 ans et nous avons une garde alternée depuis 4 ans qui se passe bien, avec un très bien quand les arrangements vont dans le sens de la maman.
Théo est un garçon plein d'idées et je pense un peu en avance
Je n'ai jamais poussé Théo à prendre une position, et ne lui ai répondu à ces questions, que ce projet n'était pas encore abouti et que l'on en reparlerait quand ce sera le moment. Donc il a fait son cheminement tout seul et j'ai été le premier surpris de sa réflexion, sur quoi je lui ai répondu que cela pouvait peut-être se concevoir mais qu'il fallait réfléchir, et se demander comment faire pour que cela se passe bien. Je pense que cette idée pour sa part est stable car il en parle depuis 2 mois aujourd'hui et se plaint que sa maman n'est pas d'accord.
Pour sa scolarité, c'est un bon élève, mais qui s'ennuie très vite en cours et est rêveur, donc fait en sorte d'obtenir la moyenne pour ne pas être embêté par les professeurs et ses parents. Je me suis permis quand même de lui dire que pour son idée de garde alterné annuelle, il fallait qu'il fasse des efforts à l'école, et il travaille plus assidûment depuis, donc je pense que son idée est stable.
Sur G. nous avons déjà des amis, et il est passionné d'écologie, je l'emmène souvent avec moi, pêcher à la mouche, parcourir les bois ou les marais à la découverte des oiseaux, et il est un des rares enfants que je voie à réclamer ces sorties, et à tenir une journée entière à traquer les truites ou à rester avec des jumelles à observer la nature pendant des heures. Et je pense qu'il est capable de faire des rencontres, car à chaque fois que nous sommes partie en vacance, il a toujours eu des copains autour de lui très rapidement. Pour le sport il fait un peu de gymnastique avec moi, mais actuellement, il fait de la batterie depuis 2 ans à sa demande, ( je suis musicien ) et semble assez doué.
Je souhaite savoir si il existe des cas ( jugement ou autre ) ayant ce style de garde et ce que vous pensez que cela peut apporter à l'enfant et si il y a des inconvénients.
Merci de votre réponse et je peux vous apporter des renseignements supplémentaires si besoin est.
Cordialement . Monsieur R.
Réponse par Jean-Yves Hayez.
Monsieur R,
je vous remercie pour votre mail où apparaît toute votre sensibilité et votre gentillesse qui, à mon sens, est partagée par votre petit garçon. Je suis persuadé qu'il a eu l'idée tout seul. Je ne la rejette pas comme si elle était mauvaise, mais elle n'a pas ma préférence parce que :
. Théo sous-estime les difficultés d'adaptation et de réadaptation scolaire que cela va lui demander.
. Théo a besoin d'un " tissu social " stable pour grandir et prendre petit à petit son envol ( amis, sports, activités culturelles, ...)
Ma préférence à moi va pour la solution suivante : il fait savoir chez quel parent il veut vivre l'année scolaire et il va chez l'autre parent le congé de Toussaint et de Carnaval et les 2/3 des vacances de Pâques, de Noël et des grandes vacances. S'il est incapable ou non désireux de s'exprimer, vous choisissez à sa place, sa mère et vous : on pourrait imaginer, par exemple, qu'il soit l'année scolaire chez sa mère jusque la fin de sa sixième primaire, puis chez son père par la suite : ça peut être important, pour un jeune adolescent garçon, de vivre chez son père ! Théo acceptera d'autant mieux ces idées que ses parents les lui présenteront comme positives.
Merci de votre confiance, Monsieur.
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
. Situation 13 le 12 mars 2005, par Delalleau Gérard.
1354 route de st jacques 06810 Auribeau sur siagne.
Nous avons choisi la garde alternée de nos enfants âgés de 18 et 16 ans tous deux étudiants, au domicile familial non vendu, devenant un bien en indivision ( convention temporaire d'indivision ).Les enfants n'avaient qu'une seule adresse et donc conservaient leur univers, leurs amis, c'étaient les parents qui à tour de rôle venaient au domicile des enfants. Le juge aux affaires familiales a rejeté cette convention et donc le divorce, car à ses dires, elle n'est pas conforme à la loi, avec obligation de repasser devant le notaire pour rectifier l'acte qui engendrera encore des frais. La garde alternée doit se produire à deux adresses différentes, celle de la mère et celle du père ?
Réponse le 13 mars 2005, par Jean-Yves HAYEZ
Chaque situation familiale est bien sûr particulière. La solution que vous aviez trouvée convenait sans doute à votre famille, mais l'ODE attire l'attention des lecteurs sur le fait qu'elle ne peut pas constituer une recette ( même si Françoise Dolto l'avait préconisée un jour ... mais même Dolto n'est pas vérité d'Evangile !).
Pour des grands adolescents, ça peut convenir ... les plus jeunes, par contre , verraient se développer trop de sentiments de toute-puissance à se sentir, eux, les maîtres et les gardiens de la maison dont les invités seraient chaque parent à son tour.
Si cette solution vous convenait, nous sommes consternés d'apprendre que la loi ne le permet pas ; ou alors, que le juge aux affaires familiales n'a pas pu ou voulu chercher avec vos avocats et vous une application souple de la loi qui aurait permis qu'un souhait consensuel s'officialise ; les lois civiles devraient être au service des gens et pas l'inverse !
je serais très heureux de dialoguer avec vous à ce propos :
Situation 13 le 12 mars 2005, par Delalleau Gérard.
1354 route de st jacques 06810 Auribeau sur siagne.
Nous avons choisi la garde alternée de nos enfants âgés de 18 et 16 ans tous deux étudiants, au domicile familial non vendu, devenant un bien en indivision ( convention temporaire d'indivision ).Les enfants n'avaient qu'une seule adresse et donc conservaient leur univers, leurs amis, c'étaient les parents qui à tour de rôle venaient au domicile des enfants. Le juge aux affaires familiales a rejeté cette convention et donc le divorce, car à ses dires, elle n'est pas conforme à la loi, avec obligation de repasser devant le notaire pour rectifier l'acte qui engendrera encore des frais. La garde alternée doit se produire à deux adresses différentes, celle de la mère et celle du père ?
Réponse le 13 mars 2005, par Jean-Yves HAYEZ
Chaque situation familiale est bien sûr particulière. La solution que vous aviez trouvée convenait sans doute à votre famille, mais l'ODE attire l'attention des lecteurs sur le fait qu'elle ne peut pas constituer une recette ( même si Françoise Dolto l'avait préconisée un jour ... mais même Dolto n'est pas vérité d'Evangile !).
Pour des grands adolescents, ça peut convenir ... les plus jeunes, par contre , verraient se développer trop de sentiments de toute-puissance à se sentir, eux, les maîtres et les gardiens de la maison dont les invités seraient chaque parent à son tour.
Si cette solution vous convenait, nous sommes consternés d'apprendre que la loi ne le permet pas ; ou alors, que le juge aux affaires familiales n'a pas pu ou voulu chercher avec vos avocats et vous une application souple de la loi qui aurait permis qu'un souhait consensuel s'officialise ; les lois civiles devraient être au service des gens et pas l'inverse !
Création le 26 mars 2005.
Dernière mise à jour le dimanche 11 avril 2010.
ds.ds
Situation 3 le 9 avril 2004 par S.
Situation 4 le 2 juin 2004, par Didier.
Situation 5 le 10 juin 2004 par une maman.
Situation 6 le 23 juillet 2004.
Situation 7 le 20 août 2004, par une maman.
Situation 8 le 11 octobre 2004 par Marie.
Situation 9 le 21 décembre 2004, par Alexa et Jean.
Situation 10 le 31 décembre 2004, par Michel.
Situation 11 le 22 janvier 2005.
Situation 12 le 29 janvier 2005 par Monsieur R.
Situation 13 le 12 mars 2005, par Gérard.