En cliquant sur "J'ai compris!", vous acceptez les cookies nécessaires au bon fonctionnement de ce site web.

Manifeste européen / European Manifesto

 

A l’initiative de l’Observatoire la Petite Sirène et de son pôle belge / On the initiative of the Observatoire la Petite Sirène and its Belgian pole

 

Nous, scientifiques, médecins et universitaires des sciences humaines et sociales, appelons les médias du service public et les médias privés de France, d’Allemagne, de Belgique et de la communauté européenne à présenter fidèlement les études sérieuses et les faits scientifiquement établis concernant la transidentité des adultes et des enfants dans les émissions destinées à un large public. Concernant l’éducation à la sexualité, nous appelons au respect du rythme des enfants et des adolescents dans les préconisations des écoles et des plateformes éducatives.

A l’heure actuelle, trop d’émissions et de reportages véhiculent de manière univoque les revendications infondées des militants transaffirmatifs, souvent sans objectivité. Des enfants et des adolescents sont exhibés sur des plateaux télé avec leurs parents afin de montrer à quel point le changement de genre (euphémisation pour parler de sexe) est bénéfique, sans que jamais personne n’émette la moindre réserve, ni ne donne les éléments scientifiques avérés relativisant les bienfaits de ces transformations à moyen et long terme, ou les risques des traitements. Les scientifiques qui seraient critiques n’ont aucune place, ou pire encore se font insulter avant tout débat. Ces émissions répétitives ont un effet d’endoctrinement sur les jeunes et que les réseaux sociaux accentuent.

Ces pressions médiatiques sans nuance des programmes télévisés, relayés par une certaine presse écrite, normalisent et banalisent l’idéologie qui prétend que l’on pourrait choisir son genre à tout âge, au nom de l’« autodétermination », si l’on ne se sent pas en accord avec le « sexe assigné à la naissance ». Le changement de genre est présenté comme une solution miracle pour régler les troubles de l’adolescence. Avec pour effet l’augmentation du nombre de jeunes qui s’auto-diagnostiquent « trans » alors qu’on peut douter qu’ils le soient lorsque les demandes ont été multipliées par vingt-cinq en moins de dix ans. En parallèle, sous couvert de tolérance, se développe, dès le primaire dans les écoles, une « éducation à la sexualité » qui ne tient aucunement compte de l’immaturité psychique des enfants en les exposant à des contenus intrusifs et contraignants.

Cette vision lénifiante oublie que ces jeunes vont entrer dans un processus de médicalisation dont on parle peu et pour cause.

La rationalité et l’objectivité scientifiques sont absentes de ces présentations. La médicalisation s’étend alors que le nombre de jeunes détransitionneurs ne cesse de croître (10 à 20%) et ces jeunes très meurtris et portant des séquelles physiques de leur transition témoignent de la légèreté avec laquelle ils ont été traités par certains médecins.

En tant que scientifiques, professionnels de l’enfance et universitaires, nous nous opposons fermement à l’assertion selon laquelle les femmes et les hommes ne seraient que des constructions sociales ou des identités ressenties. 

On ne choisit pas son sexe et il n’y en a que deux. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état-civil et chacun construit une identité jamais figée et qui évolue dans le temps, ce qui est trop souvent oublié. On peut changer l’apparence de son corps mais jamais son inscription chromosomiale, pas plus que la nature spécifique et la fonctionnalité des organes génitaux que l’on a voulu modifier. Il est urgent de rompre avec des discours usant d’un vocabulaire créé de toutes pièces pour s’imposer à tous, alors qu’il repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques établies et des opinions.

Nous appelons les directeurs de chaînes de télévision et de radio mais aussi la presse écrite à représenter non seulement la diversité des points de vue, mais également les connaissances avérées concernant la transidentité. Actuellement, quand les professionnels soutiennent une prise en charge psychologique qui tient compte de la temporalité psychique des enfants et des adolescents en souffrance, ils sont notoirement disqualifiés ou absents des débats.

Dans l’intérêt du public et principalement des jeunes, nous appelons également les institutions publiques et les politiques à faire respecter le principe de neutralité du service public.

English version

 

We, scientists, doctors and academics of the humanities and social sciences, call upon the public service and private media of France, Germany, Belgium and the European community to faithfully present serious studies and scientifically established facts concerning transidentity of adults and children in programs intended for a large audience. Concerning sexuality education, we call for the respect of the rhythm of children and adolescents in the recommendations of schools and educational platforms.

Currently, too many programs and reports univocally convey the unfounded claims of trans-affirmative activists, often without objectivity. Children and teenagers are exhibited on TV shows with their parents in order to show how beneficial gender change (euphemism for sex) is, without anyone ever expressing the slightest reservation, nor giving the proven scientific elements relativising the benefits of these transformations in the medium and long term, or the risks of the treatments. The scientists who would be critical have no place, or worse, are insulted before any debate. These repetitive programs have an indoctrination effect on young people that social networks accentuate.

 

These unmitigated media pressures from television programs, relayed by some print media, normalize and trivialize the ideology that claims that one could choose one's gender at any age, in the name of "self-determination," if one does not feel in agreement with the "sex assigned at birth”. Gender reassignment is presented as a miracle solution to the problems of adolescence. This has resulted in an increased number of young people who self-identify as "trans", even though it is doubtful that they are, as the number of requests has increased twenty-fivefold in less than ten years. At the same time, under the guise of tolerance, a "sexual education" is being developed in schools from primary school onwards, which in no way takes into account the psychological immaturity of children by exposing them to intrusive and restrictive content.

This soothing vision overlooks the fact that these young people are about to enter a process of medicalization that is rarely discussed, and for good reason.

 

Scientific rationality and objectivity are absent from these presentations. Medicalization is spreading while the number of young people detransitioning continues to grow (10 to 20%) and these young people, who are bruised and physically scarred by their transition, testify to the lightness with which they have been treated by some doctors.

As scientists, childcare professionals and academics, we strongly disagree with the assertion that women and men are merely social constructs or perceived identities. 

We do not choose our sex and there are only two. One is born a girl or a boy. One's sex is established at birth and recorded in the civil status registry and each person constructs an identity that is never fixed and that evolves over time, which is too often forgotten. One can change the appearance of one's body but never its chromosomal inscription, nor the specific nature and functionality of the genital organs that one wanted to modify. It is urgent to break with discourses using a vocabulary created from scratch to impose itself to all, whereas it is based on beliefs and put on the same level as established scientific truths and opinions.

 

We call on the directors of television and radio stations, as well as the written press, to represent not only the diversity of points of view, but also the proven knowledge concerning transidentity. Currently, when professionals support psychological care that takes into account the psychic temporality of suffering children and adolescents, they are notoriously disqualified or absent from the debate.

In the interest of the public and mainly of young people, we also call on public institutions and politicians to enforce the principle of neutrality of public service. 

 

Signatures 

France 

Nicole Athéa, Gynécologue-endocrinologue, membre du directoire de l'Observatoire La Petite Sirène. Elle a été réfèrent médical au CRIPS, le Centre régional d'information et de prévention du sida. 

Jean-François Braunstein, Professeur de philosophie contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. 

Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivaine, féministe 

Dominique Crestinu, Gynécologue-endocrinologue.

Catherine Dolto, Médecin, haptothérapeute, essayiste

Xavier Emmanuelli, Médecin et homme politique français, fondateur du SAMU social de la ville de Paris et président du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées de 1997 à 2015. 

Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste, co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

François Farges, Gynécologue-Obstétricien, échographiste, Hôpital des Diaconesses, Paris 

René Frydman, Professeur de médecine spécialisé en gynécologie-obstétrique, Chef de gynécologie-obstétrique-reproduction de l’hôpital Antoine Béclère de Clamart

Francis Galibert, Professeur de médecine, UMR 6290 CNRS/Faculté de Médecine, Université de Rennes 1, membre de l'Académie Nationale de Médecine 

Bernard Golse, Pédopsychiatre-Psychanalyste, Professeur émérite de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent à l’Université Paris-Cité.

Claude Habib, Professeure émérite de littérature à la Sorbonne Nouvelle.

Jean-Daniel Lalau, Professeur de nutrition, chef du service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition au CHU d’Amiens

Céline Masson, Psychanalyste, Professeure des Universités, membre du Centre d’Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits à l’Université de Picardie Jules Verne. Co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

François Rastier, linguiste, Directeur de recherche au CNRS.

Caroline Rey-Salmon, Pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, Caroline Rey-Salmon est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP).

Hélène Romano, docteur en psychopathologie-habilitée à diriger les recherches, docteur en droit privé et sciences criminelles.

Didier Sicard, Professeur de médecine, ancien président du Comité consultatif national d'éthique de 1999 à 2008.

Pierre André Taguieff, philosophe et historien des idées, Directeur de recherche au CNRS

Sylvie Zucca, psychiatre, membre du directoire de l'Observatoire La Petite Sirène 

Belgium 

Sophie Dechêne, pédopsychiatre, TCC

Jean Giot, Professeur ordinaire émérite, département Langues et littératures françaises et romanes, université de Namur, Belgique.

Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre, professeur émérite à la Faculté de médecine de l'Université catholique de Louvain

Joël Kotek, Professeur en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles

Jean-Pierre Lebrun, pédopsychiatre, psychanalyste

Jean Louis Renchon, Professeur à la Faculté de droit de l'Université catholique de Louvain, Belgique 

Germany 

Alexandre Korte, Facharzt für Kinder und Jugendpsychiatrie und Psychotherapie Sexualtherapeut (Zusatzbezeichnung Sexualmedizin), Master of Arts (Psychoanalytische Kulturwissenschaften) 

Axel Meyer, Professor of zoology and evolutionary biology at the University of Konstanz 

Uwe Steinhoff, Professor at the Department of Politics and Public Admininstration, University of Hong Kong.

Aglaja Stirn, Professorin für Psychosomatische Medizin und Sexualmedizin, Universität Kiel 

England 

David Bell, psychiatrist. He retired from his position as Consultant Psychiatrist at the Tavistock Clinic in London 2021 , where he directed  the Fitzjohn's Unit, a specialist service for serious/complex psychological disorders. Past President of the British Psychoanalytical Society.

Marcus Evans, psychoanalyst, member of the British Psychoanalytical Society. He worked in mental health services and as first a psychiatric nurse then adult psychotherapist in the NHS. Lead of the Adult and Adolescent Departments at the Tavistock & Portman Trustfor 5 years. 

Susan Evans, psychoanalytic psychotherapist. She worked or nearly 40 years in a variety of mental health services in the NHS, including the national gender identity service for children.  

Sweden 

Sven Román, child and adolescent psychiatrist