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 En décembre 2019, deux suicides ont endeuillé la communauté pédopsychiatrique des cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. D’ abord une jeune psychiatre, quelques mois à peine après sa certification. Puis Noah, un jeune de 16 ans résident en hôpital d’adolescents, et apprécié de ses pairs pour son côté « thérapeute ». Dans les 2 cas, le suicide était tout à fait inattendu et avait pris une forme brutale.                           
Début janvier 2020, j’ai donc souhaité écrire les quelques mots qui suivent, dans le cadre d’un débriefing collectif avec mes collègues. 

La mort inopinée d’un jeune.

I. La plupart d’entre nous ressentent la mort d’un enfant, d’un adolescent ou d’un jeune adulte comme une agression du destin, plus scandaleuse, plus incongrue, plus blessante que celle d’un ancêtre. Elle déconcerte et angoisse, car elle n’était pas dans l’ordre prévisible des choses.

 C’est encore plus traumatisant quand elle est brutale, non- attendue, « inopinée » (1) Et c’est encore plus choquant si elle ne se présente pas comme inéluctable : mort de Jo Van Holsbeeck ou des bébés de la crèche de Termonde, suicide, mort par accident, surtout s’il est consécutif à une prise de risque inconsidérée (alcool...).
Dans la représentation sociale, ce premier temps du cycle de la vie, surtout à partir de l’adolescence, se dessine comme celui de l’ efflorescence de la pulsion de vie et d’amour,  celui de la force, de la fête et des transgressions joyeuses, celui des folles espérances dans le lendemain et de la créativité originale. Représentation sociale réductrice, certes, qui fait l’impasse sur la possible souffrance morale des jeunes, mais non sans quelque valeur statistique : elle convient « suffisamment bien » (2) à plus de la moitié des jeunes plus de cinquante pour-cent de leur temps de vie. Et quand le grand dragon noir de la mort plonge sur le groupe pour emporter un membre dans ses serres, ça brise toute la représentation, et pas seulement sa dimension excessive illusoire/Epinal.

 Pourtant, cognitivement, nous savons bien que « Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure ». Mais beaucoup, qui se croient en bonne santé, ne se sentent guère concernés par la question de leur mortalité ou n’y pensent que fugacement, par exemple quand décède un proche âgé.

II. En résulte -t-il du traumatisme psychique durable ou, au contraire, une leçon de vie positive à long terme ? 
Pour beaucoup d’entre nous, ni l’un, ni l’a u tr e !      Pendant quelques semaines, nous avons quasi tous vécu « Je suis Charlie » et puis, passé le temps de la tristesse, de l’angoisse ou de l’indignation, les habitudes et les croyances anciennes sont venues nous réhabiter : impression d’être suffisamment en sécurité, d’être suffisamment efficaces pour vivre bien et longtemps : la force de vie a fait ses cicatriser le trou créé dans le tissu social par la plongée du dragon.

Peut-être quelques -uns en conservent-ils plus durablement un ’’enseignement positif « suffisamment bon » : gérer sa propre vie plus prudemment...mieux contrôler ses consommations…communiquer... ne pas garder pour soi son propre mal-être... se montrer plus attentif et plus solidaire des autres...

Quelques-uns seulement sont plus longuement marqués : ils se font des reproches personnels plus ou moins fondés et j’y reviendrai dans l’alinéa consacré au suicide, « un acte qui fâche et qui culpabilise ». Même dans d’autres types de mort brutale, ce vécu pénible et durable peut envahir tel ou tel proche (ex, parent qui se reproche sa démission face aux sorties « arrosées » de son ado mort sur la route).
 Ceux-là et quelques autres encore ne feront jamais - ou jamais vraiment - le deuil du jeune disparu. Je me souviens de cette maman d’un ado suicidé qui avait demandé une thérapie pour comprendre et qui me répétait si souvent « Et ne croyez surtout pas que vous allez me guérir de ma peine ». Je lui répondais « Je ne veux pas vous guérir. Je souhaite vous écouter, être présent, pour que vous soyez moins seule avec votre peine. Votre peine, c’est aussi l’alliance que vous perpétuez avec votre fils ».  

Le suicide, un acte libre ?  

I. Veillons d’abord à ce que cette idée ne constitue pas un moyen de nous en tirer à bon compte (3)!

Certes, dans un vrai suicide, il n’y a pas de contrainte externe directe. La personne a vraiment décidé de poser l’acte autodestructeur qui lui paraissait la chose la plus importante à faire, avec des motivations très variées.
Pas toujours sans hésitation ni ambivalence : mais finalement les forces « pour » l’ont emporté sur les forces « contre » avec suffisamment de répétitivité et de stabilité que pour se donner le courage des derniers pas (4) 
Donc, la décision, la personne la prend librement...

II. Mais qu’en est-il de sa lucidité ??
Le plus souvent, les idées du suicidant ne sont plus objectives, c’est à dire ne sont plus totalement en phase avec la réalité matérielle, familiale et sociale qui l’entoure et elles n’anticipent pas correctement ce que pourrait être son propre futur (5). Ce brouillard est parfois (largement) provoqué par un déséquilibre organique : bipolarité, psychose à l’origine d’un flash délirant anxieux ou paranoïaque…. Il est, plus souvent encore, (largement) psycho-social : dépression, certitude de ne rien valoir, vécu de solitude totale, d’être au bout du rouleau, angoisse d’être ce que l’on est (homosexuel par exemple), angoisse de s’opposer au projet des parents, désespoir d’une rupture sentimentale, d’une trahison, etc...


Et nous sommes alors en droit de penser « S’il -elle-s’était laissé-e approcher et connaître mieux, nous aurions peut-être pu contribuer à lui redonner le goût de vivre, par notre solidarité, notre présence, nos paroles, nos médicaments... ». Hélas, nous savons aussi que bien des candidats au suicide ont l’art de se renfermer sur eux-mêmes, de fuir la famille ou le groupe et, pire encore, de dissimuler soigneusement leur désespoir et leur projet!



Le suicide, un acte qui fâche et qui culpabilise

I. Voilà bien un apparent paradoxe ! Souvent, les proches de la personne qui s’est suicidée se sentent confusément ou clairement fâchés : elle les a bien laisser tomber ; elle n’a peut-être pas voulu de leur main tendue ; elle leur a soigneusement dissimulé son projet, etc...

Et il n’est pas rare que cette colère même les culpabilise, comme s’ils n’avaient aucun droit d’agresser un mort !      
Peut-être, pour s’apaiser, peuvent-ils se souvenir du manque de lucidité si fréquent qui a présidé au geste fatal. Par contre, s’ils sont convaincus que, par sa mort, la personne suicidée a voulu - entre autres- les agresser, il est bien possible qu’ils voient juste ; une dimension agressive dans le suicide n’est pas si rare ! La colère alors ressentie est en partie légitime, mais ne devrait pas empêcher les survivants de se mettre en question, de balayer devant leur porte et d’assumer la part possible de responsabilité qu’ils ont eu dans les manques ressentis par le mort. Je vais parler tout de suite de la gestion de la culpabilité « objective » qui pourrait en résulter.

II. La culpabilité concomitante quasi- réflexe ressentie par tant et tant de proches n’est pas toujours liée à cette possible colère : tel jeune ado a maudit cent fois son père et le découvre pendu à la poutre du garage. Une adolescente harcelée à l’école finit par se supprimer. Un membre d’un groupe, solitaire et difficile à vivre, est plus ou moins laissé à l’écart, là où il a l’air de se complaire, mais finit par s’ouvrir les veines…

Et donc, si la culpabilité surgit, commençons par écouter ce qu’elle nous raconte !

A un pôle, il est possible qu’elle ait des composantes tout à fait irrationnelles, et que nous n’ayons objectivement rien (6) à nous reprocher : nous avions bien remarqué le mal-être d’un proche, nous avions essayé de lui parler, avec un peu d’insistance amicale, et il n’avait pas voulu de nous ! Notre culpabilité alors, n’est pas davantage rationnelle que la « faute » du messager de mauvaises nouvelles, que l’on mettait à mort dans les civilisations antiques.
Espérons donc que nous assumerons de ne pas être tout-puissants, et que ce vécu pénible s’éteindra tout seul.

Au pôle opposé, il se peut aussi que nous nous reprochions plus objectivement certaines attitudes : indifférence, rejet, mépris, manquement plus grave encore… Il est stérile alors, de nous voiler les yeux comme le proposent naïvement les nord-américains (« Tu n’es responsable de rien... »). Assumons plutôt que l’un de nos actes ou omissions ou de nos propos a pu contribuer au suicide, en résonance négative avec la sensibilité et les soucis personnels de celui qui est passé à l’acte.

Quand je me suis trouvé face à une situation analogue - celle d’avoir blessé quelqu’un injustement, irréversiblement, et en perdant le contact avec lui- l’important pour moi a toujours été de l’assumer, de me pardonner, et de réparer le dégât occasionné par une manière d’être plus attentive et plus sociable.

Le plus dur, me semble-t-il, c’est lorsqu’on a provoqué l’irréversible du suicide sans le vouloir. Je pense notamment à ceux et celles qui ont initié une rupture amoureuse que l’ex- n’a pas pu supporter, jusqu’à se suicider. Théoriquement, on ne devrait éprouver ici que la culpabilité irrationnelle du premier pôle. Mais le survivant concerné se souvient alors de bien d’autres manquements dont il a été responsable : il gagnerait à les assumer et les gérer comme la culpabilité du second pôle. 

Efficacité et limites de l’éducation et des soins. 



I. Le suicide d’un patient est très souvent ressenti comme un échec douloureux par l’équipe de professionnels qui l’accompagnait. L’équipe se sent brutalement triste, fâchée et coupable, comme décrit plus haut : elle se reproche de ne pas avoir mis en place une vigilance et une protection efficaces, d’avoir manqué de lucidité pour repérer des signes avant-coureurs…Et au moins autant, de ne pas avoir trouvé les bonnes paroles ou attitudes qui auraient pu persuader le patient de rester en vie... tout en respectant sa liberté d’être.

Il lui faut assumer ces vécus pénibles et en parler, entre soi ou ailleurs. La soi-disant sérénité immédiate, revendiquée par certains thérapeutes face au suicide d’un de leurs patients, du déni, m’a toujours semblé constituer en bonne partie l’autosuggestion et du bluff : si attachement il y a, même dans le cadre de la neutralité bienveillante, c’est affaire de la pulsion de vie, pas de celle de mort, et cette séparation brutale et non annoncée est douloureuse, angoissante, culpabilisante dans la grande majorité des situations (7)  : pour ma part, je n’ai jamais si mal dormi que les quelques nuits où je savais l’un de mes jeunes patients dans une passe suicidaire non- théâtrale, avec refus de toute hospitalisation. Je faisais alors le choix de lui parler souvent, avec même la liberté de m’appeler sur portable jour et nuit, en sachant combien sont illusoires les murs des collectivités censées protéger.      Le drame que vient de vivre le service résidentiel qui accueillait Noah, et qu’à déjà vécu tout hôpital psychiatrique, en est bien l’illustration.      

II. Et au fur et à mesure que l’on assume, de quoi gagne-t-on à se souvenir ?


A. Pour ma part, je trouve important de ne pas confondre les notions d’échec et de limites.  

 
1. L’échec, c’est quand nous sommes responsables d’un drame ou d’une stagnation (dans le domaine des études, par exemple) alors que cela aurait pu être évité : nous avons manqué de courage, de générosité, d’investissement positif et sincère de l’autre ; nous ne nous sommes pas formés, alors que nous l’aurions pu ; nous avons fait semblant d’être très compétents, alors que nous savions bien que nous ne l’étions pas, etc. Dans une telle ambiance bureaucratique, où nous étions loin de donner le meilleur de nous-mêmes, des drames peuvent se produire, tel le suicide.

 Et puis ? Je vous renvoie encore à ce que j’ai écrit plus haut sur la culpabilité : même si, ici, elle est objective,  il est toujours possible de l’assumer, puis de se pardonner en s’améliorant significativement. 

2. Bien plus souvent, dans une équipe qui travaille correctement, ce n’est pas à l’échec que le suicide confronte, mais bien à la limite : l’efficacité des éducateurs et des soignants, toute réelle qu’elle soit, ne sera jamais toute-puissante. Nous n’aurons jamais un contrôle total sur les pensées et les motivations des autres, et c’est très bien ainsi. Même dans les dictatures extrêmes, seule l’apparence des peuples est faite de pseudo-conformisme !  
Plus haut, j’ai regretté que la liberté de la majorité des suicidants n’était plus éclairée par une lucidité « suffisamment bonne ». Et j’ai ajouté qu’il était de notre devoir de parler, de parler sincèrement et intimement, en allant au bout de nos convictions, pour modifier l’analyse que fait le futur suicidant des données de sa vie. Mais nous savons bien que nombre de patients, notamment des ados, refusent ces rencontres de paroles, même quand elles sont parfois un peu dissimulées dans des ateliers et autres activités de groupe. Et nous savons aussi que nous ne convaincrons pas tous ceux avec qui nous parlons. Et donc, que d’autres suicides continueront à se penser et à se préparer dans le secret des chambres ou dans les divagations d’Internet. Surveiller et tenter de protéger davantage, pour qu’une mauvaise passe s’éloigne ? Sans doute, mais même alors... Alors, si le suicidant réussit son coup, paix à son âme mais que la nôtre la retrouve aussi, la paix, une fois passé et digéré le choc douloureux !                                        

B. Et je terminerai par une note d’espérance, à laquelle je crois profondément :

S’il nous faut assumer avec humilité nos limites, nous pouvons nous réjouir aussi de ces nombreuses fois où nous avons vraiment aidé nos patients à mieux vivre. Partie de hasard favorable, peut-être, parce que nous nous étions présents pour leur tendre la main au pire d’une mauvaise passe. Mais pas seulement cela ! Notre respect, notre investissement de la personne qui souffre, notre patience qui tient bon, l’utilisation judicieuse de nos compétences, issues en partie de l’entretien de nos connaissances, tout cela et bien d’autres facteurs encore portent souvent des fruits, des petits ou des suffisamment bons. Sans vouloir nous mettre de la pommade pour nous rassurer, cette part d’évaluation positive devrait nous inviter à persévérer, à continuer à croire dans nos merveilleux métiers ! 

 

. Le psychiatre, plus fou que ses malades ? 


Nous n’empêcherons pas de ricaner celles et ceux qui ne nous aiment pas ! Qu’importe !

Pratiquer la psychiatrie, pour moi, c’est consacrer une partie de ce que je suis au service de mes patients : mes idées, mes questions, le fruit de mon histoire de vie, mes sentiments, mes valeurs... Il n’y a rien dans cet ensemble qui ne soit authentique. Ce n’est pas un rôle que je joue ! Serais-je pour autant une sorte de « Moi hors d’atteinte » épargné par les doutes, les souffrances, les failles, les possibles déséquilibres organiques cérébraux de mes « frères et sœurs humains ». Nullement ! Un jour, comme nous tous, j’ai été recruté et considéré comme apte à entrer dans la profession, parce qu’il semblait aux décideurs que l’ensemble de ma santé mentale était « suffisamment bonne » et que j’avais quelques dispositions spécifiques. Mais j’aurais parfaitement pu dissimuler mon mal-être, ou ne pas être conscient que ses germes grandissaient lentement en moi. Et puis, les hasards de la vie et de l’évolution individuelle ultérieure apportent leur lot de bonheurs, de souffrances et de points de déséquilibre. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle : après le traumatisme psychique d’un attentat, que je n’avais pas voulu regarder en face, j’ai payé pendant quelques années un lourd tribut à la souffrance du corps et de l’esprit, et la solidarité de mes collègues m’a permis de mettre entre parenthèses mes fonctions le temps qu’il fallait.

Et alors ? Alors, n’ayez pas peur de ce que vous êtes ! Assumez vos richesses, qui vous permettent d’exercer votre métier, mais aussi vos failles qui sont et resteront dans le chemin. Faites pour vous-même ce que vous encouragez vos patients à faire : que vos failles et vos souffrances ne constituent pas de pénibles secrets ! Faites attention les uns aux autres ! Communiquez ! Dites votre disponibilité à vos collègues et amis. Insistez un peu si vous les sentez à la dérive. Demandez de l’aide : vous trouverez bien un « frère ou une sœur » psychiatre ou psychothérapeute capable de confidentialité et mieux à même de vous écouter à ce moment-là de sa vie. 



Que le chant et la poésie servent de conclusion.

                                        
Je vous propose, pour terminer, un lien vers deux magnifiques chansons, peut-être un peu trop pessimistes, mais bon... :
         Félix Leclerc évoque la douleur de la séparation dans :

« Le petit bonheur » https://www.youtube.com/watch?v=IOmZ_pF_XFI


         Georges Brassens a mis en musique un superbe poème de Louis Aragon :

 « Il n’y a pas d’amour heureux »         https://www.youtube.com/watch?v=SccKLmENjpk                                                   

 

 

 Très amicalement          

Pr. Jean-Yves hayez

 

 

(1) Étymologiquement : on ne l’avait pas « pensé », on n’avait pas pu se faire une opinion anticipative quant à sa probabilité.

(2) Celles et ceux qui me connaissent savent que j’apprécie beaucoup cette locution de Winnicott, que je trouve adaptée à mille phénomènes humains. Il disait que la vraie bonne mère n’est jamais que celle qui est « suffisamment bonne ». Donc, la perfection n’est pas de ce monde et des failles se mélangent toujours à nos richesses.( D.W. Winnicott, De la pédiatrie à la psychanalyse, Payot, 1974).

(3) Et pour se consoler, en déniant  leurs doutes, certains psy ajoutent: « Et moi, fondamentalement, je dois respecter la liberté de l’autre ».           

(4) Comme on ne peut jamais généraliser, il existe bien quelques adolescents - en grande majorité eux - très impulsifs, agités, parfois désinhibés par un médicament, qui peuvent passer à l’acte de façon quasi-irréfléchie, poussés par une émotion momentanée très pénible.

(5) Ici aussi, il existe quelques exceptions : immolation par le feu pour des raisons politiques ; évasion par la mort d’un camp de concentration ; Montherlant qui se tire une balle dans la tête pour ne pas vivre sa propre déchéance cérébrale….

(6) Rien ou quasi-rien : on peut toujours regretter de ne pas avoir été parfait….Mais let’s remember Winnicott….

(7)  L’une ou l’autre fois dans ma carrière, il m’est néanmoins arrivé de penser, face à des patients adultes irréductiblement isolés socialement, indéfiniment très malheureux, impuissants à se remettre debout, qu’il eût été préférable pour eux qu’ils se suicident. Sans jamais émettre la moindre suggestion dans cette direction, bien sûr ! Et ceux-là ne l’ont pas fait.