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 8.3.2014

 

2014.1. Mon ado consulte des sites porno

La facilité d’accès aux sites pornographiques, nombreux sur Internet, représente une tentation à laquelle les ados ont du mal à résister. Le rôle des parents est de dialoguer et de mettre en garde.

Aujourd’hui, un jeune de 10 ans sur deux aurait déjà vu une image pornographique. Les sites porno ne manquent pas sur la Toile. Les images qui y sont diffusées ont de quoi bousculer une représentation de la sexualité encore incertaine et qui a besoin de temps pour se construire. D’où la nécessité de mettre en garde les enfants sur les risques qu’ils courent à regarder de telles scènes sur le Net.

Dans le domaine sexuel, l’effet peut être traumatique pour les plus jeunes, les plus sensibles, ignorants ou inexpérimentés, confirme le Pr Jean-Yves Hayez, pédo­psychiatre.

 

Une certaine forme d’initiation            

Cette forme d’initiation à la sexualité, aujourd’hui banalisée, est parfois subie par des enfants qui agissent plus pour imiter leurs camarades que par intérêt.

"Ces incartades sur Internet sont avant tout des actes tâtonnants d’affirmation de soi, poursuit le Pr Hayez. .Pourtant, chez certains jeunes en manque de modèle et insuffisamment socialisés, les images pornographiques peuvent avoir un effet d’entraînement." 

Ces scènes stéréotypées, dans lesquelles le passage à l’acte est immédiat et la femme souvent assimilée à un objet, seront perçues par certains comme les modèles à reproduire.

Interdire ne suffit pas

La tâche est délicate pour les parents qui sentent la nécessité d’intervenir.

"Mieux vaut se préparer à ce genre de situations pour savoir gérer ses émotions le moment venu, conseille le Pr Hayez. Avec les plus jeunes, dans un premier temps, il est nécessaire de se montrer ferme, de dire calmement mais sans détour à l’enfant qu’il n’est plus question de consulter de tels sites. Il faut aussi insister pour qu’il efface les images stockées quand il y en a."

Pour la majorité des enfants animés par le désir de défier les règles des adultes, cette interdiction clairement posée peut suffire. Mais la fermeté n’exclut pas le dialogue, et les échanges avec les adultes sont toujours à privilégier pour que la pornographie ne reste pas la référence exclusive en matière de sexualité.

"C’est un point de vue qui prend du sens pour l’enfant lorsque prédomine ce mode d’échanges affectifs chez les adultes qui sont sa référence, appuie le Pr Hayez. L’enfant s’imprègne de leurs comportements. Implicitement, il comprend le désintérêt de délier la sexualité de l’affectif comme le lui proposent ces mises en scènes. Bien sûr, l’excitation que procure la vue d’images pornographiques peut demeurer, mais il ne restera pas enlisé dans cette fascination et passera vite à autre chose."

Ce qui peut signifier aussi l’inciter à "privilégier plutôt l’invention de ses propres fantasmes érotiques", comme le suggère le Pr Hayez, dans la mesure où ceux-ci stimulent l’imaginaire en laissant la place à la complexité du désir.

Le danger des stéréotypes

À l’inverse, le sexe virtuel propose un "mode d’emploi" avec performances à l’écran et sexes de taille formatée. Des stéréotypes qui risquent d’avoir par la suite un effet inhibant sur la sexualité de l’enfant et de provoquer chez lui la peur de ne pas être à la hauteur de ces démonstrations.

"Pour une minorité d’entre eux, les images pornographiques sont à l’origine d’angoisses ou d’un sentiment d’insécurité", alerte le Pr Hayez. Face à une modification du comportement de son enfant, il recommande de ne pas négliger cette éventualité. D’autres, plus proches de l’adolescence, ont parfois tendance à surinvestir ce domaine et à devenir accros au porno. Autant de bonnes raisons pour ne pas les abandonner seuls face à leur écran !

Utilisez les logiciels de contrôle parental

Rien ne remplacera la présence d’un parent à côté de l’enfant lorsqu’il navigue sur Internet, mais l’installation d’un logiciel de contrôle parental sur l’ordinateur qu’il utilise permet aussi de limiter les occasions de dérapage et, le cas échéant, de bloquer l’accès à certains sites considérés par vous comme particulièrement nocifs.

 

2014-2

Peut-on forcer les enfants à embrasser leurs grands-parents ? lalibre.be  15 janvier 2014
Interrogé par lalibre.be, le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez, relativise le débat. Pour lui, le dialogue tient une place primordiale dans l'éducation.

n Grande-Bretagne, une association vient de lancer un débat qui touche à l'enfance et déchaîne les passions parce qu'il s'attaque au sacro-saint cercle familial. Elle demande, en effet, aux parents de ne plus forcer leurs enfants à embrasser les grands-parents. En Outre-Manche, c'est ce qu'il nomme le « kiss-gate ». 
 
En réalité, tout est parti d'une étude publiée il y a quelques jours. Elle était destinée aux enseignants et réalisée par le Sex Education Forum, une association qui milite en faveur d'une meilleure éducation sexuelle chez les enfants et adolescents. La majorité des ados interrogés avoue n'avoir jamais entendu parler à l'école du principe: « mon corps m'appartient ». Selon Lucy Emmerson, coordinatrice de l'association, contraindre son bambin à embrasser un membre de sa famille, c'est justement l'amener à comprendre que tout adulte peut disposer de lui comme il l'entend. Un raisonnement qui suscite une véritable polémique en Grande-Bretagne. Interrogé par lalibre.be, le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez, relativise le débat. Pour lui, le dialogue tient une place primordiale dans l'éducation.
 

Cette polémique lancée en Grande-Bretagne à propos du contact physique imposé aux enfants dans la sphère familiale, qu'en pensez-vous?

Cela concerne évidemment l'éducation. Et les enfants étant tout de même porteurs d'une certaine immaturité, il est parfois nécessaire de prendre des mesures plus coercitives et d'imposer certaines choses. Cela ne me dérange donc pas qu'on résonne de cette manière en ce qui concerne la politesse et la courtoisie. Maintenant doit-on imposer des gestes plus clairement affectueux, qui impliquent une certaine tendresse? Là, je pense que non.

Comment les parents doivent-ils agir?

Le dialogue est primordial parce que les enfants et les ados ne se rendent pas immédiatement compte que lorsqu'ils extériorisent une affection qu'ils ressentent, cela fait également plaisir à la personne qui reçoit le signe. Les enfants, qui sont toujours un peu égocentriques, imaginent peut-être que les adultes n'ont pas besoin de leur tendresse. Or, c'est loin d'être vrai. L'adulte aime aussi se sentir reconnu, aimé. C'est donc par le dialogue qu'on peut sensibiliser l'enfant. Mais, je ne lui imposerais jamais des gestes qui sortent de la courtoisie et qui sont plus affectueux. S'ils ne viennent pas de lui, non seulement, ils n'ont aucun poids, mais l'enfant à qui on extorque des signes d'affection se sent alors violenté dans ce qu'il a de plus intime. C'est donc contre-productif. Je pense qu'il faut savoir s'arrêter et ne pas franchir l'étape de l'imposition.

Et concernant des gestes encore plus affectueux, tel que le bisou?

C'est un problème un peu plus particulier. A partir d'un certain âge, une partie des grands enfants et des ados ressentent le « bisou » comme quelque chose de « bébé ». Ce sont les « petits » qui donnent des bisous. Et puis le corps à corps qu'il engendre les dérange également. Ils ressentent une sorte de malaise, comme si on leur prenait de force quelque chose d'intime, tel que le droit de posséder leur corps. Imposer n'est donc pas très malin. Il est important de respecter l'enfant qui se sent grand et qui veut s'assurer qu'il possède son corps. Par contre, j'espère que toute cette polémique restera l'opinion d'une association et que des députés européens ne se mettront pas à plancher dessus comme ils l'ont fait pour la fessée. Le respect de la sphère privée reste essentiel. Tout ceci regarde les familles.

Et que penser donc des grands-parents qui donnent une récompense aux enfants en échange d'un baiser?

Pour moi, on est déjà dans la contrainte. Et ce n'est pas uniquement les punitions, les pleurs, les cris, mais c'est aussi le conditionnement positif. Je ne trouve donc pas cela malin.

Si l'enfant se sent toujours obligé d'apporter des marques d'affection au sein de la famille, acceptera-t-il la même chose pour n'importe quel autre adulte, tel que l'explique cette association britannique?

Ah non, certainement pas. Dans le cercle familial, l'adulte l'obtiendra peut-être parce que l'enfant veut sa « récompense » ou parce qu'il a peur d'une remarque désagréable. Mais, à l'extérieur, il va se rattraper. Il n'adhérera pas à un projet qui n'est pas le sien. Il sera justement plus réservé. Ce sont des domaines bien trop symboliques, trop intimes pour qu'ils ne fassent pas la différence.

Comment apprendre ce qu'est le consentement à un enfant?

C'est une énorme question dans l'éducation. Il faut être clair. Il y a toute une série de gestes ou d'actes pour lesquels on se passe du consentement de l'enfant. On espère que ce n'est pas tyrannique pour autant, que cela a du sens. Mais, l'enfant est prié d'obéir. On peut éventuellement expliquer pourquoi il n'a pas le choix si c'est important. Mais là où c'est du consentement, il ne faut pas revenir par derrière, par de la séduction. Si on pense que l'enfant peut donner son consentement, cela ne doit pas être piégé. Et les adultes sont parfois un peu de trop entre les deux. Si on veut un enfant qui dialogue, qui donne son opinion, il faut être clair avec lui.



2014-3 Le Kiss-Gate crée la polémique en Angleterre 
Grazia  16/01/2014

Tandis que nous sommes plongés dans le Gayet-Gate, l'Angleterre est pour sa part divisée au sujet d'une affaire de bisous entre enfants et grand-parents. 

En Angleterre, on s'interroge aujourd'hui sur l'obligation pour les enfants d'embrasser leurs aïeuls quand ils n'en ont pas envie. La polémique est partie d'une étude publiée dans une revue destinée aux enseignants, réalisée par Sex Education Forum, une association qui œuvre pour une meilleure éducation sexuelle des enfants et des adolescents. 

Réalisée auprès de 890 adolescents britanniques, cette dernière avance qu'un ado sur trois n'aurait jamais reçu, de la part du corps enseignant, d'informations sur ce que signifie la notion de « consentement », et le fait que leur corps leur appartient, et que personne d'autre ne peut donc en disposer. 

Jusqu'ici, rien de plus classique. Sauf qu'en commentant cette étude, Lucy Emmerson, l'une des responsables de l'association, a estimé que demander à un enfant d'embrasser un membre de sa famille, n'œuvre pas dans le bon sens. En clair, les parents ne devraient pas demander à leur enfant  d'embrasser le vieil oncle s'ils n'en ont pas envie.

«Je crois que l’enseignement du consentement se fait à l’âge zéro. Les très jeunes enfants apprennent beaucoup de ce qu’ils vivent chaque jour, et donc de la manière dont leur opinion est prise en compte et comment ils parviennent ou non à contrôler leurs contacts physiques avec autrui », a-t-elle déclaré. A la place des bisous sur la joue, elle préconise plutôt un salut de la main, un baiser soufflé, ou même un check.

En Grande-Bretagne, ce point de vue a profondément divisé l'opinion publique. Les pro Lucy Emmerson affirment que les bisous qui fonctionnent à la récompense ne sont pas sains.  Certains estiment au contraire que les bisous sont créateurs de lien au sein de la famille. D'autres pensent que les enfants ne sont pas idiots, et savent faire la différence entre un simple bisous et un abus sexuel. Sur ce point, le pédo psychiatre Jean-Yves Hayez, interrogé par La Libre, relativise totalement : « Dans le cercle familial, l'adulte l'obtiendra peut-être parce que l'enfant veut sa « récompense » ou parce qu'il a peur d'une remarque désagréable. Mais, à l'extérieur, il va se rattraper. Il n'adhérera pas à un projet qui n'est pas le sien. Il sera justement plus réservé. Ce sont des domaines bien trop symboliques, trop intimes pour qu'ils ne fassent pas la différence ». 


2014.4  Le Forum de Midi 13/2/2014 - L'euthanasie des enfants au coeur du débat belge ! 
 
le document audio relatif à ce forum de midi trouve dans le menu 4

2014-5  Des jeunes filles de 15 ans écrivent à Marc Dutroux 
7sur7 20/02/14 - 

 

VIDÉO Une adolescente qui se dit âgée de 15 ans a déclaré son admiration pour Marc Dutroux dans une lettre qu'elle lui a personnellement adressée, révèle Le Soir. Le courrier lui a été retourné par la prison de Marche, l'établissement où est incarcéré le pédophile notoire. Une dizaine d'autres jeunes filles auraient tenté d'entrer en contact avec lui.

© belga.

Voici un exemple de lettre.

"Bonjour, je suis une jeune fille de 15 ans. J'habite La Roche-en-Ardenne. Vous m'avez toujours fasciné. Vous êtes une personne connue. Quand je vois vos belles photos, je ne peux que croire que vous êtes honnête. Voulez-vous correspondre avec moi ? Si tu veux (sic) je peux envoyer ma photo".

Pour le psychiatre Jean-Yves Hayez, l'interception de ce type de courrier est absolument justifiée. "Ces jeunes filles ne sont pas conscientes du danger que recèle ce genre de correspondance avec ce type d'individu", explique-t-il.

"A priori, pas de limitation du courrier"
Selon Valérie Havart, directrice-adjointe de la prison de Marche, le courrier adressé au détenu n'est pas intercepté en règle générale, sauf si l'ordre et la sécurité sont mis en péril. 

"Tout détenu peut écrire à qui il souhaite, c'est la règle principale. Néanmoins, il doit inscrire son nom à l'arrière de l'enveloppe et affranchir correctement. Quand on estime qu'il y a des indices personnalisés que le contrôle serait nécessaire parce qu'il y aurait un risque pour l'ordre ou la sécurité, alors nous sommes autorisés à vérifier le courrier avant qu'il ne sorte. Soit en présence du détenu, soit en son absence. Mais effectivement, a priori, pas de limitation", explique-t-elle.


2014-6 Des adolescentes fans de Marc Dutroux lui écrivent en prison 
L'express 20/02/2014

En Belgique, des jeunes filles de 15 ans ont écrit au pédophile Marc Dutroux, emprisonné depuis 1994.

"Voulez-vous correspondre avec moi? Si tu veux, je peux envoyer ma photo". Ce sont les mots d'une jeune Belge de 15 ans dans une lettre au pédophile Marc Dutroux, révélée jeudi par le quotidien Le Soir. Plusieurs adolescentes lui ont adressé des courriers dans l'espoir de nouer des contacts avec le détenu à l'origine d'un traumatisme national en Belgique. 

"Bonjour, je suis une jeune fille de 15 ans. J'habite La Roche-en-Ardenne. Vous m'avez toujours fascinée. Vous êtes une personne connue. Quand je vois vos belles photos, je ne peux que croire que vous êtes honnête", écrit une jeune fille dont la lettre a été saisie par l'administration pénitentiaire. 

Ces jeunes filles n'ont pas vécu 1996, explique Le Soir

Selon Le Soir, Marc Dutroux est le destinataire d'un abondant courrier. Il reçoit des demandes de correspondance, des propositions de mariage, des insultes, des peluches et même de l'argent, explique le quotidien, en soulignant que les lettres d'adolescentes sont un "phénomène nouveau". 

"Il apparaît aux yeux d'adolescentes immatures comme une victime du système", explique au journal le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez. Elles "côtoient l'interdit, le danger, assimilent leurs comportements à ceux d'adultes. Elles n'ont pas conscience du risque encouru". 

 

Les jeunes filles qui tentent d'entrer en contact avec le plus connu des détenus belges n'ont pas vécu 1996 et le traumatisme que l'affaire avait suscité, explique l'article du Soir

Marc Dutroux, qui travaille sur une demande de remise en liberté anticipée qu'il n'a pratiquement aucune chance d'obtenir, continue régulièrement à faire parler de lui. En janvier, il avait adressé une lettre au père d'une de ses victimes, dans laquelle il tentait à nouveau d'atténuer ses responsabilités en chargeant son ex-femme et ses ex-complices.  

2014-7 Marc Dutroux : des ados "fascinées" écrivent au tueur belge
 
- Le Point  20/02/2014 texte identique au précédent
www.lepoint.fr › International? 

2014-8

Belgijske klinke pišu ljubavna pisma pedofilu Dutrouxu 
| tportal.hr  texte identique en hongrois et il semble que 90 sites ont répercuté le m^me sujet !!
 

pedofilija pedofil bludnik

Izvor: Pixsell / Autor: Robert Anic/24sata

Nekoliko adolescentica uputile su pisma ubojici i pedofilu Marcu Dutrouxu u nadi da će ostvariti kontakt s osobom po kojoj se zove afera koja je istraumatizirala Belgiju 1996., piše u četvrtak list Le Soir

'Dobar dan ja sam 15-godišnja djevojčica. Živim u La Roche-en-Ardenne. Uvijek ste me fascinirali. Vi ste poznata osoba. Kad vidim vaše lijepe fotografije, vjerujem da ste pošteni', piše jedan djevojčica čije je pismo zaplijenila zatvorska uprava.

'Želite li se dopisivati samnom? Ako želiš, poslat ću ti svoju fotografiju', dodala je.

Prema pisanju tog dnevnog lista Marc Dutronx osuđen 2004. za otmicu i silovanje između lipnja 1995. i kolovoza 1996. šest belgijskih djevojčica i djevojaka kao i za smrt njih četiri, prima brojnu poštu.

On dobiva molbe za dopisivanje, bračne ponude, uvrede, plišane igračke i novac, objašnjava Le Soir i naglašava da su pisma adolescentica 'novi fenomen'.

'On je očima nezrelih adolescentica žrtva sustava', objašnjava za list pedopsihijatar Jean-Yves Hayez. 'Njih privlači zabranjeno, opasno i uspoređuju svoja ponašanja s ponašanjem odraslih. Nisu svjesne rizika kojem se izlažu'.

Mlade djevojke koje pokušavaju stupiti u kontakt s najpoznatiji belgijskim zatvorenikom nisu 1996. doživjele traume koje je afera izazvala, ističe dnevni list.

Marc Dutroux koji priprema molbu za ranije oslobađanje za što nema nikakve izglede. I sam je puno pridonosi pričama koje o njemu kruže. U siječnju je uputio pismo ocu jedne od svojih žrtava u kojem je ponovo pokušao ublažiti svoje odgovornosti i prebacio ih na svoju bivšu suprugu i suučesnike.


2014-9 Communiquer en culotte courte, mode d'emploi 

dh.be FÉLIX DUMONT Publié le is 
BÉBÉ

S'il est connu que la communication parent-enfant est surtout et souvent compliquée à l'âge des premiers poils de barbe et autres témoignages physiques du passage à l'âge adulte, parler avec son nourrisson n'est certainement pas plus simple. Et pour cause, la communication avec nos petits bouts reste encore, à de nombreux niveaux, un mystère.

Tout d'abord, à partir de quand faut-il communiquer avec son bébé? Est-il réellement possible de dialoguer avec lui alors qu'il est encore reclus dans le ventre maternel? "Au niveau intra-utérin, il y a une possibilité de communiquer notamment par les mouvements , les massages et l'haptonomie"(méthode à la mode qui consiste à communiquer par le toucher) explique Françoise Ferain, psychologue."Rien n'est réellement prouvé au niveau de la communication entre la mère et le bébé, mais cela permet de créer, déjà, un début de relation."

"Dans le ventre c'est mystérieux. Difficile de dire si un bébé peut communiquer ou non, mais ce qui est sûr, c'est qu'il réagit: un bébé soumis au stress de la mère risque d'être un bébé stressé. A l'inverse, si on s'occupe de lui avec tendresse, qu'on lui fait des massages, qu'on lui fait écouter de la musique, cela favorisera une plus grande sérénité chez lui." rajoute Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre à l'UCL.

Et une fois ses petits pieds sur la terre ferme? Comment communiquer avec lui? "Les bébés communiquent énormément, par le regard, les gestes, leurs cris. Il y a énormément de langage non-verbal chez les tout petits" explique la psychologue Lucie Coppens. Si l'enfant ne parvient pas encore à formuler des mots, faut-il pour autant couper court tout débat avec lui? Quel parent peut prétendre n'avoir jamais parlé le "bébé", à grands coups de "ageugageugi" et autres "bibouraboubou", en dehors des considérations moralisatrices de l'un ou l'autre ami estimant que "ce n'est pas comme ça qu'on parle à un bébé"? D'ailleurs, est-ce vraiment néfaste? "Il y a des dizaines de manières de communiquer avec un bébé, et ce type de langage en fait partie" assure Françoise Ferain. "Bien sûr, il ne faut pas lui parler comme ça durant des mois"poursuit-elle. "Ce doit être une manière de l'interpeller pour pouvoir ensuite passer au vrai langage" renchérit Lucie Coppens.

 

Sans pression

Le vrai langage, lui, doit se pratiquer de manière détendue, sans pression. "Il est important de communiquer, mais de manière spontanée, cool. La bonne communication ne sera jamais une leçon de pédagogie." explique Jean-Yves Hayez. "Il y a des parents qui en font beaucoup trop. Comme on dit "l'excès nuit toujours au bien", et pratiquer une communication avec une idée de rendement derrière, c'est mauvais. Dire des mots compliqués à l'enfant, lui faire faire des calculs, etc… C'est contreproductif, le bébé va s'inquiéter car il ressent une pression. On lui demande une réciprocité dont il n'est pas capable." conclut-il. "C'est un accordage. Plus on communique avec lui, plus on parviendra à distinguer ses cris, ses pleurs, et décrypter ses différents désirs et peurs" poursuit Françoise Ferain.

"Il faut réaliser une communication ludique, spontanée, où on lui transmet des graines de mots, des idées, des émotions qu'on va planter dans des terres très fertiles puisque l'enfant est à cet âge très réceptif et s'il n'a pas peur de vous (parce qu'on ne parle pas pour lui faire la leçon), il le sera encore plus." reprend le pédopsychiatre de l'UCL. Il est également conseillé de donner des bains de parole à l'enfant, l'imprégner de la réalité dans laquelle il évolue, surtout que les plus petits accèdent rapidement au langage. "Il faut lui expliquer ce qu'il se passe autour de lui, et introduire des mots qui vont lui permettre de reconnaître ses sentiments et de mieux s'exprimer." développe Jean-Yves Hayez. Il rajoute par ailleurs que 'la bonne communication se fait aussi en jouant, en lui faisant des chatouilles, en le faisant rire." Enfin, une communication à ne pas négliger est celle que pratiquent les tout petits entre eux. "Ils aiment bien être avec les autres bébés car ils se reconnaissent dans ces autres eux, dans ces petits êtres similaires." Les bébés adorent parler entre eux, et Il n'y qu'à regarder la vidéo ci-dessous pour s'en rendre compte.

Félix Dumont


2014-10 Le parlement flamand s'excuse pour les abus pédophiles 

RTBF0 2arlement flamand présentera ce mardi ses excuses aux victimes d'agressions pédophiles commises dep2 avril 2014uis des décennies. C'est une première en Belgique. L'Irlande a déjà franchi le pas en 2009, en présentant des excuses, je cite, pour les défaillances de l'Etat face à des décennies d'abus sexuels perpétrés sur des enfants par des prêtres catholiques.
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En 2010, côté belge, l’Église a demandé pardon tant pour les agressions que pour le traitement inadéquat de celles-ci. Aujourd'hui, c'est une grande première, le parlement flamand fera la même chose pour les victimes d'abus et de violences à caractère pédophile perpétrés dans des institutions flamandes au sens large. Cela dépasse donc le cadre de la seule église catholique, et inclut toutes les écoles, orphelinats etc.

Pour certains, à quelques semaines des élections, ça sent la récupération politique. Pour d'autres, c'est l'aboutissement normal d'un travail mené depuis des mois au parlement flamand.

Ces excuses apparaissent pour les victimes comme une reconnaissance sociale de ce qu'elles ont vécu, estime Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre.

Mais il précise qu'il y a deux conditions pour qu'elles soient vraiment porteuses d'effets. "La première est que ceux qui s'excusent reconnaissent aussi qu'il y a eu, et qu'il y a encore, une part de responsabilité générale de la part de la société".

Il faut ensuite que les excuses soient accompagnés d'actes, ajoute-t-il. Par exemple, mettre en place de nouvelles structures et garantir que les enfants seront mieux écoutés et mieux aidés. 



2014-11 Jambes : la mère soupçonnée d'avoir tué ses deux enfants reste en détention ?
 

La mère de 27 ans inculpée pour l'assassinat de ses deux fils, Mathieu et Raphaël, âgés de 2 ans et demi et de 6 ans, est maintenue en détention. L’ordonnance a été rendue ce vendredi en fin d’après-midi. Lors du passage de sa cliente devant la chambre du conseil, Me Sandrine Thirion n’a pas sollicité sa libération.

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Sans surprise, la chambre du conseil de Namur a ordonné ce vendredi après-midi le maintien en détention de la mère de famille qui a tué ses deux enfants à Jambes le week-end dernier. Cette femme de 27 ans restera donc incarcérée à la prison de Lantin jusqu'à sa prochaine comparution dans un mois. A l'audience, en matinée, son avocate Sandrine Thirion n'avait pas sollicité sa remise en liberté. "On sait très bien que quand on commet ce genre de fait, on ne sort pas de prison dans les cinq jours. Il y a une multitude de devoirs d'enquête à effectuer ", a-t-elle expliqué.

"Il y a aussi la nécessité pour la sécurité publique de la maintenir en détention car le danger qu'elle représente est encore bien réel", a également signalé Laurence Delbruyère, substitute du procureur du Roi auprès du parquet de Namur.

Le 3 mai dernier, dans l'après-midi, la mère inculpée avait endormi ses enfants avec des somnifères, avant de les ligoter et de les noyer dans la baignoire. Lors de son interrogatoire, elle a expliqué aux enquêteurs avoir réfléchi à ce geste depuis plusieurs années, parce que son couple connaissait des difficultés financières et qu'elle ne voyait pas d'avenir pour ses enfants. Y a-t-il d'autres éléments d'explication? Son avocate n'a pas souhaité s'exprimer sur la question, ni sur les relations que sa cliente entretenait avec sa famille. Florence S. sera soumise prochainement à une expertiste psychiatrique. avis audio de jy hayez : http://www.jeanyveshayez.net/tele-mp4/mp4-025.mp4

 




2014-12 Ces images pieuses qui nous émoustillent

Rue89 
De la même façon qu'elle fantasmait sur les stars de la télé, phénomène tout à fait banal comme l'explique le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez dans ...
La petite sirène nue, K2000 : les enfants aussi ont des fantasmes
 
 

Un jour, en conférence de rédaction, alors que nous parlions de fantasmes érotiques originaux, que nos propos voguaient entre le « hentaï » et les « furs » (une communauté de passionnés de peluches, pour résumer grossièrement, au risque de déplaire à l’un de nos riverains lui même furry, pardon, pardon), l’une de mes collègues (qui s’occupe de sujets très sérieux) a pensé tout naturellement... aux enfants.

« Tu ne voudrais pas faire un article un jour sur les fantasmes érotico-amoureux bizarres des enfants ? Quand ils trippent sur des dessins animés ou des livres pas du tout destinés à ça ? »

Des enfants ? De l’érotisme ? Ensemble ? Je ne vois pas le problème. Allez, on y va. On peut commencer par le cliché d’abord, pour beaucoup d’ados, dont ceux des « Beaux gosses » de Riad Sattouf, l’hyper érotisme a commencé avec le catalogue de La Redoute.P

Mon rédacteur en chef, Pascal Riché, était plus branché 3 Suisses, comme il le disait dans cet article sur nos œuvres érotiques préférées :

« J’ai souvenir d’une lecture, le catalogue été 1975 des 3 Suisses, qui m’avait fortement troublé. »

Après un appel à témoins, je me suis rendu compte que Pascal Riché n’était pas le plus créatif des enfants, en fait...

A ce petit jeu, Zoé détient la palme de l’originalité dans cet article. Aujourd’hui, à 27 ans, c’est une femme tout à fait équilibrée ; pourtant quand elle avait cinq ans... elle fantasmait sur Kit. La voiture de K2000.

« C’était érotique parce que Kit était mystérieuse. Parfois je me disais qu’elle allait surgir et me balancer une phrase un peu sexy avec ses lumières rouges et m’embrasser. C’était assez conceptuel, mais l’endroit d’où sortaient ses lumières rouges était clairement un orifice buccal à mes yeux. Malgré cette grosse charge érotique, Kit était aussi l’homme idéal, avec qui j’avais un avenir sérieux. »
 

A peu près au même âge, à six ans, Marie, elle, pensait beaucoup à Robin des Bois. Une pensée nourrie « par un visionnage intense » de la VHS du dessin animé de Disney.

« Il y a cette scène (si je me souviens bien), ou il glande dans la rivière avec son pote ours. Il nage sur le dos en crachant de la flotte, etc. Tu sens que le mec (enfin, le renard) vit comme il l’entend. »

« Fuck yeah, Robin des Bois »

Et aujourd’hui encore, quand elle en parle, il faudrait être aveugle pour ne pas voir l’évidence : certains sentiments de Marie pour Robin sont encore là. Elle dit d’ailleurs elle-même que ses critères de fille de 27 ans n’ont pas changé :

« Si je regardais ces images aujourd’hui, je pense que je dirais “Fuck yeah, Robin des Bois”, tu vois ? Sans être capable de sexualiser la chose, je voulais être avec ce genre de personnes. »

Robin des Bois - DR

Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre, auteur de « La sexualité des enfants », ne voit là rien d’anormal. A cinq, six ans, et jusqu’à l’arrivée de la puberté, les fantasmes sont surtout amoureux :

« Cela fait partie de l’éveil amoureux. L’érotisme vient plus tard avec le démarrage de la puberté, vers 10, 11, 12 ans. »

Ces fantasmes romantiques vont avec une nouveauté dans la vie des enfants : l’apparition des sentiments amoureux.

Oh ! « Une bouffée amoureuse » : qu’en faire ?

Jean-Yves Hayez parle d’une « bouffée amoureuse, d’un besoin amoureux » dont certains enfants « ne savent pas quoi faire ».

« Fantasmer sur un personnage fictif, c’est une manière de décharger ce sentiment. Ça intervient surtout avant la puberté. Ce n’est pas quelque chose de très durable. »

Le pédopsychiatre évoque aussi « une imitation amoureuse », « une envie de ressembler aux parents », aux grands. Petite, Anne s’est ainsi souvent vue dans les bras de Pégase, des Chevaliers du Zodiaque.

« Pas de la sexualité de ouf, mais on s’embrassait, ouais ! [...] C’est tellement superficiel avec le recul : je l’aimais parce qu’il était beau, que c’était le meilleur, tout ça... »

Embrasser ses posters

Certains enfants sont encore plus aventureux que d’autres. Cécile aimait aussi les Chevaliers du Zodiaque ; elle raconte qu’à 4-5 ans, c’était le seul dessin animé que tolérait sa mère, « parce qu’il y avait un chouïa de mythologie grecque ».

« Je ne me souviens plus du “tournant”, à quel moment j’ai commencé à les trouver “beaux”. Mais j’ai un très vague souvenir d’un poster où ils étaient tous, que j’ai embrassé. En cachette parce que je me disais bien que c’était un peu weirdo [bizarre, ndlr]. »

Jean-Yves Hayez n’est pas tellement surpris quand je lui parle de Cécile, de ses baisers aux chevaliers :

« J’appelle ça “des mises en scène amoureuses”. Ce n’est pas très différent de ces enfants qui embrassent leurs poupées, leurs barbies, leurs kens... »

« Nala, du “Roi lion”, était vraiment bonne »

Dans l’éveil amoureux, dit-il, tous les enfants ne réagissent pas de la même manière. « Certains ont des amours enfantines », mais d’autres ne pensent à aucun(e) de leurs camarades parce que, dit-il :

« Un amoureux, une amoureuse, ça ne s’invente pas comme ça. »

Ces enfants concentrent donc leur amour sur des personnages fictifs.

« Tous les enfants ne vivent pas ça. Mais, c’est logique et mignon que ça s’adresse à un personnage imaginaire. »

Quand Gregory parle de Nala, la copine de Simba dans « Le Roi lion », on comprend facilement qu’à quelques détails techniques près, elle aurait pu être la femme de sa vie.

« Nala du “Roi lion” était vraiment bonne [...]. Je pense que j’aurais été un lionceau je l’aurais draguée comme un ouf [...]. J’me souviens juste que j’ai kiffé ses yeux en amande et ses attitudes félines. »

Simba et Nala, dans « Le Roi lion » - DR

En racontant ses souvenirs, il prend conscience de l’incongruité de ce qu’il dit.

« Merde... Je crois que c’est grave. »

Pourtant, il n y avait rien de « méchant » dans son fantasme.

« Je crois qu’à l’époque de la sortie de ce film, je n’avais pas conscience du concept de l’érotisme... Et par conséquent, un bisou et une balade dans les plaines d’Afrique auraient comblé mes désirs. »

« Ariel la petite sirène. Pas vous ? »

Plus tard, quand l’enfant devient un pré-ado, ces fantasmes peuvent (enfin ?) se corser un peu. Sur un forum de discussions, un internaute raconte ce qu’il voyait d’Ariel, la petite sirène de Disney.

« Petit, je fantasmais déjà sur Ariel la petite sirène. Pas vous ? Quand elle découvre qu’elle a des jambes et sors de l’eau quasiment nue. »

Ariel la petite sirène découvre ses jambes - DR

Un propos que l’internaute termine par un petit smiley bavant. Des plus chics. Jean-Yves Hayez associe ce genre de fantasmes au début de la puberté, « au moment où les trois premiers poils pubiens apparaissent ».

« Cat’s Eyes » : « Trois vives panthères »

On n’est plus dans le fantasme amoureux, mais dans des pensées qui accompagnent « une poussée érotique vers le plaisir ».

« Les fantasmes augmentent significativement. Et dans ces fantasmes, on décèle plusieurs catégories. L’une d’elles est l’amplification d’une dimension sexuelle de certains éléments auxquels l’enfant n’a pas été encore confronté. »

Ici, donc : les jambes de la petite sirène.

A 11, 12 ans, Jean, aujourd’hui âgé de 34 ans, a aussi fantasmé sur des jambes. Celles des nanas de « Cat’s Eyes ». Par écrit, il raconte :

« Jambes légères, silhouettes gracieuses, tissus moulants... Et le buste dénudé pour deux d’entre elles, avec cette impression que le tissu allait glisser dans un de leurs mouvements – espoir renouvelé et déçu chaque dimanche. »
 

Un rite de passage chez le pré-ado

Jean dit qu’il n’a jamais utilisé les Cat’s Eyes comme support masturbatoire, mais pour lui, cela ne fait pas de doute : on l’a volontairement émoustillé.

« Je doute que les responsables des programmes jeunesse ignoraient l’émoi ressenti par les pré-ados comme moi devant ces filles longilignes. Je viens d’ailleurs de découvrir une version du générique carrément olé olé. »

Pour Jean-Yves Hayez, ce n’est pas anodin pour un pré-ado d’avoir des pensées érotiques sur les dessins animés de son enfance. C’est même un rite de passage :

« Le gamin qui fait ça, il dit un peu : “je vais m’attaquer à des symboles de mon enfance”. Ça intéresse aussi certains adultes, qui ont parfois besoin de vandaliser ces symboles pour tordre le cou à l’enfant qui est en eux. »

Vandaliser, oui, mais en prenant soin des ruines. Aujourd’hui encore, Jean connaît par cœur le générique du dessin animé :

« Vienne minuit / Quand d’autres s’endorment / Nous devenons  

2014-13 Pourquoi les jeunes partent un an ?
Le Soir 
Jean-Yves Hayez est psychiatre spécialiste des adolescents et professeur à l'UCL. Que pensez-vous de ce genre de voyages ? J'ai moi-même ...
Page inaccessible

2014-14 Le pedopsychiatre Jean-Yves Hayez témoigne 
Daily Science.be
En atteignant l'âge de la retraite, Jean-Yves Hayez a ressenti le besoin de faire un bilan de sa vie professionnelle.  Il 'agit d'extraits choisis de mon livre psychothérapies d'enfants et d'adolescents

2014-15 Le Forum de Midi - Quel antidote au blues des adolescents - Rtbf

Jean-Michel Longneaux : Professeur de Philosophie aux Facultés Notre Dame de ... 
Jean-Yves Hayez : Pédopsychiatre aux cliniques universitaires Saint-Luc.
www.rtbf.bewww.rtbf.be/.../detail_quel-antidote-au-blues-des-adolescents?...
texte audio inaccessible

2014-16 Le burn out des adolescents.
Le 14/09/2014 RTL TVI m'interviewe au JT de 19 heures à propos d'une étude qui pointe du doigt le burn out existant aussi chez les adolescentsd
 
ocument audio http://www.jeanyveshayez.net/v1/tele-mp4/mp4-026.mp4 



2014-17 atrice : Le cauchemar belge  (lassassinat et le viol de Béatrice Berlaimont à Virton
Moustique  09/12
Jean-Yves Hayez est pédopsychiatre aux cliniques universitaires Saint-Luc. Une photo et une description physique imprimées sur les affichettes de ...

Nos spécialistes

François De Smet est docteur en philosophie à l’ULB

Jean-Yves Hayez est pédopsychiatre aux cliniques universitaires Saint-Luc.

Une photo et une description physique imprimées sur les affichettes de l’association Child Focus. Une ado au regard doux et au sourire timide, quand il s’agissait de prendre la pose. C’est à peu près tout ce que l’on connaîtra de Béatrice Berlaimont, 14 ans. La petite Arlonaise n’est plus là pour nous raconter son histoire. Pour nous expliquer comment, un jour de novembre, elle a fait une mauvaise rencontre sur le chemin de l’école. Comment cet inconnu lui a lâchement ôté la vie avant d’abandonner son corps meurtri, des liens autour du cou et des poings, dans le bois glacé de Sesselich.  

Pourtant, lorsque son visage est apparu sur les avis de disparition de Child Focus, rien ne laissait présumer que cet appel à témoins signerait le début d’une nouvelle tragédie. Un meurtre d’enfant qui plongerait à nouveau la Belgique dans des heures sombres. Sauf à Arlon, peut-être, où les habitants s’étaient mobilisés pour retrouver celle qui n’avait rien d’une fugueuse. "On garde espoir", soutenaient la centaine de bénévoles de la région prêts à remuer ciel et terre pour retrouver la gamine saine et sauve. Mais on imagine que dans les esprits de ces citoyens, trottait aussi le pire scénario.

Impression de déjà-vu

Le premier décembre, tout était fini. Ou plutôt… tout a recommencé. Ouverture des JT annonçant la découverte du corps, résultats attendus de l’autopsie, premiers témoins, premiers suspects. "Un homme petit habillé d’un treillis militaire", évoque-t-on. Comme une étrange impression de revivre la même histoire… Ainsi, le nom de Béatrice vient s’ajouter à la longue liste de ces âmes arrachées à leurs parents, aux côtés de Ann, Eefje, Julie, Mélissa, Loubna, Elisabeth, Stacy, Nathalie… Elles sont si nombreuses que chaque nouvelle disparition de jeune fille ne peut que susciter la psychose au sein de la population. 

"Il est rare qu’un cas de disparition suscite autant d’émoi dans la population " remarquait Dirk Depover fin de semaine dans les médias. Le porte-parole de Child Focus - qui croule sous les appels de parents paniqués - ajoutait que l’avis de recherche publié sur la page Facebook de l’association avait été consulté plus d’1,5 million de fois...

Traumatisme collectif?

Les Belges se remettront-ils de ce nouveau drame? Après Dutroux, Ait Oud et Fourniret, sont-ils prêts à faire face à un nouveau prédateur, un nouvel ogre? L’indignation collective et la colère frénétique suscitées par la libération de Michelle Martin, en août 2012, prouvent en tout cas que le traumatisme est profond, que certaines blessures ne cicatrisent pas. 

Pour le philosophe François De Smet, cette colère et cette frustration collective peuvent s’expliquer par la rupture du contrat social que le citoyen a passé avec la société. "Nous avons accepté d’abandonner une partie de notre liberté, en renonçant par exemple à mener des vendettas privées, contre la garantie d’une protection de l’Etat. Or, lorsque quelque chose d’aussi terrible que le meurtre d’un enfant survient, cela nous prouve que malgré la sécurité que suppose l’existence de ce contrat, nous ne sommes pas à l’abri d’un coup de folie."

Si tel est le cas, on comprend que les Belges, qui ont vu les affaires sordides se succéder depuis Dutroux, s’interrogent sur la validité dudit contrat. Sur la capacité de notre société à protéger ses sujets les plus vulnérables.

Mais peut-on pour autant parler de traumatisme? "Nous sommes il est vrai dans une situation particulière. Car la colère des Belges envers les institutions provient aussi du fait qu’à l’époque de l'affaire Dutroux, c’est en raison de la guerre des polices ou de la nonchalance de certaines personnes qu’on a été incapable de sauver ces petites filles. Alors qu’on avait les moyens de le faire..." Mais on se tromperait, estime par ailleurs François De Smet, en imaginant que le meurtre d’enfant est mieux toléré dans d’autres pays que le nôtre. "C’est quelque chose qui reste inscrit contre l’ordre des choses. Mais nous avons peut-être plus de mal, ici en Belgique, à accepter la fatalité."

Les mots pour le dire

L’"affaire Berlaimont" aurait aussi ceci de particulier qu’elle est la première affaire de meurtre d’enfant à laquelle est confrontée la nouvelle génération. Et à l’heure d’Internet et du multimédia, aucun détail de l’affaire ne va lui échapper, y compris malheureusement les plus sordides… Le nombre d’appels lancés à Child Focus concernant la manière d’aborder le sujet avec les enfants et les ados témoigne également de l’inquiétude de parents qui, pour certains, ont gardé avec beaucoup d’émotion le souvenir des précédentes affaires. Mais comment évoquer un sujet aussi sensible, un drame aussi indescriptible, sans transmettre aux jeunes le poids des événements du passé auxquels ils sont étrangers?

Le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez se souvient qu’à l’époque de l’affaire Dutroux, il avait collaboré avec la RTBF à la réalisation d’un numéro spécial de l’émission pour enfants Ici Bla-Bla, sur la RTBF. "A travers une émission très didactique, l’objectif était de libérer l’émotion et le traumatisme de l’enfant et des parents et d'amorcer la discussion. Aujourd’hui, avec le meurtre de la petite Béatrice, les Belges de 35 à 50 ans qui ont vécu cette période noire de l’affaire Dutroux ressentent à nouveau cette émotion collective. En même temps, à l’époque, il était question de plusieurs enfants agressés en même temps. Emotionnellement, c’était vraiment très lourd."

Est-ce pour autant inapproprié de faire des rapprochements entre des meurtres d’enfants qui se sont passées à des années d’écart et qui n’ont, au-delà du terrible décès de la victime, aucun rapport les uns avec les autres? Ne tombons-nous pas dans la psychose? "On ne peut s’empêcher de faire des liens entre ces meurtres d’enfants qui nous ont secoués. Et c’est normal: mettre les choses ensemble fait partie du processus de guérison. Ça nous aide à mieux comprendre."Reste que dans cette nouvelle affaire, les circonstances de l’enlèvement de la petite Arlonaise ont quelque chose d’effroyable tant elles sont ordinaires. Comment ne pas craindre le pire en laissant chaque matin son enfant prendre le chemin de l’école? Jean-Yves Hayez conseille aux parents qui souhaitent parler de cette affaire avec leurs enfants de les rassurer "tout en leur rappelant que nous ne sommes pas au paradis, que le monde n’est pas complètement sûr". Mais que les parents veillent… 

La mort de Béatrice Berlaimont a rouvert d’anciennes blessures laissées par les précédents assassinats d’enfants. Sommes-nous devenus une nation de traumatisés?


2014-105 Faut-il zapper les morts de la maman de Bambi et du papa de Simba? 
Sudinfo.be  24/12/2014

Selon les chercheurs canadiens Ian Colman et James Kirkbride, les dessins animés pour enfants sont plus violents que les films pour adultes. C’est l’enseignement principal de l’étude qu’ils ont publié dans le British Medical Journal. Faut-il dès lors zapper des scènes comme la mort de la maman de Bambi. « Pas nécessairement », explique le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez (UCL).

 

Dans Bambi, Pocahontas et Peter Pan, on recense des morts par balles. Dans La Petite sirène et La Belle au bois dormant, des décès à l’arme blanche et des morts résultant d’attaques d’animaux dans Le Monde de Nemo et Tarzan. «  Au lieu d’être des alternatives inoffensives et plus douces aux films d’horreur et aux drames, les dessins animés pour enfants sont, en fait, un foyer de meurtres et de désordre  », écrivent donc Ian Colman et James Kirkbride.

L’idée de conduire une telle recherche est apparue à Ian Colman lorsqu’il a découvert sur son ordinateur un message, envoyé par une amie. «  Vous vous apprêtez à regarder Le monde de Némo ce soir avec vos enfants ? Un conseil : sautez les 5 premières minutes  ». Effectivement, au bout de 4 minutes et 3 secondes, la mère du petit poisson était dévorée par un barracuda...

Faut-il dès lors automatiquement zapper des scènes de mort pour les cacher à nos enfants ?

«  On ne peut formuler une réponse générale  », répond le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez. «  Les deux exemples célèbres sont les morts de la maman de Bambi et de Mufasa, le père de Simba dans le « Roi Lion ». Là, il faut faire attention, surtout avec les plus jeunes. Les moins de quatre ans qui peuvent être fort bouleversés. Plutôt que de zapper, il est bien que papa ou maman soit présent pour expliquer, pour demander à l’enfant s’il comprend ce qui arrive. Lui dire que c’est quelque chose de pénible, de dur mais que Simba restera proche de son papa, qu’il en gardera beaucoup de souvenirs…  »