Pour plus de détails, on peut lire le chap. 10, Les personnalités actuellement immatures, 151-170 in La destructivité chez l’enfant et l’adolescent, Hayez, Dunod,2007. Ce texte en constitue un digest et un remake 2021. 

L'invasion des enfants-roi   

 Tels les extra-terrestres d’apparence humaine dans les séries télévisées, les enfants-rois[2] sont parmi nous : tout-petits avant l’école primaire, durant celle-ci et à l’adolescence. Ils sont bien réels et épuisants à vivre et ne constituent pourtant qu’un phénomène artificiel, au sens le plus étymologique du terme ; les adultes éducateurs pourraient en réduire le nombre comme une peau de chagrin s’ils se retroussaient vraiment les manches pour les remettre à leur place !

 Pourquoi cette efflorescence des enfants-rois ?


Pas vraiment en référence à quelque mutation ontologique ou/et génétique de la nature humaine mais surtout parce qu’il s’est mis en place une puissante conjonction de facteurs externes précipitants : au fond, ces enfants ne constituent que le vilain miroir d’une drôle de société ! 

Au coeur des aspirations contemporaines des sociétés occidentales, on trouve :

- le laxisme et un grand intérêt pour les plaisirs en tous genres ;
- l’individualisme, l’individu s’étant attribué de très nombreux droits (« You like it, just do it ») Laxisme et individualisme nous font détester avoir à faire à l’autorité, très vite taxée d’être abusive et arbitraire ; 

- et le besoin de consommer et d’avoir, les biens matériels étant présentés comme moyens et signes sûrs de réussite et de bonheur.

 Les parents éducateurs, à supposer qu’ils vivent toujours ensemble, ont perdu beaucoup de repères, consistants jusqu’il y a peu (Dieu est aux abonnés absents et les informations glanées un peu partout sont tellement contradictoires !) Ils ne se donnent plus le droit d’exercer leur autorité (on leur serine à longueur de temps que les enfants, ce sont eux qui les ont, les droits, et qu’une fessée, c’est de la maltraitance) Ils sont plutôt fatigués et peu disponibles ; et pour montrer qu’ils aiment, ces parents se rattrapent en voulant gratifier de mille choses et libertés matérielles l’enfant d’autant plus précieux qu’il existe à peu d’exemplaires dans chaque famille.

Enfin la cohésion entre adultes n’est plus très opérante : beaucoup de couples se séparent, et chaque parent se trouve facilement sur une longueur d’onde différente de l’autre pour éduquer, en référence à sa philosophie de la vie ou pour régler ses comptes avec l’autre !

 L'école vit les mêmes incertitudes que les parents éducateurs.

 

 

 Et si elle essaie quand même de faire preuve d’autorité, souvent bien tard, elle apparaît très vite comme un ennemi menaçant qui déclenche chez les parents, non pas de la solidarité, mais des réflexes de protection de l’enfant.

 Nombre d’institutions sociales chargées d’aider ou de soigner le jeune en crise détestent prendre des positions d’autorité elles aussi. Ce n’est plus de mode ; aujourd’hui, il faut que le jeune soit d’accord ! Imaginez donc un(e) jeune ado de treize ans tout-puissant, à la rue, perpétuellement rebelle, et qui devrait dire qu’il est d’accord pour qu’on le recadre socialement : on perd des mois et des mois à ce petit jeu, jusqu’à ce qu’il commette des délits et que le juge de la jeunesse enfin saisi essaie de faire preuve d’autorité – lui enfin ! – mais sans toujours beaucoup de moyens en aval et face à un jeune dont le style de vie a pris de plus en plus de mauvaises habitudes rigides 

.E. Alors oui, tout cela fait le lit d’où surgit notre jeune tyran :

 

Supposons un jeune qui, en référence à sa génétique, développe par avance en lui certaines propensions à être dominant, agressif, ou à être avide, gourmand, accapareur … Les conditions socio-familiales que je viens d’évoquer ne facilitent en rien qu’il intègre des idées et des projets cohérents pour contrôler ses pulsions et se socialiser. Elles le laissent plutôt dans l’inorganisation, l’anarchie, le bousculement en lui de ses pulsions primitives … 

A quoi reconnaît-on un enfant-roi?

  Avant l’entrée à l’école primaire

 

- Il veut avoir tout et tout de suite !

-Il ne coopère en rien à la vie quotidienne, même pas quand on veut gérer sa personne et ses besoins ni même à la gestion autonome de soi.

- Ses projets ne sont jamais de l’ordre de l’effort, du travail, de la belle œuvre achevée. C’est toujours vers le plus facile qu’il se dirige.

- Il veut parler ou se comporter comme il l’entend, avec le monde entier à son service.

- Il s’oppose en permanence, n’accepte pas d’obéir

- Si on lui résiste, il pleure bruyamment, crie, exige, entre dans des colères où rien ne l’arrête (casser, faire pleuvoir des coups de pied sur sa mère)

- Il est souvent (mais pas toujours) plein d’énergie motrice, bruyant, impulsif, avec une humeur labile... 

Les psychanalystes diraient qu’il reste porté par « le principe du plaisir »

 

Et face à lui, les parents se montrent progressivement inefficaces : ils changent les règles, finissent par lui céder, s’emportent, l’insultent ou lui font des menaces en l’air. Ils menacent, promettent, se laissent faire par lui en faisant semblant de ne pas se laisser faire !

Certains restent cependant pleins d’admiration secrète ou déclarée pour son caractère très affirmé et le « couvrent quad il a des ennuis avec une autorité extérieure 

A l’école primaire 

 C’est grosso modo la même ambiance d’exigences tyranniques, d’opposition et d’intolérance à la frustration avec de nouvelles applications : 

 

- Beaucoup détestent l’effort scolaire (écouter ; faire attention ; rester calme en classe ; suivre les règles d’apprentissage ; travailler pour l’école à la maison)

- Parmi les plaisirs qu’ils recherchent avidement, les écrans font une apparition précoce ( tablette ; console de jeu, Internet…) . Le temps investi devient vite hors de contrôle

- Leur besoin de dominer, leur avidité et leur intolérance à la frustration – notamment aux petites frustrations sociales – en font des bagarreurs, en conflit fréquent avec les autres, ayant peu d’amis.

- Ils sont souvent assez lucides pour comprendre qu’on apprécie peu leur côté tyrannique, tant leurs pairs que les adultes. Leur image de soi est donc plutôt négative. Mais ils le dénient et protestent de plus belle pour s’imposer à tout prix. 

Côté parents, toujours la même incohérence désarmée : l’enfant commence cependant à être plus habituellement disqualifié par eux. 

Et à l’adolescence ? 

 C’est toujours grosso modo la même toile de fond : avidité, toute-puissance, refus de l’effort, intolérance à la frustration…: avec de nouvelles applications : 

- La puissance interne de l’ado s’amplifie et donc l’expression de son agressivité quand on le frustre ou qu’on lui résiste peut être inquiétante : graves bagarres entre pairs ; affrontements verbaux intenses avec les parents, et parfois même coups qui leur sont portés à ceux-ci et destructions à la maison. 

- L’ado cède facilement à de nombreuses tentations de plaisir : gourmandise d’Internet, alcool, tabac, cannabis and Co, sexualité précoce, etc.

- Comme ses besoins en argent augmentent significativement, s’il n’en n’extorque pas à ses parents, il les vole (eux ou la grand-mère qu’il va visiter …) ou commet d’autres délits, surtout ceux que l’on appelle « acquisitifs »

- Beaucoup d’ennuis scolaires (échecs, affrontements ; punitions) ; instabilité dans la fréquentation et le parcours scolaire.

- Instabilité des liens sociaux : les autres des deux sexes sont dérangés par leur égocentrisme et leur irritabilité …

 

Côté parents : l’inefficacité continue et se couple à la peur, à la démission ou/et au rejet de l’adolescent. Des institutions sociales sont parfois consultées mais, basées qu’elles sont sur l’accord à l’amiable, elles se perdent longuement en ouvertures de dossier et tables rondes inefficaces. 

  1. Qu’est-ce que les adultes peuvent y faire ? 

I. Considérations générales

 

Je vais proposer un programme centré sur   l’éducation d’un enfant-roi individuel. Ce programme n’a rien de sorcier mais n’a de chances d’être fécond que si nous l’appliquons dans tous ses volets, de façon durable et sans effritement[3]. Evidemment, il est d’autant plus efficace qu’il est appliqué précocement : c’est bien plus facile de socialiser un enfant de quatre ans qu’un terroriste-hédoniste de seize !

Par ailleurs, il existe un au-delà de ce programme adressé à l’individu. J’ai dit pour commencer que certaines aspirations sociales étaient bien délétères et que notre témoignage de notre vie d’adultes était trop marqué par le refus de l’autorité, par l’individualisme, etc.  C’est donc dans l’ambiance sociale et familiale qu’il faut pouvoir commencer à changer quelque chose, pour que l’enfant s’imprègne davantage de la sociabilité des adultes 

II. La cohérence

 

Inutile d’espérer faire changer un enfant-roi si les attitudes de tous ou du moins de la plus grande partie des adultes impliqués ne sont pas très cohérentes dans la durée ! J’entends par là : 

- Une définition commune par ces adultes impliqués de ce qui est important pour eux, de ce qu’ils attendent du jeune, des règles et des sanctions qu’ils vont appliquer.

Pas facile si par exemple les parents connaissent une séparation tumultueuse, s’il existe trop de rivalité entre la mère et la grand-mère paternelle, gardienne fréquente du petit enfant. Pas toujours facile à installer non plus entre l’école et les parents ! Pas facile, mais indispensable !

- Un bon niveau de dialogue et d’entente réciproque entre ces adultes : Qu’ils forment une petite équipe bien soudée qui se tient au courant et s’épaule.

- De la persévérance chez chacun et une coopération concrète pour achever jusqu’au bout ce qui est demandé

- Etc. (Hayez, 2002) 

III. Le volet de la reconnaissance positive

 

Les adultes éducateurs prennent très vite l’habitude de ne réagir aux enfants-rois qu’avec méfiance et hostilité. Ils les disqualifient trop systématiquement et, culpabilisés, n’arrivent plus à montrer leur amour qu’en leur cédant encore un peu plus et qu’en leur donnant encore plus de choses : le cercle vicieux parfait ! 

Il faut donc renverser la vapeur et arriver à montrer au jeune qu’il a toujours de la valeur positive, et ceci autrement qu’en réceptionnaire de biens matériels ! Il finira par s’en imprégner-plutôt lentement il est vrai- et par retrouver une vraie confiance dans sa valeur d’être aimable ! Dans les cas les plus crispés, cela vaut parfois la peine que les parents prennent des notes écrites quotidiennes sur un carnet pour vérifier comment ils manifestent cette reconnaissance positive au jour le jour, qualitativement et quantitativement. Nous pouvons penser par exemple à : 

-ré apprendre à aller vers lui avec de bonnes intentions ;

- des signes d’amour donnés  (surtout à des moments où il ne le demande pas)

- des moments de présence qui lui sont offerts pour parler, jouer avec lui, faire quelque chose ; demander son avis sur des choses de la vie, etc.

- des compliments pour des qualités physiques ou morales ;

- un appel fait à ses ressources et compétences ;

- etc. 

Et tout ceci en résistant à son incrédulité au début (il redoute un piège !) et en résistant à ses provocations («  Je n’en n’ai rien à foutre…je ne suis pas votre boy… ») 

IV. Le volet de l’indifférence aux excès

 

 

Préalable : Ce volet, comme le suivant, inclut des attitudes frustrantes que le jeune pourrait interpréter comme hostiles : des signes que décidément on l’aime moins ! Il faut donc parler avec lui l’une ou l’autre fois, à un moment où règnent calme et sérénité, du nouveau projet éducatif. En résumé : « Nous t’aimons toujours de la même manière. Et tous ensemble, nous allons nous montrer plus fermes pour t’aider à te conduire de façon plus cool, plus sociable, plus raisonnable. Et si tu y arrives, tout le monde t’appréciera encore davantage et toi, tu seras plus content de toi » 

Ceci une fois énoncé, une ambiance d’indifférence peut s’appliquer face à nombre de signes mineurs, dont le contrôle échappe largement aux forces et à la maturité psychomotrice du moment : petites colères et échappées émotionnelles ; nervosité à table, désobéissance mineure etc. On peut faire quitte le jeune de certaines « corvées » qui lui demandent trop d’énergie, et lui permettre d’aller jouer au jardin, voire d’aller un temps défini-30 min par ex- sur sa tablette. Ce n’est jamais malin de vouloir mettre quelqu’un KO ; il faut toujours laisser une dose appropriée de pouvoir à chacun. 

 

«  Indifférence » revêt encore un autre sens : c’est la résistance aux provocations, le calme, la force tranquille auxquels recourir face à nombre d’exigences et de désobéissances déraisonnables de l’enfant ou de l’adolescent  (p.ex., 3 « soirées » par semaine…).

On lui explique brièvement « Non (telle demande) n’est pas possible (éventuellement en quelques mots, parce que …) Après, on ne recommence pas vingt fois l’explication donnée, en s’énervant de plus en plus. On se tait et on le laisse s’épuiser tout seul dans ses revendications et protestations.

S’il déborde vraiment d’énergie et d’escalade en cris, voire en démolitions au point de ne plus savoir se reprendre ou de devenir dangereux, on peut encore le contenir physiquement et calmement un enfant jeune, en scandant tout au plus ce moment de contention par l’un ou l’autre : « Calme toi, ça va aller ; je suis là pour te protéger » prononcés le plus paisiblement qu’il est possible.

On peut enfin le déplacer, manu militari s’il le faut, vers un lieu de « time-out », par exemple sa chambre ou le hall de l’appartement  (ou dehors, pour les plus de sept huit ans[4]) Au besoin, ce lieu doit être susceptible d’être fermé à clé. Le petit enfant en sort, non pas quand il promet d’être sage et le demande, mais quand l’adulte le décide (après quinze, vingt minutes de calme retrouvé pour un enfant de sept-huit ans.) Pour les plus âgés, on peut exiger qu’ils se retirent dans leur chambre.

S’il transgresse malgré tout (ici, plutôt les ados), on ne doit pas nécessairement courir après pour empêcher l’acte, mais le problème d’une sanction très significative va se poser à son retour

Il n’est pas certain qu’il faille reparler de l’incident après coup. Mieux vaut en faire un non-événement !

Par ailleurs, assez rapidement dans la suite du marquage d’indifférence (par exemple après une heure pour un enfant de sept-huit ans), c’est le moment de montrer à ce jeune de la reconnaissance positive comme évoqué au volet précédent. Sans que cela apparaisse comme de la mendicité dans le chef de l’adulte qui demanderait pardon pour sa fermeté ! 

V. Le volet : adaptation sociale, obéissance et règles

 

Si l’on est occupé à récupérer une situation difficile, sans doute vaut-il la peine de se montrer tolérant au début et d’y aller progressivement, je viens de le dire dans l’alinéa précédent. 

 L’objectif, c’est d’obtenir une obéissance « raisonnable », démontrant chez le jeune une adaptation sociale face à des demandes pleines de bon sens et face à un ensemble de règles bien connu et dont chacune est justifiable. 

C’est bien l’ajustement comportemental qui est visé, raisonnablement rapide et bonne (l’enfant finit par faire à plus de cinquante pour cent ce qui lui était demandé) Il faut savoir fermer les yeux par contre sur le contexte émotionnel qui l’accompagne (mauvaise humeur, gros mots, …) souvent nécessaires à l’enfant pour contrôler son agressivité et pour sauver son narcissisme. 

 

Sur quoi doit porter la conformité et donc l’obéissance ? Sur des thèmes essentiels qui garantissent la vie sociale ( pas d’activités délictueuses, pas de destruction d’autrui ; de la solidarité pour partager les tâches de la vie ou pour tenir compte de l’autre ) ; sur le respect de soi ( minimum d’hygiène de vie comme se laver ) ; sur l’effectuation d’un travail scolaire à la mesure de l’intelligence, de la capacité de concentration et des forces de l’enfant ( à vérifier !!, voir par exemple l’article  Ados en difficulté scolaire et leur famille[5] Hayez, 2014 ) ; sur le contrôle de soi et la modération ( par exemple temps passé devant les écrans ) ; sur des points propres à chaque famille ! Mais attention à bien distinguer l’essentiel de l’accessoire : l’enfant roi détrôné n’est pas capable (tout de suite) d’obéir à tout, à l’instar du petit peuple des enfants moutons et dociles. 

Ces demandes, éventuellement assorties de règles, ont d’autant plus de chances d’être suivies d’effet que : 

- Tous les adultes s’y mettent, en équipe, pour demander la même chose (cfr supra) Il n’y a ni effritement, ni instabilité dans les demandes.

- Ils pensent à parler au jeune du pourquoi de ces nouvelles attitudes (cfr supra) ; ils essaient de l’y intéresser, de créer une motivation positive de principe ! Ce qui ne veut pas dire qu’il faut se justifier à chaque fois !!!

-  Avant de « mettre des règles »,  il faut étudier leur faisabilité et ne mettre en place pragmatiquement que celles qui sont « réalisables »

 

Par exemple, il est probablement inutile de demander à un grand enfant ou à un ado de ne pas aller à son ordinateur (ou sa TV) alors qu’il est sans surveillance avant que ses parents rentrent du travail…peut-être vaut-il mieux le laisser à l’étude à l’école, le faire étudier chez ses grands-parents ou inverser l’organisation de l’après quatre heures … Ne pas lui demander de promesse impossible, puis se montrer déçu parce qu’elle n’est pas tenue !!

 

- Une demande et encore plus une règle doivent porter sur un comportement concret, suffisamment précis, et pas sur un état d’esprit (« Tu dois commencer tes devoirs à dix-sept heures » et non pas « Tu dois être plus gentil »)

Demandes et règles en place doivent être surveillées de près et accompagnées de sanctions

 

- Sanctions désagréables s’il y a eu désobéissance. Désagréables mais pas nécessairement idiotes ! Jamais de sanctions centrées sur la peur, le chantage affectif, l’humiliation ! Jamais de menaces non suivies d’effet (« Tu vas aller en pension ») La douleur physique (fessée) ne peut s’envisager qu’exceptionnellement (une, deux, trois fois par an) au terme d’une « sainte colère du Père » face à un acte particulièrement grave. Le time-out déjà évoqué comme mesure d’indifférence peut également constituer une sanction désagréable. On pensera particulièrement à des tâches, pénibles certes, mais qui ont de l’utilité

 Ces sanctions doivent être prévisibles, appliquées rapidement après la transgression, systématiques, sans escalades sous le coup de l’émotion.

 

- Mais aussi et même surtout, sanctions agréables s’il est manifeste que le jeune fait des efforts du côté d’une meilleure socialisation : 

  • Félicitations, plus ou moins discrètement énoncées.
  • Récompenses matérielles : Je préfère les bonnes surprises occasionnelles à des récompenses prévisibles et tarifées : Oui aussi pour celles-ci de temps en temps, mais attention à ce que l’enfant ne les vive pas comme un dû de l’adulte et ne marchande donc perpétuellement sa pseudo-bonne conduite. (Hayez, 2000) 

 Notes

 

[2] Dans ce texte, les termes « enfant-roi », « mineur » ou « jeune » désigne tous les

moins de dix-huit ans. S’il faut spécifier, je parle d’ « enfant » (moins de douze ans), d’ « enfant préscolaire » (moins de six ans)  ou d’ « adolescent » (plus de douze ans). 

[3]  Ce qui ne signifie évidemment pas que des réévaluations régulières et des ajustements d’applications de détail seraient inutiles ! 

[4]  Pas ceux qui pourraient poser des actes irréfléchis et dangereux, par exemple en traversant la route. Pour les autres, les très hypothétiques fuguettes réalisées dans ce contexte sont sans conséquence : ils reviennent après une ou deux heures, la queue bien basse ! 

[5] On peut lire cet article sur mon site web. Lien web: https://www.jeanyveshayez.net/echec-scolaire-difficultes-scolaires-troubles-scolaires/92-3-1-13-1-ados-en-difficulte-scolaire-et-leur-famille

 

Bibliographie 

Hayez J.-Y., Je crois en la sanction, pas en la punition, Imagine, 2000, 15, 40-42

Hayez J.-Y., Un projet de programme pour répondre à la violence des jeunes,  Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, 2002, 50, 466‑474

Hayez J.-Y., La destructivité chez l’enfant et l’adolescent, Paris, Dunod, 2007, 2e éd.

Hayez J.-Y., Ados en difficultés scolaires et leur famille p. 181-196 dans l'ouvrage collectif Souffrances familiales et résilience, sous la dir. de Roland Coutanceau et Rachid Bennegadi, Paris, Dunod, 2014.

 

 

  1. Pas ceux qui pourraient poser des actes irréfléchis et dangereux, par exemple en traversant la route. Pour les autres, les très hypothétiques fuguettes réalisées dans ce contexte sont sans conséquence : ils reviennent après une ou deux heures, la queue bien basse !